« novembre 2005 | Page principale | septembre 2005 »
02 octobre 2005
Le calamar, les profondeurs...
C'est un calamar géant de 15 mètres de long, photographié
récemment par des scientifiques japonais. Un de ces bestiaux dont on
parlait dans les contes sans en avoir jamais vu. Nemo à son poste de
combat... La réalité, plus belle que la fiction... Comment
appellerait-on ce genre de dépassement-là dans nos
vocabulites ? Le "rel", en une seule syllabe, comme on dit le "rêve" - et
parce que "un spécialiste du rel", ou "le sens de la rélité" est plus
drôle à dire que "spécialiste du réel" et "sens de la réalité" ? (posté
en echo à l'interrogation de l'
article précédent, François...)
03 octobre 2005
Déjà l'automne...
(Reprise de l'article du
9 septembre dernier, pour le tenir bien au chaud dans la page)
Bientôt les concerts de l'Homme ordinaire donc (tous les jeudi à 20h45,
jusqu'à fin novembre) au "Connétable" - 55 rue des Archives, Paris,
Monde : des chansons, Patrick Fournier (accordéon), Alexis Drossos
(saxs), François Pierron (contrebasse), François Lozet (voix), Philippe
Sirop (batterie)... La caravane arrive, vous l'entendez ?
(vous pouvez mixer cette séquence avec la musique d'intro, si vous voulez...)
La caravane ! C'était l'idéal non ? - la Lozt team de départ - mais le jeu des
disponibilités en a voulu autrement : et chaque soir risque d'être
différent. Aux dernières nouvelles, Patrick Fournier sera remplacé par
Alain (bulon) Buisson (Freebidou, Benabar et tutti) le 6 octobre et les
deux dernières soirées de novembre. Bulon viendra sans doute nous prêter
main-forte sur d'autres dates, puisqu'il n'y a pas de percussionniste
pour les soirées d'octobre. François (Pierron) est remplacé sur
l'ensemble des dates par Eric Recordier (Bazarnaum) - hormi le 3
novembre, où il joue les absents. Philippe (Sirop), à la batterie, nous
rejoindra peut-être en novembre. Ainsi qu'une accordéoniste japonaise
Hiroko Ito, s'il y a le temps... Des invités sans doute. Mais je vous
conseille de revenir sur le blog la veille de la date que vous avez
choisie - vous saurez ainsi à quelle sauce sonore l'homme ordinaire vous
sera servi... Autre modification : le dernier jeudi de la série (le
24/11) est finalement un samedi (26/11) ... pour tarder plus tard dans
la nuit...
Pour d'autres extraits audio, suivez l'Homme qui marche...
05 octobre 2005
Me Voilà Tout Mouillé Je Suis Un Nageur Pressé
J'ai parlé (par là) de cette nouvelle planète découverte au cours de l'été... Je m'inquiétais que son nom ne fût qu'un matricule... Et bien ! Non seulement elle s'est vu attribuer un prénom provisoire, mais on lui a trouvé une lune : Xena et sa servante Gabrielle seraient donc les nouveaux astres à intégrer à nos thèmes de naissance. Que cela soit des prénoms péchés (paraît-il) dans une série télévisée est assez révélateur : nos mythologies sont cathodiques - et c'est dire assez que le cathodique est un peu apte à capter le réel. Que cela soit le prénom d'une princesse guerrière est d'assez mauvais goût - mais témoigne de la même façon de notre époque.Pour nous, le problème reste entier : il nous faut toujours trouver une suite à facile à nos phrases mnémotechniques - le X de Xena n'aide pas... "Monsieur Vous Trouverez Mon Jardin Sur Une Nouvelle Planète X..." ou (puisque je m'en souviens maintenant) "Me Voilà Tout Mouillé, Je Suis Un Nageur Pressé X..." Le concours d'élégance est ouvert...

(Xena et Gabrielle, photgraphiées le 20 septembre dernier -
source www.techno-science.net)
07 octobre 2005
12 octobre 2005
L'homme ordinaire, ça n'existe pas...
Je vais vous faire une confidence : l'homme ordinaire, ça n'existe pas.
C'était même une des sources du projet que de faire sentir cette
inexistence - en creux : une sorte de démonstration par l'absurde en
quelque sorte. L'homme ordinaire, ce n'est pas celui qui marche dans la
foule comme une goutte d'eau dans de l'eau (à l'instar de cette
métaphore qui parle de l'animal dans la nature). Ce serait plutôt cette
goutte d'eau trouble, ce trouble particulier, si particulier, qu'il
s'agissait de chanter à partir de sensations communes : petits riens qui
consolent, traumas du temps qui passe, d'amours qui ont duré, ou qui
auraient bien voulu, durer, marionnettes agitées par tous ces manèges et
lanternes chinoises dont on croit si souvent voir le passage dans le
regard de ceux à qui l'on parle vraiment : illusions déçues qui ont pris
l'air de réalité... Mais j'en reparlerai au moment de la fin, probable
maintenant, de l'Homme Ordinaire. En attendant, des nouvelles du
spectacle, comme prévu chaque veille de passage : nous ne serons que
deux, demain. Musique lyophilisée sur ordinateur, plus saxophones. Le
monde contemporain, quoi. Les prochains jeudi seront musicalement plus
fournis. Mais venez ! Une chanson, après tout, c'est un texte, un
rythme, une mélodie. Ce ne sera jamais plus compliqué que ça.
Post-note : entendu ce matin, cette citation de la photographe Diane Arbus : "
Je vois le divin dans les choses ordinaires "... Même athée, même mystique
- dans ces chansons-là. Il y a une
expo à Londres ces temps-ci...
15 octobre 2005
Vocabulite VI
(Nota : ces articles seraient plutôt à
lire dans leur chronologie - en cliquant
ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Je reviendrai bientôt sur ce qui mot-y-va "théroriquement" cette rubrique...
(Pas exactement un hommage à
Jean-Pierre Brisset, quoique sa "thérorie" de l'origine du langage (dans
le chant des grenouilles ! Coa ! Coa ! induisant le Quoi ? des premiers
hommes) et son traité de "La natation ou l’art de nager
appris seul en moins d’une heure" m'aient toujours séduit, son
mysticisme m'en éloigne.)
Reprenons le jeu aujourd'hui avec les
participations d'Antoine, qui m'a soumis un très beau "diplotamiser",
d'excellentes "enviolées célestes", un "Titientinabuler" très coloré; ou
celle de Bevinda qui suggera "Si dur d'être d'où"...
Renregistrer a plus de sens qu'enregistrer (prévoyant la ré-écoute)- comme
deffacer (plus qu'effacer) reprend la logique de "défaire".
Une vie couante sonne mieux qu'une vie courante (couante, comme secouante)
Berf (mieux que bref) : peu inspiré aujourd'hui - pinspiré peut-être...
(Assuivre, toujours)
17 octobre 2005
Autour de la mélancolie
Il y a en ce moment une exposition autour de la
mélancolie au Grand-Palais. Forcément, j'irai. On m'a tellement
retourné mon tempérament mélancolique comme une claque qu'il faudra bien
en voir la giroflée dans ce grand miroir. Je suis bien sûr pourtant
qu'elle est de ces sentiments les mieux partagés, parfois plus que le
bon sens, et que ceux qui en font le ménage se contentent de la cacher
sous le tapis. A ce propos, deux remarques : pour avoir seulement une
petite chance de n'être pas déçu, peut-être faut-il accepter avoir un
fond mélancolique (et encore, rien n'étant sûr, il vous arrivera
forcément, un jour ou l'autre, d'être heureux). Et puis, la mélancolie
n'a rien à voir avec la tristesse ou le chagrin muet : la tristesse est
un outil d'oppression, parce qu'elle n'est qu'une promesse de plaisirs
destinée à ne rester que promesse, en errance perpetuelle, elle n'est
qu'un système de plaisirs toujours reportés, enserrés, insérés, cravatés
de frais, une galaxie de frustrations étranges, une catégorie
particulière du déceptif rendue d'autant plus sensible qu'à certains
moments il y a cette corde tendue qui vibre aux coins les plus secrets
de l'être, l'émotion brute du plaisir de l'instant. En fin de compte, la
mélancolie permet encore de faire vibrer cet arc secret du plaisir, elle
permet l'humour. Bref : elle libère. Il n'y a pas besoin de preuve pour
cela. Mais je me rappelle d'Apollinaire, il y a un siècle. De sa saison
préférée. De son humour potache. (De ce fantôme de grippe espagnole
qu'est notre grippe aviaire ?)
Encore une post-note : signe de l'époque ? Coïncidences de l'air du temps ? Le
dernier disque de Thiefaine s'appelle "Le scandale mélancolique"...
18 octobre 2005
La narration de la perspective absente
La narration de la perspective absente, c'est un peu mon truc
théorique d'écriture en ce moment : ne donner que des détails, des
sensations, des impressions - sans rien dire de leur "superstructure"
narrative (ce qui n'empêche pas qu'elle soit précisément écrite, mais
ôtée au regard du lecteur, apparaissant en creux) cela permet de croquer
quelques instants, de mêler les formes, proses, aphorismes, phrases
échappées à l'échaffaudage de causes et de conséquences de l'histoire
racontée (car il s'agit quand même de cela, raconter). Dans cet ancien
recueil dont j'ai déjà parlé
ici et
là, c'étaient de courtes pages qui venaient s'intercaler entre les
histoires, et que j'appelais "fragments du temps", "portraits
d'instants", ou "rhapsodies"... Dans le travail actuel, ce sont ces
interstices qui donnent leur corps au texte, leur montage (apparitions,
disparitions, rythme, contraste, fondus-enchaînés etlrst) étant quant à
lui chargé de donner l'histoire qui progressivement se devine : vers où
ça va, n'est-ce pas, toujours la même question. La perspective
absente, notre temps...
En attendant, je mettrai bientôt en ligne le
début de la plus volumineuse des nouvelles déjà écrite :
"La Croisade des Dupes" ça s'appelait - exercice de style genre
historique, sur la croisade de 1204, rêveries et méditations...
Rêveritations...
19 octobre 2005
H.O sur la route de novembre...
L'homme ordinaire (H.O) - a chaud sur la route de novembre. Comme promis
chaque veille de passage, des précisions : en duo demain (François Lozet
à la voix et aux machines, Alexis Drossos aux saxs et becophone); avec
un invité jeudi prochain - en formule complète (?) courant novembre...
20 octobre 2005
Le ciel, à travers une vitre cassée
De nouveau, sur la mélancolie... Est-ce quand on commence à appliquer à soi-même ce qu'on reprochait autrefois aux politiques : " N'ayant pu ce qu'ils voulaient, ils ont fait semblant de vouloir ce qu'ils pouvaient"... Et pourtant, le duo qui se dessine pour le mois d'octobre finit par être joyeusement voulu : ça va plus vite, ça parle plus, bien obligé, ça expérimente, plus léger à monter les titres... Alors bien sûr, la machine, l'ordinateur boîte à musique... Ça ne remplace pas les musiciens absents... Mais là encore, se souvenir d'Apollinaire... "Quand l'homme voulut imiter la marche, il inventa la roue qui ne ressemble pas à une jambe... " Naïveté des collages de la musique électronique... Cette sensation d'évidence qu'ont les dessins d'enfant...
25 octobre 2005
Revoir Nikko et...
Revoir Nikko et revoir Nikko, point. Pas plus. Il y eut, il y a plus de
dix ans, une promenade à la nuit tombante dans les forêts qui entourent
le sanctuaire de cette ville au nord de Tokyo. Des statues de Boudda
rongées de mousse, de champignons, des statues érodées par le temps au
point de redevenir pour beaucoup amorphes, pierres rondes de ruisseau,
galets surmontés, apparaissant à chaque détour de sentier, derrière les
arbres, le long d'une rivière de montagne, reprises par la nature et le
bois qui les abritait. Pas de verbe. Une immobilité. Le bleu du soir,
presque électrique d'être bleu, finissait de nous plonger dans l'ombre :
il faudrait bientôt faire demi-tour. Certaines de ces statues (et
souvenirs de statues) avaient été habillées selon les rites de
bandelettes de couleur, rouge, rouge fushia, détrempées, jaune passé,
blanc sali d'autrefois blanc. J'ai regretté de devoir partir si vite. La
nuit, la nuit. Cet instant - retrouvé au hasard du web, dans un jeu de
photos.
Le Japon en ce moment n'a en moi jamais été aussi proche de cette image
mentale. J'aimerais que le travail que j'entreprends ces jours-ci pour
Wasa, ce disque pour lequel je contacte les musiciens, j'écris quelques
arrangements, soit un jour découvert de cette façon là : comme une
statue ouvragée perdue au fond d'un bois, où la nature et la culture
sont si intimement mélées qu'il en est impossible d'en séparer les parts
de beauté.
26 octobre 2005
Deux et demi...
Ce n'est pas le titre d'un film mais le chiffre de la soirée Homme
Ordinaire de demain : au duo habituel des soirées d'octobre s'adjoindra
(peut-être), à l'improvisade, un percussionniste. Avis donc à ceux qui
s'apprêtaient à nous rejoindre... (Bonus pour ceux d'ici : le dessin de
Giacometti qui m'a servi de modèle pour la création du logo H.O, et
qu'on retrouve marchant un peu partout sur le site...)
29 octobre 2005
Vocabulite VII
(Nota : ces articles seraient plutôt à
lire dans leur chronologie - en cliquant
ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Reprenons : je vous ai parlé (par
là) d'un de ces merveilleux fous littéraires obnubilés par les mots :
nous reprendrons aujourd'hui avec certains de ses cousins, façon de
dire... avec la "resurrectine" de Raymond Roussel et les "gantlemens" -
porteurs de gant - du dictionnaire surréaliste d'Eluard et Breton ; avec
les "littéromanes" et "voyeurées" et autres multiples de Ferré...
Parlant famille et dictionnaire, j'aimerais vous renvoyer (pour un temps
seulement) sur quelques sites cousins de notre tentative : celui du
Dico des mots imaginaires (auquel je m'affilierai peut-être, quoiqu'inégal
à mon sens) ; celui du
Dicomoche (qui nous apprend à parler moche) plutôt amusant ; dans le même
esprit, quoiqu'un peu plus sérieux, allez faire un tour sur le site
Langue française, catégorie rubricabrac, les zorreurs ; mais
n'oubliez pas surtout celui de l'
Ougrapo (ouvroir de grammaire potentielle) qui, placée sous le signe du
merveilleux "
surjonctif" de Queneau, me semble être le plus proche de ma lubie. Pour en
finir avec ces "ref-errances", finissez en épluchant
Fatrazie, (même si je préfère pour ma part l'orthographe "fatrasie" des
médiévistes)...
30 octobre 2005
L'heure d'hiver, et divers...
Inaugurons une nouvelle rubrique avec l'heure d'hiver. Une rubrique de
découverte chanson, ou de réflexions autour de la chanson. Aujourd'hui,
avec le décalage horaire, une découverte nocturne, le poème
"Beautiful ground" chanté (et typographié) du groupe californien
"
Grandaddy"... Bonne écoute !
Edité le: 31 octobre 2005 16:19
Catégorie: chansons (en général), Chez Camille