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18 octobre 2005
La Narration de la perspective absente
La narration de la perspective absente, c'est un peu mon truc
théorique d'écriture en ce moment : ne donner que des détails, des
sensations, des impressions - sans rien dire de leur "superstructure"
narrative (ce qui n'empêche pas qu'elle soit précisément écrite, mais
ôtée au regard du lecteur, apparaissant en creux) cela permet de croquer
quelques instants, de mêler les formes, proses, aphorismes, phrases
échappées à l'échaffaudage de causes et de conséquences de l'histoire
racontée (car il s'agit quand même de cela, raconter). Dans cet ancien
recueil dont j'ai déjà parlé
ici et
là, c'étaient de courtes pages qui venaient s'intercaler entre les
histoires, et que j'appelais "fragments du temps", "portraits
d'instants", ou "rhapsodies"... Dans le travail actuel, ce sont ces
interstices qui donnent leur corps au texte, leur montage (apparitions,
disparitions, rythme, contraste, fondus-enchaînés etlrst) étant quant à
lui chargé de donner l'histoire qui progressivement se devine : vers où
ça va, n'est-ce pas, toujours la même question. La perspective absente,
notre temps...
En attendant, je mettrai bientôt en ligne le début de
la plus volumineuse des nouvelles déjà écrite :
"La Croisade des Dupes" ça s'appelait - exercice de style genre
historique, sur la croisade de 1204, rêveries et méditations...
Rêveritations...