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25 janvier 2006

OGLE 2005

OGLE 2005 ? La première exoplanète tectonique (avec croûte, mais sans pain de mie) découverte en dehors de notre système solaire... Toujours ce sens contemporain de la poésie dont nous parlions l'année dernière ici ou ... Jugez plutôt : OGLE-2005-BLG-390Lb... Bien sûr, l 'univers est si grand qu'il y a longtemps que les noms de dieux se sont épuisés, et tous les personnages de toutes les mythologies... Mais OGLE-2005... Je me souviens d'une personne qui me demandait en passant comment les scientifiques avaient su que la Lune s'appelait vraiment la Lune... Je m'en étais tiré en lui demandant comment il avait su que son fils s'appelait comme il l'avait prénommé... OGLE 2005... Pourquoi pas un numero INSEE, un code APE, un SIRET... tiré du répertoire "sirènes"...

source www.techno-science.net)

Posté par Michel de M. à 15:55
Edité le: 21 octobre 2007 16:08
Catégorie: humeurs, poeting

13 février 2006

Blog du condamné...

Un petit tour par ... C'est le blog d'un homme dans le couloir, condamné à mort depuis vingt ans... et dont le dernier sursis, le 6 fevrier, à quelques heures de son exécution ne garantit pas qu'il soit gracié en mai...

Posté par Fernando Soares à 18:27
Catégorie: humeurs

20 février 2006

La musique, la mer, la copie et les plages privées...

La musique, c'est comme la mer. On connaît le refrain. La métaphore. D'ailleurs si juste. Depuis l'apparition de l'industrie du disque, c'est-à-dire, des possibilités de reproduction, à l'identique, des plages et des paysages sonores, s'était mis en place un système qui en valait bien un autre, où les possibilités d'admiration se monneyaient au prix de la cire, du vinyle, et finalement du CD. A la fois ticket d'entrée, et droit de possession, la rondelle. Les maisons de disque avaient su créer avec cette monnaie des plages privées à leur mesure. On leur louait le transat. On applaudissait au ressac. Maintenant que la mer se révèle accessible, gratuite, naturelle après tout si l'on suit la métaphore, pourquoi ne pas simplement payer le prix du billet de train qui nous y emmène, à la mer, à la laisse maritime, au paysage spécifique du découvreur... le principe du forfait... pour préserver les droits du "créateur"... Le disque, en tant qu'objet, ne disparaîtra pas aussi vite... Nécessité du concret... peut-être... Mais aussi du "bel objet", de la carte postale de l'oeuvre écoutée... De la pochette... Une collection de disque avec pochettes de luxe... oeuvre d'art tout autant... C'est une idée...
Pour la pétition "Alliance Public-Artiste" soutenu par l'Adami, la Spedidam et associations de public, internautes et pas, c'est ici...(Pour les autres, c'est sur le site de circonstance du Ministère, genre "www.lestelechargements.com"...)


Posté par François à 18:27
Edité le: 02 mars 2006 11:55
Catégorie: chansons (en général), humeurs

11 mars 2006

Les excentriques

Avec mes animots, j'ai souvent fait référence à quelques fous littéraires (voir cet article-, ou celui- ci surtout) dont les obsessions et tourments de langage étaient à découvrir - ne serait-ce que pour réinsuffler un peu d'inventivité dans la chanson... Dans ce contexte, felanerie (ou flanade) électronique le long du web, ce site est à découvrir absolument (si absolu veut dire quelque part quelque chose...)... J'en tiens d'autres sous le coude...Des absolus...
Posté par Estenon à 13:47
Edité le: 11 mars 2006 13:48
Catégorie: humeurs, les Animots

17 mai 2006

La reprise :

Le carnet de notes a été un peu délaissé ces deux derniers mois. Absence de temps, courses de fond quotidiennes, sprint des débuts et fins de journée - le sport méconnu de vivre, les suffocations ordinaires de la réflexion... J'ai tout juste eu l'occasion d'emmagasiner quelques dizaines d'animots supplémentaires, au hasard d'une pensée ou d'un trajet de metro, et je vous en ferai bientôt part. Mais j'ai surtout repris le travail d'écriture et de composition d'un nouveau répertoire - pour moi nouveau : et ce n'est plus de la chanson, archaique et par trop indépassable, c'est de la "kaleidophonie". Vous aurez donc l'echo de ces kaleidophones au fur et à mesure des brouillons sonores dans la section podcast de ce blog, et vous hériterez ici de leur évocation et justification théorique, ainsi que de leur partition "texte"... Vers libres, poesies du babil enfoui de la conscience, la répétition et ses variations libérant du système fermé des couplets-refrains... Pour vous donner des indices... Très poeting isn't it ? Comme cette fameuse image d'Escher, n'est-il pas ?

Posté par François à 12:27
Edité le: 24 octobre 2006 19:19
Catégorie: chansons (en général), humeurs, les Animots, poeting

28 mai 2006

Le paradoxe...

En attendant l'article promis sur la théorie des kaleidophones, et les premiers exemples, une pensée échappée du dimanche, alors que des flâneurs passent dans la rue et que la fenêtre ouverte me permet d'entendre des passages de conversations... (J'imagine que pour le lecteur échappé des méandres d'Internet cette lecture ressemble à ça... Une conversation surprise, et très vite passée...) Mais revenons à ce dimanche... Le paradoxe pour moi serait celui-là : j'ai toujours considéré la vie comme plus importante que n'importe quelle carrière - et toujours considéré aussi que l'existence était moins importante que le regard que l'on pouvait porter dessus... Mal barré alors, sinon à continuer d'écrire...

Posté par Fernando Soares à 18:24
Catégorie: humeurs

18 juin 2006

Le rêve comme marque de fabrique

Pensée d'une nuit de dimanche. Je ressens, comme beaucoup, la gêne de n'être pas, de ne pas peser sur le monde. Cela m'a amené quelques fois à des forfanteries, des fanfaronnades dont je rougis encore à la seule évocation. (Cela m'a également permis, passant de projet en projet, de partir de rien pour arriver à des souvenirs, ce qui n'est déjà pas si mal.) Mais à revenir sur sur mes pas, je m'aperçois combien la discrétion que j'avais toujours tenue pour une qualité, une élégance morale, s'accordait mal avec cette quête prenante de celui qui cherche à peser, à n'être pas sans conséquences, bref, à être. C'est ainsi que comme beaucoup je me nourris de rêves. De rêves éveillés (ceussent de la nuit sont si souvent oubliés) qui ne sont pas des lots de consolation, pas des techniques compensatoires, pas des réécritures a posteriori d'occasions passées, mais des futurs pluriels impossibles à contenir en une seule vie - des possibilités, comme après le thème exposé les variations des possibilités mélodiques explorées par le soliste de jazz. (Immédiatement, coq à l'âne de ma conscience, me vient à l'esprit ces nanoguitares inventées par des physiciens, instruments qu'aucune oreille humaine ne pourra jamais entendre puisque jouant dans des fréquences dix fois supérieures au 20000 ou 25000Hz fatidiques : ce n'est pas parce qu'on ne les entend pas qu'ils n'existent pas - comme les rêves ou les hommes ordinaires, après tout.)


Source :www.futura-sciences.com

Posté par Fernando Soares à 19:09
Edité le: 19 juin 2006 22:16
Catégorie: humeurs, poeting

21 juin 2006

Et trois kaleïdophones, trois...

Base d'un kaleîdophone d'un jour comme un autre...

Je ne veux pas d'une vie sans rêves
Je ne veux pas d'une vie sans musique
Rêver rêver rêver me sert
Le matin à me mettre debout
Sinon sinon à quoi bon
A quoi bon


Le matin quand on se réveille
On se retrouve dans le même rêve que l'hier

Autant avoir fait qu'il soit bon
Sinon c'est un peu
qu'on n'y peut rien


Vienne le jour sans soleil le jour d'hiver
Divers d'avant l'été
J'ai mes provisions
De ce qui aurait pu être
De ce qui aurait pu


Avoir
été



Posté par François à 14:08
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies

Mise à jour des widgets T.L.B

Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...

05 juillet 2006

Un quatrième K...

Avec l'enregistrement du disque de William Lecomte la semaine prochaine je n'aurai pas le temps. Alors je me précipite. Comme on dit en chimie. Voici un quatrième texte de kaleidophone, inachevé encore (mais quand même plus que le troisième publié). Je me suis attaqué à sa musique ce matin. Et cette fois-ci encore, attaquer est le mot. Comme on dit en chimie.

Un dernier tour de clé
Pour sceller le destin
Un dernier tour de clé
Je descends pour vivre

Au jour le jour
La nuit à la nuit
Faire de ma vie le détour de ma vie

le détour
Qui me permettra de revenir

Nulle part.

Posté par François à 15:27
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, poeting

24 juillet 2006

A chacun son Johnny...

Pour se reposer un peu, si l'on veut, de nos obsessions kaleïdophoniques, une chanson, une video... Quand Johnny Cash est vieux, sa voix a eu le temps de se charger, de se briser et de se refaire... Ça s'approche très très près du beau... (Avant il faut l'avouer, il m'ennuie... Ce n'est pas Zappa,musicalement il en est loin, et politiquement loin aussi d'être futé... Ce n'est pas non plus la poésie mélancolique de Léonard Cohen, la générosité proteiforme de Ry Cooder, le génie d'arrangement de Tom Waits... Bon : il chante dans les prisons... Mais il ne s'en prendra jamais, comme l'autre génie farfelu, aux médiocrates, aux télé-évangélistes, aux faux-culs bénis et militaristes tutti frutti de l'amérique blanche : ce doit être pour cela qu'on l'hagiographise cash maintenant, le Johnny, à travers films et livres...) Mais là... Le texan s'efface, il prend l'accent... de l'universel... Aussi peu religieux que je suis... Ce qu'une simple chanson est capable de dire, quand ça a vécu : tout ce qui manque à nos "variétés", faut dire...


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Posté par Estenon à 22:10
Edité le: 31 décembre 2006 9:34
Catégorie: chansons (en général), humeurs, Videos

03 octobre 2006

Lala, Idiots, OPA...

Une petite brève pour vous annoncer le concert de Lala, demain 4 octobre, à 20h30, à l'OPA (9, rue Biscornet près de Bastille)... Avec le groupe IDIOTS - que je ne connais pas... Mais les amis de mes amis... L'entrée est libre, n'hésitez pas...

    

Posté par Estenon à 13:11
Catégorie: chansons (en général), humeurs

13 novembre 2006

Hieroglyphes

Enfin, et de nouveau, une entrée pour ne rien dire... Pour ceux que les curiosités intéressent, vous pouvez générer l'écriture phonétique de votre nom en hiéroglyphes... Le site est ici, et, plus sérieux, est une excellente source d'information sur l'écriture de l'égypte ancienne, et sur son histoire... S'il y avait eu le "Lozt Blog" à cette époque (de fait, j'aime à rêver qu'il a dû avoir son équivalent dans un quelconque esprit de l'époque du "Chant du harpiste" par exemple) vous l'auriez vu écrit dans une cartouche comme ceci :



Fascinant non ? La poésie collective du Net...

Posté par Fernando Soares à 12:01
Catégorie: humeurs, poeting

17 décembre 2006

Wasa, William, ici ou là

Un petit mot pour annoncer la mise en ligne de quelques pages web de copains : le site français, sommaire, de Wasaburo Fukuda (auquel je rajouterai sans aucun doute quelques pages de présentation) mais qui a pour l'heure l'unique fonction de faire connaître son disque (j'en avais déjà parlé ici ou ). Et celui, encore en construction, de William Lecomte, autour du projet que nous avons enregistré cet été. Un site que vous trouverez d'abord ici, puis , ce qui reviendra toujours au même. Demain, reprise de nos vocabulites. Et d'ici fin decembre, trois ou quatre publications sonores de kaleïdophones, comme François se l'est promis.

Posté par Estenon à 22:01
Catégorie: chansons (en général), humeurs, japon

19 décembre 2006

1337 ? la belle parlure !

(Nota : ces articles seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici).
Alors bien sûr il y a nos animots, et ces recherches auxquelles je trouve presque chaque jour des prédecesseurs et des cousins. Il faudrait que je me lance à en faire un dictionnaire, à l'instar d'Alain Créhange qui a sorti un deuxième tome de mots-valises (aux editions 1001 nuits) le printemps dernier : "L'anarchiviste et le Biblioteckel"... Vous y trouverez "Farçonner" (fabriquer un objet en vue d'une plaisanterie), ou "Radioter" (répéter les mêmes bêtises devant un micro) et pleins d'autres - comme sur son site - que je vous conseille. Mais un dictionnaire de notre parlure... je flemme d'avance. Je réserve ça pour de trop grands dimanches.

En revanche, là je sèche. Je ne connaissais pas : l'elite speak (1337 5p34k) est un code en vogue depuis les années 1980. Il consiste à remplacer les lettres par des caractères ou des groupes de caractères qui leur ressemblent visuellement. Par exemple, S peut être remplacé par 5. V par \/. T par + ou 7 ou même -|-... etc. Comme de plus, l'orthographe est souvent simplifiée, voire phonétique, dans un esprit voisin des "textos" d'aujourd'hui, on arrive à différents niveaux de codage plus ou moins difficiles à décrypter pour le non initié - ce qui est le but recherché. Au résultat, on peut trouver ce fameux poème de Nerval ainsi graphillé :

31 |)35o|!c|-|4o|0


_|3 5u! |_3 73|\|3bR&(_)><, - 13 \/Eu|=, - 1'!//(0//5013,
|_3 |*|2i/\/c3 o|'/\|<i+4i//3 4 |_a +0|_||2 48o1! :
|\/|@ 53U|_ e-|-0!|_e 357 /\/\0r+3, - & ^^0// 1(_)+|-| [0//5+31e
|"()Rt3 13 $013!1 |\|O|r o|e 14 /\/\e|_@//(01!.

|)4// 14 |\|u!7 |)(_) +0|\/|b0, 701 9u1 //.'4 C0//50|_3,
|2e|\|D-//.0! 13 |°o5!|_!P3 & 1a /\/\3|2 o|'!7A1!,
|_4 |=|_3(_)|2 (,)u! P1a!$4! +4// @ //.0// (03|_||2 |)E5o|_3,
3+ 1a -|-|23!113 0(_) l3 |*A//.p|2 A |_@ r02 5'@11!.

5|_|!$-_|3 @/\/\0u|2 o|_| p#e8u5 ?... 1u$!6//4// 0u 8!|20// ?
//.0// |=Ro//7 357 |2()U63 e//c0|2 o|(_) |>a|$3|2 o|3 |_4 r3!|\|3 ;
_|'/\! |2e\/3 o|4/\/$ 1@ 6r0++3 0|_| //463 |_@ $!|23//e...

& _|'@! 2 |=0! <4i/\/9u3|_|R -|-r4\/3R53 L'@(]-[e|2()// :
/\/\oo||_||_/\/\/ +0U|2 4 70|_|r $|_|R |_4 |_`/|2e |)'0|2|*|-|33
135 50|_|p!|25 o|3 |_4 $4!//+3 & 13$ (|2!5 o|E 14 |=33.

63|24|2 2 //3|2\/@|_

J'ai tiré cet exemple d'un site remarquable, "Les avatars de Gérard de Nerval" où derrière une interface austère vous pourrez trouver comme moi des heures de distraction autour de ce seul poème - que je vous laisse ici le soin de reconnaître...

Posté par Fernando Soares à 16:00
Edité le: 20 décembre 2006 9:53
Catégorie: humeurs, les Animots

20 décembre 2006

Des amis à foisons...

Ça y est, j'ai cédé, d'une certaine façon céder, s'aider, je suis sur Myspace. Je m'étais inscrit il y a quelques temps déjà, et le marigot publicitaire m'avait rebuté. Et puis, depuis hier, j'y suis. Disons que je m'y suis baladé. Il y a un côté foire aux vanités, une dimension suréelle aussi dans ces relations de relations, dans ce principe des amis de mes amis. Ça, c'est amusant. Je me souviens d'une étude sociologico-mathematique, qui indiquait, calculs à l'appui, que nous étions tous, quelque position occupée, à quatre niveaux de relations possibles aussi proches aussi bien du président des Etats-Unis que du dernier paria des Indes : mis en pratique sur Myspace, cela en concretise presque ce fantasme pris de la même façon dans ce recueil de nouvelles dont je vous ai déjà parlé, écrit il y a quatre ans - où des relations de bistrot se racontant des histoires finissaient par se baptiser du nom d'un écrivain célèbre. Je m'étais amusé à décrire Proust sur les genoux de Montaigne, et Kafka faisant la gueule à Homère, ou Diderot tombant amoureux... J'ai croisé des "profils" dont les amis étaient Boris Vian, Brassens, Sartre ou Gombrovitz... J'ai lancé des invitations à certains d'entre eux... Et au même moment, je me suis arrêté : je ne connais personne qui puisse se vanter d'avoir 1528 amis, ou même 300. J'en ai eu pour ma part, qui ne suis pas le moins sociable du monde (pas le plus non plus c'est vrai) toujours moins de cinq. Six parfois, quand le coeur m'était gros. Des amis, je veux dire, des vrais amis. Des témoins de vie. Et quand certaines de ces relations ont cédé, cette fois cédé, je ne peux pas dire qu'elles furent remplacées. Chagrin d'amitié comme d'amour tout comme. Ça, Myspace ne le montrera jamais.

Posté par François à 21:26
Edité le: 20 décembre 2006 22:02
Catégorie: humeurs

30 décembre 2006

F for Fake

Cela fait quelques temps déjà que je pense faire des chansons (pardon François, des kaleïdophones) comme un pommier fait des pommes, ni plus ni moins. Que ces pommes tombent au pied de l'arbre, ou qu'elles soient mises en cagettes au fond m'importe peu. Cela se double en moi d'une conviction lointaine, celle que l'on vit une époque de révolution (équivalente à celle vécue en fin de moyen-âge) des rapports de l'individuel et du collectif. Il fut un temps où l'artiste ne signait pas ses tableaux - puis un temps où par même économie il se mit à les signer. Peut-être vivons-nous selon le cycle inverse, et que la germination anonyme de cathédrales (diffuses ici, ou virtuelles, profanes pour la plupart) a pris le pas sur les notions classiques et romantiques d'auteur, de génie connu ou méconnu. On n'envoie pas des hommes sur la lune à soi seul, on n'invente pas un Internet à une tête.Tous les débats actuels concernant les droits d'auteur, les sites d'intelligence participatives du web 2, les crises de l'art et du cochon s'articulent dans cet espace mouvant où l'on ne sait plus exactement qui dit, ou qui fait, avec quoi on le dit, avec quoi l'on fait. La musique comme l'esprit de l'époque marche par samples, par échantillons, par recompositions, par collages, par faux-semblant aussi, reprises plus ou moins conscientes. Il y a presque quarante ans, Orson Welles, dans "F for fake", le dernier film qu'il a pu monter, et achever, prenait comme sujet de documentaire un faussaire virtuose (qui vous torchait un Modigliani, un Picasso ou un Matisse en une matinée, et qui les faisait acheter disait-il par les plus grands musées du monde) : il finissait par cette note toute à la fois mélancolique et ironique... de l'artiste à la fois charlatan et magicien, et par cet echo...



(Nota : j'ai appris depuis que les toiles de Elmyr de Hory (le faussaire du film) étaient maintenant très côtées, au point de se vendre aussi chères parfois que les originales...;-)

Posté par Fernando Soares à 22:46
Edité le: 21 octobre 2007 11:10
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, Videos

02 janvier 2007

Post-it


A tout le monde... De la part de Margot Cauquil-Gleizes...

Posté par Estenon à 11:00
Edité le: 12 janvier 2007 9:14
Catégorie: humeurs, Videos

26 janvier 2007

Rêveries

Bien sûr, il y aura bientôt un article sur quelques animots récemment découverts. Et puis l'annonce d'un autre brouillon son, après notre dernier kaleidophone ("participatif", dont il faut encore peaufiner le concept d'enregistrement des voix en ligne). Je me promets également d'écrire très vite quelques réflexions autour de la rime et du kaleidophone (quand les rimes disparaissent de la chanson et qu'aucune autre forme de contrainte ne semble à l'oeuvre dans le texte - ni tercet ni quatrain réguliers - l'absence de soutien paraît être une facilité - et bien non : très difficile de faire tenir ensemble, j'ai presque l'impression qu'il s'agit du même saut que celui de passer en peinture du figuratif à l'abstrait, ben quoi, chaque mot finissant par devoir justifier sa propre présence, bref) aujourd'hui, je préfère revenir sur la base principale de mes fonctionnements, que les scientifiques sont en train d'explorer comme le montre suffisamment cet article - le cerveau revenant après chaque opération à son activité par défaut : la rêverie :-)

 

Posté par Fernando Soares à 10:05
Catégorie: humeurs

07 février 2007

Qui parle mal pense mal, qui pense mal vit mal... et le reste...

Un mot ce soir, à propos de nos animots. Bien entendu, ils paraissent anecdotiques, distrayants, parfois pensifs, ils sont faits pour cela. Mais à l'origine, il y avait (aussi) la volonté de parodier - ou de contrer, par un jeu gratuit d'orthographe - les néologismes, euphémismes, angliscismes et grands airs à peu de frais que se donnent à travers les medias classiques les classes dominantes... et de se doter, pourquoi pas, d'un vocabulaire qui serait comme un vademecum poétique, de bric et de broc, un reflet particularisé d'une expérience de langage... Je pourrais en parler comme d'une garantie d'être, car une réflexion sur les mots me semble toujours de ressortir de ce doute premier. Mais j'aimerais aussi en faire une sorte de résistance esthétique (et donc politique) subreptice, résistance à l'uniformisation du goût et des idées à l'oeuvre à l'echelle collective. Sur ce pan là de vocabulaire et de figures de styles, je vous renvoie à la lecture d'Eric Hazan "LQR, la propagande du quotidien"(vous pourrez vous en faire une idée personnelle ici, ou l'écouter là-bas, ou mieux encore l'acheter) - titre faisant évidemment référence au génial et pathétique "LTI" de Victor Klemperer qui analysait la propagande la plus manifeste et la plus secrète du Troisième Reich : l'emploi des mots.

Posté par Fernando Soares à 19:17
Catégorie: humeurs, les Animots

11 février 2007

Distraction...

En résonnance avec l'article précédent peut-être. Une video que je crains d'avoir à remettre en ligne en mai prochain... De la démocratie à la mode Tf1...


Posté par Estenon à 11:39
Edité le: 12 février 2007 22:28
Catégorie: humeurs, Videos

22 février 2007

Si vous passez par Reykjavik...

Si vous passez par Reykjavik, entre le 23 fevrier et le 26 mai 2007, n'oubliez pas de faire un tour au Musée de la Photographie où Jo Duchêne est le "regard invité" . C'est un photographe qu'on aime bien par ici (et d'autant plus qu'il est le directeur du département Arts Plastiques de notre Association, bonjour Monsieur le Directeur ;-). Grand voyageur, il expose là-bas ses magnifiques paysages islandais, avant de revenir en France nous faire partager à travers deux expositions sa vision du Japon.



Une bonne nouvelle n'allant pas sans une autre... Autant en profiter : le disque "Reflets" de William Lecomte, que nous avons produit, sortira au mois de mai, chez les disques Dom. Quand on sait de qui il s'est entouré, Thierry Arpino, Santi Debriano, et de Jean-Luc Ponty himself, autant aller faire un tour sur son site, pré-reserver, pré-écouter, se tenir au courant des concerts de sortie...
Bientôt peut-être, une annonce de ce type pour le disque de Wasa de retour en France ?
Ah ! que vivent les kaleïdophones et les kaleïdofauteurs !

Posté par Estenon à 10:32
Edité le: 22 février 2007 10:40
Catégorie: humeurs

09 avril 2007

Le Futur-Moi

Je reviens au blog après le moment d'absence à soi d'un déménagement... (qui justifierait à lui seul l'emploi du verbe déménager quand on parle de folie passagère...) Faute d'être revenu à soi, du moins a-t-on continué de flâner - et cela va me permettre de vous parler de ce site, un pense-bête comme un autre qui vous permet de vous envoyer, oui à vous-même, à votre moi futur, un email par avance... Vous choisissez la date d'envoi, un, deux, trois ans, trois décennies pour les plus jeunes - ou les plus optimistes - et l'on vous assure que vous recevrez, à l'heure dite, le message que vous êtes en train d'écrire... L'expérience existentielle de la fuite de soi... De ses propres intermittences... Tiens, j'avais complètement oublié... C'est vrai, je m'étais promis de faire ça... C'était passé à la trappe, avec tel ou tel autre... Je me rappelle... Tout ce qu'un déménagement fait pour vous au fond : vous retrouvez des papiers, des projets, des écritures, que vous choisissez ou non de garder ou de mettre au pilon pour ne pas vous embarrasser... Le problème de notre temps, pour l'individu, c'est que la somme de ses ruptures n'équivaut à rien... C'est qu'il en a, des sublimes de substitution... C'est qu'il s'oublie... Alors pourquoi ne pas faire cette expérience, et s'envoyer à soi-même de temps en temps, d'époque en époque, ce "souviens-toi de moi" que le hasard d'un site électronique permet maintenant, et si tout fonctionne encore, si vous ne changez pas d'adresse éléctronique, d'envoyer à votre "Moi" de plus tard... L'équivalent technologique de cette gravure dans le bois d'un banc où vous retrouviez vos initiales... avec d'autres...

(Nota : le verbe futurer sera à noter pour nos animots ...)

Posté par Fernando Soares à 21:19
Edité le: 10 avril 2007 7:51
Catégorie: humeurs

02 mai 2007

Ecrire sur du sable

Il fut un temps où le cancre était une figure sympathique. C'était le cancre de Prévert, le rêveur indocile. C'était le cancre qui rêvait à un monde qui aurait pu être, un cancre avec de l'imagination - bref : un cancre avec de l'appétit. Une figure littéraire. Les cancres d'aujourd'hui sont d'une autre nature : ils ont une revanche à prendre sur ce qu'ils n'ont pas compris. Le modèle est devenu sportif. On se qualifie pour le second tour, on arrive en finale, on joue le match retour (même quante ans ans plus tard). Le modèle n'est plus le poète, mais le marchand. Celui qui réussit à vendre sa salade (même et surtout si elle n'a pas bon goût, l'exploit n'en est que plus grand). C'est déjà pathétique. Mais le pire n'est pas là : il est dans l'aigreur. Car le cancre d'aujourd'hui aime à se transformer en surveillant général. Il a des "valeurs". Il aime exclure. Mettre au piquet. Montrer du doigt. Il aime faire subir la brutalité et les vexations qu'il dit se souvenir avoir subi. C'est vrai qu'à l'époque il était petit et ringard. On est toujours le ringard de quelqu'un. C'est dans Montaigne et c'est dans Proust. Mais il n'a pas eu la consolation de les avoir lu. Ou s'il les a lu, de les avoir compris. De toutes façons, lire, c'est toujours du temps perdu, de l'instant "pas-immédiatement-utile"1. Mais il a des valeurs. Ça remplace. Il est patriote. Il est travailleur. Il est très famille. Efficace, cette trinité, en France. Qui voudrait ne pas être efficace ? Le cancre d'aujourd'hui aime les questions fermées, qui n'acceptent à l'évidence qu'une réponse ("Avoir envie de violer un petit garçon de 3 ans, est-ce que c'est normal ?"2) et les équations mathématiques simples ("Travailler plus pour gagner plus"). Toutes propositions qui ne souffrent pas de contradictions. Car pour le cancre d'aujourd'hui la contradiction rappelle de trop mauvais souvenirs. L'époque où il n'était rien. La contradiction est une remise en cause directe de sa personne. Elle est le signe qu'on ne l'aime pas. Il n'aime pas. Normal : le cancre d'aujourd'hui est quelqu'un de simple, qui vit sur l'Ile de la Jatte à Neuilly sur Seine, comme vous et moi.



J'écris cela ce matin comme je pourrais écrire sur du sable. Sous les pavés... Ce ne sera pas plus efficace. Le vent, les vagues qui passent... Mais je prends date. Pour dans quatre jours... Pour dans dix ans... nous verrons bien... Victor Hugo tenait comme à un théorème qu'ouvrir une école c'était fermer une prison. Les ressentiments du cancre permettront-ils d'en faire la preuve par l'absurde, qui semble vouloir mettre en oeuvre la proposition inverse3 ? Et en a-t-on vraiment besoin ?

1 "Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes." Nicolas S. au Journal 20mn, tiré du communiqué de la Maison des Ecrivains.

2 Nicolas S., sur France 2, le 10 avril dernier.

3 Cf. Communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme du 28/04/2007

Posté par François à 11:09
Catégorie: humeurs

10 mai 2007

SI dur d'être doux...

En attendant d'être de retour sur les sentes ardues de la création solitaire (j'aime ces images à la con, métaphores archaiques, termes rares et rimes tirées du dictionnaire dédié - c'est mon côté nouvelle variété française), une première piqure de rappel, à renouveler chaque semaine jusqu'à lassitude, sur ce que fut mai 68 - par l'illustration : affiches, graffitis, photos... Pour moi qui ne l'ai pas vraiment connu, et qui ai tant d'années maugréé après le comportement de cette génération plus nombreuse que la mienne qui s'était si massivement assise, la bonne conscience en plus (voir le livre de Guy Hocquenghem "Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary") mai 68, sa jeunesse, sa liberté, sa musique, ses désirs, a toujours été bien plus passionnante que la musique boite à rythme et petit bras apparue avec les années 80. Que cette saison-là puisse encore faire débat est vraiment étonnant - témoignant toujours du rendez-vous pris avec l'avenir, ce printemps là, un printemps qui certes ne révolutionna rien - sinon l'habitude tranquille de la docilité ordinaire (encore une image à garder). Cliquez pour agrandir :



Posté par François à 16:08
Edité le: 10 mai 2007 19:01
Catégorie: humeurs

21 mai 2007

1967

Suite de nos publications lunditudinales sur 68. Proposition : c'est 67 le fautif. 67, c'est les Beatles ("Sergent Pepper's" et le braillant "All you need is love"), c'est les Doors (qui vendent leur premier album), c'est le premier album des Pink Floyd, le premier album du Velvet underground, ainsi que le premier de Zappa ("Freaks Out !") et la galette hallucinée de Jimmy Hendrix ("Are you experienced ?") - je ne sais plus dans quels parages sont les Stones mais sans doute pas très loin de la taule : que du beau monde de chef-d'oeuvre. 1967, c'est La Chinoise de Godard, le Lauréat de Mike Nichols et PlayTime de Jacques Tati. C'est le dernier disque de Coltrane, si ma mémoire... C'est les sessions d'Underground de Thelonious Monk. Après, faut-il s'étonner des conséquences ? L'esprit critique, vous comprenez...L'inversion de la pyramide des âges... Alors, le printemps d'après, réminiscences surréalistes...Cliquez pour agrandir :



Quant à 2007... Sixième saison de la Star'Ac...

Posté par Estenon à 8:01
Edité le: 23 mai 2007 11:38
Catégorie: humeurs

23 mai 2007

Anatomie de la mélancolie

Au début du XVIIe siècle, Robert Burton (un véritable personnage, insignifiant et original comme je les aime) fait paraître à Londres "Anatomy of mélancholy" où il décrit la mélancolie comme un des éléments du cosmos, une expérience partagée par les individus, les Etats, les animaux, les plantes et les métaux. Il propose d'y remédier en fondant une cité idéale, s'inscrivant en cela dans la tradition des écrivains utopistes qui depuis Thomas More et Campanella commence à irriguer la culture européenne : "Que le monde demeure en punaisie s'il le veut ! Je peux toujours construire, pour ma satisfaction et mon plaisir une nouvelle Atlantide, une république poétique de mon cru..." Certains en ont conçu des Mayflowers. D'autres des révolutions. C'est qu'il y a entre la mélancolie et l'Utopie des liens étroits, en réalité toute une économie de substitution que Wolf Lepenies, dans ses cours au Collège de France publiés récemment ("Qu'est-ce qu'un intellectuel européen ?" aux Ed. du Seuil) s'est mis en charge d'analyser : la création de l'intellectuel, en tant que figure, passe par ces deux pôles-là. La mélancolie des désenchantés, de ceux qui sont condamnés à l'inaction du fait d'un pouvoir politique qui leur echappe, de ceux qui se mettent à penser, l'utopie cherchant remède... Les cours sont datés (début des années 1990, la chute des régimes communistes) et passionnants : il y aurait beaucoup à dire, rebondir aussi ici et maintenant sur cette mélancolie propre au web, sur ces utopies techniques de communautés virtuelles et d'intelligence collective qui ont fait leur apparition - mais là n'est pas mon propos. Je ne pense qu'en echos, en samples, en echantillons : j'aurais l'occasion d'en reparler, à l'occasion d'un kaleïdophone (dont les publications reprennent bientôt). Aussi ai-je immédiatement pensé à Robert Burton, à la mélancolie constitutive du cosmos, quand j'ai vu que les scientifiques avait réussi à modéliser une partie de la matière noire de l'univers, l'avait en quelque sorte visualisée, comme vous l'explique cet article, comme vous le montre cette video :



- et en moi c'était comme si on avait pu pour la première fois faire le portrait - de la mélancolie...

Posté par François à 11:18
Catégorie: humeurs, Videos

29 mai 2007

69 - 1

... égale 68. Il y a eu un sens du plaisir qui n'était pas uniquement hédoniste, pas uniquement chacun pour sa gueule croisière-à-Malte et après-moi-qu'il pleuve ce printemps-là. Un sens de la blague. Un sens sérieux. Un refus des évidences imposées. Retour à notre publication hebdomadaire (marditudinale pour le coup) : 1968 par l'affiche. Sa modernité. J'ai retrouvé quelques placards de la Commune qui un siècle plus tôt pourrait aussi nous en remontrer. Prochainement. Un avenir à-venir. Kaléïdophonies des temps jamais aussi linéaires qu'on ne le pense : il y a des tourbillons, des retours en arrière, des à-coups vers l'avant... Les fleuves, vous comprenez... Ils prennent le dessin des roches plus résistantes, ils se dessinent par leurs echecs à creuser. Ils ont l'espoir de l'estuaire. Comme nous, de l'Histoire. Cliquez pour agrandir :



Prochain article : un nouveau kaleïdophone.

Posté par François à 19:49
Edité le: 29 mai 2007 19:54
Catégorie: humeurs

14 juin 2007

Les cerveaux-éponges

J'ai oublié la semaine passée notre publication lunditudinale d'exemplaires d'affiches d'il y a trente neuf ans. Pour moi, cette époque doit tenir de l'imprégnation : une indocilité à laquelle j'aspire, sans toutefois toujours y parvenir. C'est qu'il faut se surveiller : il y a des plis qui se prennent, de jour en jour, dans les chemins de nos neurones, qu'il faut réussir à déjouer. Cela doit tenir à la nature même de nos cerveaux. Et c'est la nouvelle la plus étonnnante de cette semaine : nos cervelles seraient issues de l'évolution biologique (une symbiose primitive ?) d'éponges marines (c'est expliqué ici). Je me souviens avoir entendu il y a quelques temps la même chose à propos des yeux, du genre huîtres sans coquille s'attachant aux premiers organismes pluricellulaires pour leur proposer leurs services photosensibles... T'as de belles huîtres tu sais ? Cliquez pour agrandir :



Posté par François à 11:42
Catégorie: humeurs

21 juin 2007

Vocabulites XIV

(Nota : ces articles seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici).

Continuons donc... nos propagules lexicales ("propagule" existe déjà, c'est un terme de botanique) - bientôt réunies en un herbier.

Les décidateurs (pour "exterminateurs" des possibles non choisis).
Examplifier (amplifier par l'exemple).
L'égalitié (reprendre la notion d'égalité par l'amitié).
L'élaboratoire (à l'instar de ce qui se fait ici).
L'inévidence (existe déjà. Mais définissons par l'exemple : la part inévidente de l'évidence - la part inévidente d'exister. En ce sens, pourra s'employer comme synonyme de "pensée").
Parfois : "à pâtir", plus qu'à "partir". Ex : à pâtir de mon adolescence etc...
A m'éditer. Satisfaisons à la tradition - cliquez pour agrandir :



(Assuivre, toujours)

Posté par Musil à 21:02
Catégorie: humeurs, les Animots

30 juin 2007

Ce sera bien ce sera

(Nota : ces articles eux aussi seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici).

Nouvelle partition-texte, nouveau kaleidophone. Et vivement le temps de la musique revenue.

Un autre jour demain
peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera

Il y aura
des tournesols à n'en plus finir
des instants de grand hasard
qui ressembleront à des miracles
des murs tabassés de soleil
derrière leurs roses trémières

Un autre jour demain
peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera

Il y aura
des fruits et des poissons sur la table
et quelques verres de vin
pour accueillir les copains
les étoiles pétilleront sous les vitres
Les nuits vagues

Un autre jour demain
peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera

Un autre jour demain peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien

Le goût du jour





Posté par François à 10:08
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies

28 juillet 2007

Graffitis du temps

Est-ce qu'il y a une pensée de l'air du temps ? C'est une question que j'ai toujours aimé me poser.Je sais bien qu'il n'y a pas à la poser comme ça. Il faudrait y aller avec des outils de sociologue, de statisticien : imaginer des équations psychohistoriques, à la façon d'Asimov, pourquoi pas. Ou s'instituer brusquement théologien.Mais enfin, à écrire des chansons vous finissez toujours pas vous poser cette question. Une pensée de l'air du temps ? (Entendons-nous : "de" l'air du temps, non pas "dans", plus simple à produire, et à décrire) Certaines chansons ont eu la grâce éphémère de s'en approcher. Neuves, nues comme une évidence. Comme si elles avaient toujours existé.
Il m'apparaît parfois que "cette imagination du présent" passe désormais par d'autres formes d'expressions. La bande-dessinée. La danse, le sens du geste. La video. Certains bricolages technologiques aussi. Regardez plutôt :



Il s’agit de créer des mouvements rapides avec un objet lumineux. De les prendre en photos en laissant un long temps d’exposition. Puis de les monter en animation. Et à défaut de "pensée de l'air du temps", nous en avons les graffitis naifs, réalisés ici par les japonais Pikapika et leur "lightning doodle project", dont le site de Libé se faisait l'echo hier.

Posté par Estenon à 11:27
Edité le: 28 juillet 2007 12:12
Catégorie: humeurs, japon, poeting, Videos

03 septembre 2007

La mine de soi

Bon, voilà la rentrée, avec son temps de coutumes. Retour à Paris, retour au charbon, à la mine de soi. Quelques bonnes nouvelles au retour : les copains de Lala ont vu leur émission diffusée sur Arte, et j'espère qu'on va se bouger pour les faire entendre ; Jo Duchêne, après Reykjavik (voir ici) est en passe d'organiser une belle exposition avec le concours de la Mairie de Paris (beaucoup plus simple s'il faut s'y rendre); le disque de William Lecomte (voir ) sort enfin, courant septembre; le projet de Lucien Z. semble avancer, avec résidence et compagnie - je vous en reparlerai ; et quant à moi, profitant des quelques jours de pluie récoltés ici ou là au mois d'août, j'en ai profité pour mettre au point une sorte de "mini-traité contre la rime dans l'expression musicale populaire", que je publierai bientôt sur ce blog, en compagnie de la "verberisterie" de mes animots compilés (autant en profiter : la "dramatique" s'est vu téléchargée presque 70 fois cet été, tandis que mon recueil de textes de chanson a fêté son deux centième téléchargement). J'ai pu également mettre en musique trois ou quatre kaleïdophones (dont celui-ci, dont vous trouvez la partition texte ) : même remarque que d'habitude, vivement les vrais musiciens... Cet automne sans doute. Mais par ordre d'importance, la rentrée, c'est celle de mon fils. Je viens de l'accompagner. Au CP. La stupéfaction du temps qui passe vous savez... Cliquez pour grandir...



23 septembre 2007

Inventivités

Une nouvelle catégorie d'article, en attendant une refonte visuelle (ou plus complète même) du blog : les inventivités. Echos de choses et d'autres péchées dans le grand bouillonnement d'Internet. Faites moi part de vos trouvailles, de votre côté. D'intervenaute à intervenaute. Ici, tiré d'une campagne publicitaire pour le prochain Best of de Bob Dylan, un exemple de "mashup" visuel, de citation video, de palimpseste numérique promis et à s'affiner, et à se généraliser.



Posté par Estenon à 10:29
Edité le: 26 septembre 2007 17:25
Catégorie: humeurs, Videos

21 octobre 2007

Inventivités (suite)

Beaucoup de grands mots pour une petite reflexion. J'ai déjà parlé ici et de cette germination anonyme, créative, artistique, qui avec l'apparition de nouveaux outils, redéfinissait selon moi en ce début de siècle non seulement les contours de l'Art, mais la façon dont l'individu se dessine dans la collectivité dans laquelle il s'insère, et qui s'inscrit en lui : c'est une bascule historique aussi importante que celle ressentie à la Renaissance quand, avec l'apparition de l'imprimé - avec la généralisation du livre individuel - se généralisa la sensation d'une intimité de la conscience individuelle, et s'affirma une intériorité propre à chacun (avec des conséquences bizarres qui ont fait l'Histoire des siècles suivants : l'esprit critique, et le mythe du Génie poétique, seul, forcément). Nouvel exemple de dialogue artistique (sur un thème universel propre à toutes les rêveries, le passage du temps), ce site catalogue vos créations graphiques. Et à le feuilleter, par âge des auteurs, par type de représentations, on se dit finalement que le site lui-même fait oeuvre, beaucoup plus certainement que bien des installations contemporaines construites par des artistes uniques sur le même thème... Pas vous ? Et vous, comment voyez-vous le passage du Temps ? Cliquez donc pour grandir :


"Timeline", d'un anonyme américain de 72 ans.

Posté par Estenon à 16:21
Catégorie: humeurs, l'Homme Ordinaire, poeting

27 octobre 2007

Traité contre la rime... Fallait Lozet...

Une petite note avant un départ nécessaire... Les notes du "Traité contre la Rime dans l'expression musicale populaire" ont été publié ce mois-ci dans la revue d'Arcadi... Et pour ceux qui n'ont pas la chance de la recevoir, cette revue, je vous les mets aussi, ici, ces notes, sur le serveur, avec les autres publications, à discrétion... Et dans l'attente de commentaires...



Posté par Estenon à 20:42
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, poeting

09 novembre 2007

Inventivités (suites)



Posté par Estenon à 19:20
Edité le: 09 novembre 2007 23:58
Catégorie: humeurs, Videos

10 novembre 2007

Inventivités (encore)



Posté par Estenon à 17:17
Catégorie: humeurs, Videos

25 avril 2008

Comment recommencer...

Les pessimistes n'écrivent pas, disait Blanchot. De fait. Depuis six mois, mes journées, je préférais les oublier au fur et à mesure, alors que jusqu'à ce moment j'en cherchais toujours à retenir un rien, une ombre portée sur le mur, un reflet qui faisaient prétexte, comme une marque de passage sur du sable. Mais la déception vous grille sur le vif : c'est le vivant en vous qui grille, cette petite ampoule qui s'éteint. Depuis quelques semaines, ça s'éclaire à nouveau - de temps à autre : je note des regards dans le métro, je recompose des animots, j'en imagine un recueil, un zoo, j'ai des idées de kaleïdophones. La petite mécanique de la conscience retrouve son côté perroquet, à redire ce que le corps vient de vivre. A chercher à retenir le temps. A terme, se réécrire.



Posté par François à 8:25
Catégorie: humeurs

31 août 2008

Japon et autres rêves

Bien, une nouvelle entrée pour une rentrée nouvelle. Si tout se fait dans l'imaginaire les douleurs dont on s'habille finissent par l'être aussi. Elles qui avaient un poids si réel, les voilà aussi illusoires que l'étoffe dont nous sommes faits. Et à rebours, les projets que l'on forme finissent par prendre corps, à un moment ou à un autre : words, words, words... Tout est là. Alors, une dernière rafale de nouvelles pour ce blog qui va prendre fin - du moins sous sa forme actuelle : un nouveau site prendra sa place, plus "nouvelles techno", plus interactif, plus "Web 2.0", beaucoup plus axé autour de la création de kaleïdophones ("participatifs" bien sûr). L'occasion de commencer à pratiquer cette création collective lancée à l'aveuglette il y a deux ans. Au fait : deux au moins de ces kaleïdophones vont être créés à Kyoto le 9 septembre prochain, en vrai, avec de vrais musiciens pas virtuels du tout : l'occasion pour moi si une connexion se présente d'un reportage quotidien, de là-bas, de si loin, et de chercher pourquoi pas à présenter le concert de Wasa (où je fais une apparition) en video ici même, sinon en temps réel, pas le temps, mais au plus proche du rêve d'ubiquité que nous offre l'Internet.



Pour revenir au site, à part les billets théoriques sur la rime, les canteurs et les kaleïdophones, vous pourrez certes trouver le développement d'une théorie nouvelle, dite des "micro-chansons", mais à proprement dire vous ne trouverez plus ici qu'une tentative de recueil de textes et de voix selon les règles kaleïdophoniques les plus strictes. Une sorte d'Ouchanpo (d'Ouvroir de Chansons Potentielles) si vous préférez... Par coquetterie seules subsistera du blog actuel la section "Animots" (compilés en un volume, une verberisterie) tandis que le Podcast sera consacré à la réalisation de la dramatique radiophonique "La Luciole" (dont trouverez le texte ici). Peu de billets d'humeurs, sinon que nous ferons une place à l'élaboration du scénario du Tome 2 de Sports Urbains (vous avez un extrait, trop court, du tome 1 par ) que nous nous apprêtons à mettre en route avec Christian Passera. Et pour le reste, que sera sera...

Posté par François à 19:57
Edité le: 07 septembre 2008 8:27
Catégorie: chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, les Animots, nouvelles, Videos