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02 décembre 2005
L'homme ordinaire... Rideau...
Et voilà : je mets un terme (pour un temps ? Définitivement ?) au spectacle de L'Homme Ordinaire. Le temps de réécrire des chansons, si, si, et si... Le temps de revouloir. En attendant, aider ce qui peut être entendu. D'abord Wasa. Son disque. Ensuite, quelques autres, que j'aime bien. Nous reviendrons à soi plus tard...
12 décembre 2005
Débloguons...
C'est-à-dire, débloquons maintenant que nous en avons le temps, le blog
: après neuf jours passés au
studio de la Frette, à diriger les prises du prochain disque de
Wasaburo (vous en aurez sûrement des echos ici, au fur et à mesure des
mixages qui commencent), le temps revient au rythme ordinaire des jours.
A la rumeur du monde. A l'univers bougeant sous nos pieds. Pour preuve,
cette carte trouvée, qui représente chaque pays du monde
proportionnellement à son nombre d'habitants : des australies
disparaissent, des indes poussent, des canadas s'amenuisent et des
groenlands se volatilisent...
(Et l'on pourrait continuer : Corées en turgescence, Russie retroussée à
l'Oural, Amériques en têtes réduites, Afrique expandue... Etc...)
De toutes façons, pour ce genre de carte, comme pour la vie, ou les rêves, ce
sont les légendes qui sont intéressantes... Non ?
17 décembre 2005
Vocabulite VIII
(Nota : ces articles seraient plutôt à
lire dans leur chronologie - en cliquant
ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Où en étions-nous ? Vraisemblablement nous avions dépassé les interdiquations
(soit les indications d'interdiction, ou les problèmes, les équations
qu'une interdiction pose toujours).
Le silance, avec le a de
l'absence - ou de l'ab-sens aussi.
Et pareillement, l'expériance
(pour les expériences heureuses).
Parfois, on se roparle : après
une colère, une rupture, on se roparle, on se renvoie des paroles. Se
roparler donc.
Les décruteurs existent, par les temps qui courrent,
ils doivent exister.
Les surscrutateurs aussi : scrutateurs de
superstructures "théroriques" ou "sauciologiques"... (A répéter très
vite, le plus longtemps possible : surscrutateurs, surscrutateurs etc...)
Startégiques : c'était le cas de la guerre des étoiles, dans les années
quatre-vingt. Le concept reviendra. Gardons-le au chaud.
Intercessant
: quand il est intéressant de cesser, c'est très intercessant.
Plutôt que le souci : la grignotte. (Comme ça. Pour le plaisir du mot, et pour
lui enlever sa connotation florale).
La phlème (pour rajouter une
langueur un peu médicale à la flème).
Pour musarder :
avec le z de l'itinéraire en zigzag qui caractérise souvent cette
action, muzardons donc.
(Assuivre, toujours...)
22 décembre 2005
Du plagiat par anticipation...
Les surréalistes, qui ont inventé beaucoup de choses, avaient également,
dans leur recherche de filiation (on se cherche toujours des pères, ne
serait-ce que pour les tuer disaient-ils) avaient également donc, mis au
point un concept que le législateur (qui se penche paraît-il aujourd'hui
sur le droit d'auteur) devrait absolument prendre en compte : celui du
plagiat par anticipation. Ce cas serait avéré par exemple, lorsqu'une
chose pensée, écrite ou dite, se révèle avoir été pensée, écrite ou
dite, avant vous, sans que vous en ayez la moindre possibilité de
connaissance. Serait-ce ce qui m'arrive ? A flâner au hasard des
vitrines du web, je suis tombé sur quelques vers de quelqu'un qui
m'était absolument inconnu,
Georges Perros :
"De vivre rien ne nous console
Mais mourir
nous fait de l'effet
pour un bout de temps je pense"
Ce
qui était déjà suffisamment joli pour s'arrêter... A lire la bio, on le
découvre acteur de la Comédie Française, auteur de chez Gallimard,
breton bref, ce qui n'est déjà pas rien... Et puis, l'oeil est attiré
par le titre d'un recueil de poèmes... "La vie ordinaire
"... d'où sont tirés les vers ci-dessus... Même projet, plus d'un quart
de siècle plus tôt... Non pas "d'héroïser" l'ordinaire, mais de le
rendre à son petit miracle... exister...
27 décembre 2005
Wasaburo... Charles Cros ?
Je me suis donc absenté quelques temps de l'écriture, investi par le
disque de Wasa. A trier les prises avant mixage, à faire les montages,
les ajouts de son, à opérer quelques mutations électroniques nécessaires
(ou non, en tout cas, essayer me rassure), je pouvais m'attendre au bout
de quasi un mois à une saturation, à une envie d'écouter autre chose -
sauf qu'il m'arrive encore d'être pris par le jeu des musiciens, et par
l'interprétation de Wasa. Je sais qu'il faut que je serve au mieux ce
qui s'est passé là-bas. Et en quelque sorte, c'est à mon tour de jouer,
et d'avoir le trac : car il y aura dans ce disque, quoi que j'aie pu
penser du répertoire imposé, des versions de référence, où l'on
redécouvre le texte, où on le ré-entend reprendre du sens - Maladie
d'amour notamment, chantée en direct, et immédiatement ressentie par
tous dans le studio comme un petit bijou. Ce fut au point que je testai,
sur l'instant, comme ces témoins ordinaires pris à l'intérieur d'un
évènement qui les dépasse, la caméra embarquée sur mon téléphone
portable :
Deux vignettes, qui ne permettent peut-être pas de se rendre compte que la
chanson revisitée a pris avec Wasa une dimension qui n'existait pas même
dans la version originale, un pathétique, une élégance... Seul le regard
du lointain... Enfin... Si je me laissais aller à rêver, je présenterais
bien ce disque à l'Académie Charles Cros... Cela irait bien à Wasaburo...