De la différence entre un pétard et un coup de fusil
Pour les pigeons, aucune, qui réagissent indifféremment en s'envolant à
l'un ou à l'autre, dans l'inconscience que l'une des explosions leur soit
inoffensive, et pas l'autre. Pourtant, il semblerait que les humains
réagissent de même - c'est à dire, au bruit ; et qu'on les voie s'agiter
de la même façon à des évènements sans conséquences, comme aux autres.
Notre cerveau reptilien, dirait l'autre biologiste, le fond animal de
prudence sur quoi notre conscience se découpe. Ce 13 juillet là, cependant
que je sursautais au bruit d'un pétard qui explosait sur un trottoir à
quelques mètres devant moi, et que quelques pigeons prenaient leur envol
au plus haut des toits, je me suis souvenu de Montaigne : "Nous ne nous
enflons que de vent, et sommes maniés comme les ballons - au rebond" - la
peur et la gloire décortiquée en une phrase (ce qui n'a rien changé
d'ailleurs à la marche du monde)... N'est-ce pas François ?
Posté par
Fernando Soares à 14:04
Edité le: 29 août 2005 14:09
Catégorie:
humeurs