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20 septembre 2005
Dazai Osamu, l'air libre...
C'est ainsi, je n'avais jamais fait attention à la multiplicité de sens
de l'expression... "l'air libre"... tout à l'heure, en sortant du métro,
retour à l'air libre... Avais-je vraiment l'air... etc... Ou n'avais-je
que ça... l'air libre... J'ai pensé un temps à la possibilité d'une
chanson... découragé à l'avance... J'ai préféré prendre un café (au
comptoir)... Penser que si toutes les courses du monde ne mettaient
jamais aux prises que deux concurrents, le premier ne serait jamais plus
qu'avant-dernier (ce qui n'est pas très glorieux) et qu'on en finirait
alors avec l'esprit de compétition... Babils, babioles habituels... Mais
tout commence par le langage, chez les animaux du symbole que nous
sommes - et je ne comprends pas pourquoi les partis politiques un peu
responsables ne mettent pas en place des cellules de réflexion sur le
vocabulaire : celui, utilisé à dessein, des compétitions sportives
s'adaptant aux combats politiques - Untel s'est qualifié pour le second
tour, n'atteindra pas la finale etc - qui évacue les idées ; ou celui,
généralisé, de certains journalistes, empruntant au marchand ou chef
d'entreprise son jargon à emballer les gogos... Un catalogue des clichés
débilitant la pensée... Je ne m'y lancerai pas non plus : alors quoi ?
S'il faut se remettre à écrire, mettre en exergue la phrase - superbe -
de
Dazai Osamu dans les "Cent vues du mont Fuji" : faire le choix de la
simplicité - et donc de la brieveté limpide - et retranscrire ses
impressions telles qu'elles - sans trop vouloir les dire...