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25 mai 2005
Vocabulite I
J'aime écrire : plutôt que plume : pelume.
Plutôt que
parvenu : pas revenu.
Plutôt que parmi : pas remis.
Parêtre
(ou pare-être, selon le contexte) plutôt que paraître.
Plûtot que sens, scens. (Une scénographie comme une autre.)
Et aussi :
Participier.
Ajaouter.
L’estoire, pour l’histoire,
comme pour dire quel genre d’estuaire on est.
S’ingénuer : sans
commentaires.
Dédormir : pour passer de l’illusion du rêve à
l’illusion du réveil.
J'aime écrire Italie au pluriel
: Italies.
Plutôt qu’aveugler : éveugler. (Pour beugler, et parce que
le “a” privatif semble décrire un résultat plutôt qu’une action. Exemple
: le soleil m’éveugle, comme l'amour ou le lieu commun.)
Le ragard, pour le regard hagard.
Ecrire habime, pour l'abîme comme
un habit.
Revenir à la paressité, pour entendre sa nécessité. A la
seulitude, pour évacuer la première syllabe du soleil, à la sageté pour
une sagesse bien balancée.
De la même façon, l'isolation pour
isolement (pour insolation et insulation)
Opératueur indique
l'execution du fait.
Ratiocinérateur : on a toujours besoin de plus
petit ratiocineur que soi.
Futeur, pour fauteur de futur.
C'est
textra. Un illétéré. Imprimanté plutôt qu'imprimer.
S'artistiquer.
Passer à l'internel, plutôt qu'à l'éternel.
Trérible, pour terrible, troujours très quelque chose.
Pour ma
part je suis entré en désistance.
Tragitionnel, pour la
part maudite des traditions.
Flanade (plutôt que flanage) pour
flanerie et balade.
Le nonde, pour ceux qui refusent le monde (pas à
conseiller, même s'il arrive que le monde soye pas beau).
Revenir à l'aimance plutôt qu'à l'amour. L'aimance enfantine. Immense.
Plutôt qu'aimer : haimer. Comme haïr.
Le Rêvoir (entre dortoir et
revoir, mais aussi réservoir) mais également Rêvance (entre pitance et
errance)
Pour ces amitiés qui vieillissent : la potrie. Vieux pot,
patrie du pote.
Sociel et non social : le moine fait sans le sociel.
Si se marier a du sens alors divorcer en a un. D'ailleurs on devrait dire “se
divorcer” comme on dit “se marier”.
Je pensasse :
comme on dit je rêvasse.
Le souveneur (comme souteneur). Le
souvenant (comme tout venant). Revenir à “l'avenin” pour l'avenir.
Retrouver “contumielleuse”, “empouponner”, “ennuager”... tout comme “les
mélanges sentimentaires” (du Prince de Lignes)” : sentimentaire comme
bestiaire, et après tout les grandes douleurs sont mouettes.
Pour les préfixes servant aux hapax de la Divine comédie : les verbes
s'encieller, s'emparadiser, s'enmoyer (tu t'enmoies, c.a.d tu viens en
moi), s'entoyer (et toutes les formes conjuguées : il s'enmoie, nous
nous envouions, je m'entoie etc); et encore : s'enfuturer, ou s'afuturer
(pour aventurer, voir avanturer); s'enventrer, s'ennuder (pour quelques
descriptions érotiques).
La matyère. Tout comme Ymaginaire. Le Y
imaginaire - sa double nature.
La suite ? Postillée dans le forum...
02 septembre 2005
Vocabulite II
Suite de notre postille de juin.
J’aime écrire “&couter”.
J'aime écrire “péripathétique” et "sentimentalisateur".
Faire un verbe du mot “ange”. Exemple : “nous angions”, à la première personne
du pluriel de l’imparfait. (Dans tous les cas, les rapprocher de
l'angine. Ce qui justifierait leur silence.)
Quelques exemples
d'avalement aussi : pouvrir - pour “pour ouvrir”.
Plutôt
que fourmillante : fourmiliante.
Persécussions : pour le coté
percussif, et donc, plus loin, percécussions (entre perceur et percussif)
Le mortimiste (cf Calaferte) : le plus réaliste des pessimistes ?
Un
serpenteur : conducteur sur une route qui serpente. Arpenteur du destin.
La putanerie (comme "courtisanerie", tellement caractéristique de la société
française - occupation élevée au rang d’art).
Le
conservateurisme (plutôt que "conservatisme", sur le modèle
d'amateur/amateurisme - et à justifier de mauvaise foi en disant "sinon,
pourquoi pas amatisme ?") pour en faire ressortir les agents. Ou à la
rigueur le concert-va-t-isme (certes plus compliqué) pour faire entendre
les grandes orgues auxquelles nous sommes soumis depuis 20 ans.
Entre
subir et soumettre : soumissant - soumir - subêtre
Plutôt que
ennuité : ennuissé.
Différentes formes de liaison encore :
les volets grantouverts, la porte grandouverte.
Et pour les enfants :
l’ourse oursonne - la jument pouline - la chatte chatonne - la poule
poussine - et toute la lexicogénèse naïve des pervers polymorphes.
Ronifler (entre renifler et ronfler).
Le Tacalogue (faire bien sonner le
"tas").
L'étonnance.
Il serait plus simple d'écrire
"Moua" en parlant de soua (Ah ! cet accent d'importance dans la dernière
lettre !). Les psychologues pourraient alors parler des "mouages", c'est
à dire des rouages du Moua.
Je suis presque sûr que remplacer
"employabilité" par "Employure" (comme pliure) serait faire oeuvre
politique salutaire.
Parler des oblications (se pencher sur le coup
des obligations).
Retour au "douloir" (couloir, douleur et file
d'attente)...
Et dans tous les cas, éjecter du dictionnaire le langage des faux spécialistes - souvent anglicisme de classe dominante : dangerosité, sucrosité... etc. En tenir un index interactif pour mieux se marrer.
(A suivre...)
12 septembre 2005
Vocabulite III
Et retrouvons nos expérimentations orthographiques.
Nos animots
donc.
Les bavaricieux : sur le modèle "avare/avaricieux" - ex : "je
hais les bavards et les bavaricieux".
Ré-espirer - ou tout autre
concaténation entre espérer et respirer. La respirance (respirer
d'espérance, par exemple).
S'issuer - pour s'en sortir.
Sur
le modèle, toute formation possible de verbes pronominaux auquel
adjoindre un C.O.D : se vérifier la tendresse, s'examiner le souvenir
etc...
Auberge de Genesse - ou jeunèse, plus simplement.
Les
rend-coeurs, ou ranceurs même - pour rancoeurs un peu rances.
A-qui-va-l'amant : equivalemment, c'est-à-dire, on s'en fout.
Le
moutonnièrisme, les moutonniéristes (que l'on appliquera indifféremment
dans les domaines esthétiques et politiques).
Ai-je déjà dit :
éthiquablement (entre Ethique et étiquette ?)
Quelques
protraits - pour portraits (mais pour certains, seulement, vraiment, pas
toujours : différen-scier !)
Plus tars : sans aucune
justification.
Et puis, d'après la Petite cosmogonie portative
de Queneau, retenir : eggsistence (pour la vie en coquille), ou aiguesistence
(pour la vie dans l'eau) : e.g sistance, c'est exactement ça. De
révérences en références, ou déférences. Les dévérences, donc.
(A suivre...)
19 septembre 2005
Vocabulite IV
(Nota : ces articles seraient
plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant
ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Jusqu'à épousement des stocks.
Les fragmants - pour ce qu'il
reste des histoires d'amours.
Un mouche-tique - sans commentaires.
Le drenier étage - même quand il ne s'agit pas d'un grenier.
Etlrst - c.a.d "et le reste", pour emplacer "etcaetera
" devenu inutile depuis que les messes ne sont plus en latin (tiré de Rétif
de la Bretonne, qui l'utilise abondamment).
La modernification -
juste pour rire, certains étant capables de l'utiliser.
Rapidment. Lenteument.
Retrouver l'avenir dans l'avenue : avenur ?
Retirer le chemin de la cheminée : chminée ?
(Assuivre, donc...)
24 septembre 2005
Vocabulite V
(Nota : ces articles seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Toujours cette articulation du sens au son.
Notre langue de volière.
C'est vraiment curilleux.
Continuons.
La compététévité (remplaçant
compétitivité, la compet est évitée).
Le ravenir
- pour formuler en un seul mot l'éternel retour.
Operera - pour
opéra, pour faire sonner oeuvre, opus, opération, mais surtout
l'interprétation qui de chaque oeuvre musicale reste toujours
nécessaire, reste toujours un devenir. Ex : hier soir, je suis allé à
l'operera.
Vobra - pour bravo, en verlan, vos bras donc.
Solisitude (entre solitude et sollicitude, il n'y a qu'un si...)
Les
marcoeurs de gène éthique : type de transformation à éviter. Les animots
ne sont pas uniquement des jeux de mots.
(Assuivre toujours...)
02 octobre 2005
Le calamar, les profondeurs...
C'est un calamar géant de 15 mètres de long, photographié
récemment par des scientifiques japonais. Un de ces bestiaux dont on
parlait dans les contes sans en avoir jamais vu. Nemo à son poste de
combat... La réalité, plus belle que la fiction... Comment
appellerait-on ce genre de dépassement-là dans nos
vocabulites ? Le "rel", en une seule syllabe, comme on dit le "rêve" - et
parce que "un spécialiste du rel", ou "le sens de la rélité" est plus
drôle à dire que "spécialiste du réel" et "sens de la réalité" ? (posté
en echo à l'interrogation de l'
article précédent, François...)
15 octobre 2005
Vocabulite VI
(Nota : ces articles seraient plutôt à
lire dans leur chronologie - en cliquant
ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Je reviendrai bientôt sur ce qui mot-y-va "théroriquement" cette rubrique...
(Pas exactement un hommage à
Jean-Pierre Brisset, quoique sa "thérorie" de l'origine du langage (dans
le chant des grenouilles ! Coa ! Coa ! induisant le Quoi ? des premiers
hommes) et son traité de "La natation ou l’art de nager
appris seul en moins d’une heure" m'aient toujours séduit, son
mysticisme m'en éloigne.)
Reprenons le jeu aujourd'hui avec les
participations d'Antoine, qui m'a soumis un très beau "diplotamiser",
d'excellentes "enviolées célestes", un "Titientinabuler" très coloré; ou
celle de Bevinda qui suggera "Si dur d'être d'où"...
Renregistrer a plus de sens qu'enregistrer (prévoyant la ré-écoute)- comme
deffacer (plus qu'effacer) reprend la logique de "défaire".
Une vie couante sonne mieux qu'une vie courante (couante, comme secouante)
Berf (mieux que bref) : peu inspiré aujourd'hui - pinspiré peut-être...
(Assuivre, toujours)
18 octobre 2005
La narration de la perspective absente
La narration de la perspective absente, c'est un peu mon truc
théorique d'écriture en ce moment : ne donner que des détails, des
sensations, des impressions - sans rien dire de leur "superstructure"
narrative (ce qui n'empêche pas qu'elle soit précisément écrite, mais
ôtée au regard du lecteur, apparaissant en creux) cela permet de croquer
quelques instants, de mêler les formes, proses, aphorismes, phrases
échappées à l'échaffaudage de causes et de conséquences de l'histoire
racontée (car il s'agit quand même de cela, raconter). Dans cet ancien
recueil dont j'ai déjà parlé
ici et
là, c'étaient de courtes pages qui venaient s'intercaler entre les
histoires, et que j'appelais "fragments du temps", "portraits
d'instants", ou "rhapsodies"... Dans le travail actuel, ce sont ces
interstices qui donnent leur corps au texte, leur montage (apparitions,
disparitions, rythme, contraste, fondus-enchaînés etlrst) étant quant à
lui chargé de donner l'histoire qui progressivement se devine : vers où
ça va, n'est-ce pas, toujours la même question. La perspective
absente, notre temps...
En attendant, je mettrai bientôt en ligne le
début de la plus volumineuse des nouvelles déjà écrite :
"La Croisade des Dupes" ça s'appelait - exercice de style genre
historique, sur la croisade de 1204, rêveries et méditations...
Rêveritations...
29 octobre 2005
Vocabulite VII
(Nota : ces articles seraient plutôt à
lire dans leur chronologie - en cliquant
ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Reprenons : je vous ai parlé (par
là) d'un de ces merveilleux fous littéraires obnubilés par les mots :
nous reprendrons aujourd'hui avec certains de ses cousins, façon de
dire... avec la "resurrectine" de Raymond Roussel et les "gantlemens" -
porteurs de gant - du dictionnaire surréaliste d'Eluard et Breton ; avec
les "littéromanes" et "voyeurées" et autres multiples de Ferré...
Parlant famille et dictionnaire, j'aimerais vous renvoyer (pour un temps
seulement) sur quelques sites cousins de notre tentative : celui du
Dico des mots imaginaires (auquel je m'affilierai peut-être, quoiqu'inégal
à mon sens) ; celui du
Dicomoche (qui nous apprend à parler moche) plutôt amusant ; dans le même
esprit, quoiqu'un peu plus sérieux, allez faire un tour sur le site
Langue française, catégorie rubricabrac, les zorreurs ; mais
n'oubliez pas surtout celui de l'
Ougrapo (ouvroir de grammaire potentielle) qui, placée sous le signe du
merveilleux "
surjonctif" de Queneau, me semble être le plus proche de ma lubie. Pour en
finir avec ces "ref-errances", finissez en épluchant
Fatrazie, (même si je préfère pour ma part l'orthographe "fatrasie" des
médiévistes)...
17 décembre 2005
Vocabulite VIII
(Nota : ces articles seraient plutôt à
lire dans leur chronologie - en cliquant
ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Où en étions-nous ? Vraisemblablement nous avions dépassé les interdiquations
(soit les indications d'interdiction, ou les problèmes, les équations
qu'une interdiction pose toujours).
Le silance, avec le a de
l'absence - ou de l'ab-sens aussi.
Et pareillement, l'expériance
(pour les expériences heureuses).
Parfois, on se roparle : après
une colère, une rupture, on se roparle, on se renvoie des paroles. Se
roparler donc.
Les décruteurs existent, par les temps qui courrent,
ils doivent exister.
Les surscrutateurs aussi : scrutateurs de
superstructures "théroriques" ou "sauciologiques"... (A répéter très
vite, le plus longtemps possible : surscrutateurs, surscrutateurs etc...)
Startégiques : c'était le cas de la guerre des étoiles, dans les années
quatre-vingt. Le concept reviendra. Gardons-le au chaud.
Intercessant
: quand il est intéressant de cesser, c'est très intercessant.
Plutôt que le souci : la grignotte. (Comme ça. Pour le plaisir du mot, et pour
lui enlever sa connotation florale).
La phlème (pour rajouter une
langueur un peu médicale à la flème).
Pour musarder :
avec le z de l'itinéraire en zigzag qui caractérise souvent cette
action, muzardons donc.
(Assuivre, toujours...)