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25 janvier 2006
OGLE 2005
OGLE 2005 ? La première exoplanète tectonique (avec croûte, mais sans
pain de mie) découverte en dehors de notre système solaire... Toujours
ce sens contemporain de la poésie dont nous parlions l'année dernière ici
ou là...
Jugez plutôt : OGLE-2005-BLG-390Lb... Bien sûr, l 'univers est si grand
qu'il y a longtemps que les noms de dieux se sont épuisés, et tous les
personnages de toutes les mythologies... Mais OGLE-2005... Je me
souviens d'une personne qui me demandait en passant comment les
scientifiques avaient su que la Lune s'appelait vraiment la Lune... Je
m'en étais tiré en lui demandant comment il avait su que son fils
s'appelait comme il l'avait prénommé... OGLE 2005... Pourquoi pas un
numero INSEE, un code APE, un SIRET... tiré du répertoire "sirènes"...
source
www.techno-science.net)
13 février 2006
Blog du condamné...
Un petit tour par là... C'est le blog d'un homme dans le couloir, condamné à mort depuis vingt ans... et dont le dernier sursis, le 6 fevrier, à quelques heures de son exécution ne garantit pas qu'il soit gracié en mai...
20 février 2006
La musique, la mer, la copie et les plages privées...
La musique, c'est comme la mer. On connaît le refrain. La métaphore.
D'ailleurs si juste. Depuis l'apparition de l'industrie du disque,
c'est-à-dire, des possibilités de reproduction, à l'identique, des
plages et des paysages sonores, s'était mis en place un système qui en
valait bien un autre, où les possibilités d'admiration se monneyaient au
prix de la cire, du vinyle, et finalement du CD. A la fois ticket
d'entrée, et droit de possession, la rondelle. Les maisons de disque
avaient su créer avec cette monnaie des plages privées à leur mesure. On
leur louait le transat. On applaudissait au ressac. Maintenant que la
mer se révèle accessible, gratuite, naturelle après tout si l'on suit la
métaphore, pourquoi ne pas simplement payer le prix du billet de train
qui nous y emmène, à la mer, à la laisse maritime, au paysage spécifique
du découvreur... le principe du forfait... pour préserver les droits du
"créateur"... Le disque, en tant qu'objet, ne disparaîtra pas aussi
vite... Nécessité du concret... peut-être... Mais aussi du "bel objet",
de la carte postale de l'oeuvre écoutée... De la pochette... Une
collection de disque avec pochettes de luxe... oeuvre d'art tout
autant... C'est une idée...
Pour la pétition "Alliance
Public-Artiste" soutenu par l'Adami, la Spedidam et associations de
public, internautes et pas, c'est
ici...(Pour les autres, c'est sur le site de circonstance du Ministère,
genre "www.lestelechargements.com"...)
11 mars 2006
Les excentriques
Avec mes animots, j'ai souvent fait référence à quelques fous littéraires (voir cet article- là, ou celui- ci surtout) dont les obsessions et tourments de langage étaient à découvrir - ne serait-ce que pour réinsuffler un peu d'inventivité dans la chanson... Dans ce contexte, felanerie (ou flanade) électronique le long du web, ce site est à découvrir absolument (si absolu veut dire quelque part quelque chose...)... J'en tiens d'autres sous le coude...Des absolus...17 mai 2006
La reprise :
Le carnet de notes a été un peu délaissé ces deux derniers mois. Absence
de temps, courses de fond quotidiennes, sprint des débuts et fins de
journée - le sport méconnu de vivre, les suffocations ordinaires de la
réflexion... J'ai tout juste eu l'occasion d'emmagasiner quelques
dizaines d'animots supplémentaires, au hasard d'une pensée ou d'un
trajet de metro, et je vous en ferai bientôt part. Mais j'ai surtout
repris le travail d'écriture et de composition d'un nouveau répertoire -
pour moi nouveau : et ce n'est plus de la chanson, archaique et par trop
indépassable, c'est de la "kaleidophonie". Vous aurez
donc l'echo de ces kaleidophones au fur et à mesure des brouillons
sonores dans la section podcast de ce blog, et vous hériterez ici de
leur évocation et justification théorique, ainsi que de leur partition
"texte"... Vers libres, poesies du babil enfoui de la conscience, la
répétition et ses variations libérant du système fermé des
couplets-refrains... Pour vous donner des indices... Très poeting isn't
it ? Comme cette fameuse image d'Escher, n'est-il pas ?
Edité le: 24 octobre 2006 19:19
Catégorie: chansons (en général), humeurs, les Animots, poeting
28 mai 2006
Le paradoxe...
En attendant l'article promis sur la théorie des kaleidophones, et les premiers exemples, une pensée échappée du dimanche, alors que des flâneurs passent dans la rue et que la fenêtre ouverte me permet d'entendre des passages de conversations... (J'imagine que pour le lecteur échappé des méandres d'Internet cette lecture ressemble à ça... Une conversation surprise, et très vite passée...) Mais revenons à ce dimanche... Le paradoxe pour moi serait celui-là : j'ai toujours considéré la vie comme plus importante que n'importe quelle carrière - et toujours considéré aussi que l'existence était moins importante que le regard que l'on pouvait porter dessus... Mal barré alors, sinon à continuer d'écrire...
18 juin 2006
Le rêve comme marque de fabrique
Pensée d'une nuit de dimanche. Je ressens, comme beaucoup, la gêne de
n'être pas, de ne pas peser sur le monde. Cela m'a amené quelques fois à
des forfanteries, des fanfaronnades dont je rougis encore à la seule
évocation. (Cela m'a également permis, passant de projet en projet, de
partir de rien pour arriver à des souvenirs, ce qui n'est déjà pas si
mal.) Mais à revenir sur sur mes pas, je m'aperçois combien la
discrétion que j'avais toujours tenue pour une qualité, une élégance
morale, s'accordait mal avec cette quête prenante de celui qui cherche à
peser, à n'être pas sans conséquences, bref, à être. C'est ainsi que
comme beaucoup je me nourris de rêves. De rêves éveillés (ceussent de la
nuit sont si souvent oubliés) qui ne sont pas des lots de consolation,
pas des techniques compensatoires, pas des réécritures a posteriori
d'occasions passées, mais des futurs pluriels impossibles à contenir en
une seule vie - des possibilités, comme après le thème exposé les
variations des possibilités mélodiques explorées par le soliste de jazz.
(Immédiatement, coq à l'âne de ma conscience, me vient à l'esprit ces nanoguitares
inventées par des physiciens, instruments qu'aucune oreille humaine ne
pourra jamais entendre puisque jouant dans des fréquences dix fois
supérieures au 20000 ou 25000Hz fatidiques : ce n'est pas parce qu'on ne
les entend pas qu'ils n'existent pas - comme les rêves ou les hommes
ordinaires, après tout.)
Source
:www.futura-sciences.com
21 juin 2006
Et trois kaleïdophones, trois...
Base d'un kaleîdophone d'un jour comme un autre...
Je ne veux pas d'une vie sans rêves
Je ne veux pas d'une vie
sans musique
Rêver rêver rêver me sert
Le matin à
me mettre debout
Sinon sinon à quoi bon
A quoi bon
Le
matin quand on se réveille
On se retrouve dans le même rêve que
l'hier
Autant avoir fait qu'il soit bon
Sinon c'est un peu
qu'on
n'y peut rien
Vienne le jour sans soleil le jour d'hiver
Divers
d'avant l'été
J'ai mes provisions
De ce qui aurait pu
être
De ce qui aurait pu
Avoir
été
Mise à jour des widgets T.L.B
Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...
Catégorie: chansons (en général), chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, l'Homme Ordinaire, les Animots, nouvelles, poeting, Videos
05 juillet 2006
Un quatrième K...
Avec l'enregistrement du disque de William Lecomte la semaine prochaine
je n'aurai pas le temps. Alors je me précipite. Comme on dit en chimie.
Voici un quatrième texte de kaleidophone, inachevé encore (mais quand
même plus que le troisième publié). Je me suis attaqué à sa musique ce
matin. Et cette fois-ci encore, attaquer est le mot. Comme on dit en
chimie.
Un dernier tour de clé
Pour sceller le destin
Un
dernier tour de clé
Je descends pour vivre
Au jour le jour
La nuit à la nuit
Faire de ma vie le
détour de ma vie
le détour
Qui me permettra de
revenir
Nulle part.
24 juillet 2006
A chacun son Johnny...
Pour se reposer un peu, si l'on veut, de nos obsessions kaleïdophoniques, une chanson, une video... Quand Johnny Cash est vieux, sa voix a eu le temps de se charger, de se briser et de se refaire... Ça s'approche très très près du beau... (Avant il faut l'avouer, il m'ennuie... Ce n'est pas Zappa,musicalement il en est loin, et politiquement loin aussi d'être futé... Ce n'est pas non plus la poésie mélancolique de Léonard Cohen, la générosité proteiforme de Ry Cooder, le génie d'arrangement de Tom Waits... Bon : il chante dans les prisons... Mais il ne s'en prendra jamais, comme l'autre génie farfelu, aux médiocrates, aux télé-évangélistes, aux faux-culs bénis et militaristes tutti frutti de l'amérique blanche : ce doit être pour cela qu'on l'hagiographise cash maintenant, le Johnny, à travers films et livres...) Mais là... Le texan s'efface, il prend l'accent... de l'universel... Aussi peu religieux que je suis... Ce qu'une simple chanson est capable de dire, quand ça a vécu : tout ce qui manque à nos "variétés", faut dire...03 octobre 2006
Lala, Idiots, OPA...
Une petite brève pour vous annoncer le concert de Lala,
demain 4 octobre, à 20h30, à l'OPA
(9, rue Biscornet près de Bastille)... Avec le groupe IDIOTS
- que je ne connais pas... Mais les amis de mes amis... L'entrée est
libre, n'hésitez pas...
13 novembre 2006
Hieroglyphes
Enfin, et de nouveau, une entrée pour ne rien dire... Pour ceux que les
curiosités intéressent, vous pouvez générer l'écriture phonétique de
votre nom en hiéroglyphes... Le site est ici,
et, plus sérieux, est une excellente source d'information sur l'écriture
de l'égypte ancienne, et sur son histoire... S'il y avait eu le "Lozt
Blog" à cette époque (de fait, j'aime à rêver qu'il a dû avoir son
équivalent dans un quelconque esprit de l'époque du "Chant du harpiste"
par exemple) vous l'auriez vu écrit dans une cartouche comme ceci :
Fascinant
non ? La poésie collective du Net...
17 décembre 2006
Wasa, William, ici ou là
Un petit mot pour annoncer la mise en ligne de quelques pages web de
copains : le site français, sommaire, de Wasaburo
Fukuda (auquel je rajouterai sans aucun doute quelques pages de
présentation) mais qui a pour l'heure l'unique fonction de faire
connaître son disque (j'en avais déjà parlé ici
ou là).
Et celui, encore en construction, de William Lecomte, autour du projet
que nous avons enregistré cet été. Un site que vous trouverez d'abord ici,
puis là,
ce qui reviendra toujours au même. Demain, reprise de nos vocabulites.
Et d'ici fin decembre, trois ou quatre publications sonores de
kaleïdophones, comme François se l'est promis.
19 décembre 2006
1337 ? la belle parlure !
(Nota : ces articles seraient plutôt à
lire dans leur chronologie - en cliquant ici).
Alors
bien sûr il y a nos animots, et ces recherches auxquelles je
trouve presque chaque jour des prédecesseurs et des cousins. Il faudrait
que je me lance à en faire un dictionnaire, à l'instar d'Alain Créhange
qui a sorti un deuxième tome de mots-valises (aux editions 1001 nuits)
le printemps dernier : "L'anarchiviste et le Biblioteckel"...
Vous y trouverez "Farçonner" (fabriquer un objet en vue d'une
plaisanterie), ou "Radioter" (répéter les mêmes bêtises devant un micro)
et pleins d'autres - comme sur son site
- que je vous conseille. Mais un dictionnaire de notre parlure... je
flemme d'avance. Je réserve ça pour de trop grands dimanches.
En
revanche, là je sèche. Je ne connaissais pas : l'elite speak
(1337 5p34k) est un code en vogue depuis les années 1980. Il consiste à
remplacer les lettres par des caractères ou des groupes de caractères
qui leur ressemblent visuellement. Par exemple, S peut être remplacé par
5. V par \/. T par + ou 7 ou même -|-... etc. Comme de plus,
l'orthographe est souvent simplifiée, voire phonétique, dans un esprit
voisin des "textos" d'aujourd'hui, on arrive à différents niveaux de
codage plus ou moins difficiles à décrypter pour le non initié - ce qui
est le but recherché. Au résultat, on peut trouver ce fameux poème de
Nerval ainsi graphillé :
31 |)35o|!c|-|4o|0
_|3
5u! |_3 73|\|3bR&(_)><, - 13 \/Eu|=, - 1'!//(0//5013,
|_3
|*|2i/\/c3 o|'/\|<i+4i//3 4 |_a +0|_||2 48o1! :
|\/|@ 53U|_
e-|-0!|_e 357 /\/\0r+3, - & ^^0// 1(_)+|-| [0//5+31e
|"()Rt3 13
$013!1 |\|O|r o|e 14 /\/\e|_@//(01!.
|)4// 14 |\|u!7 |)(_)
+0|\/|b0, 701 9u1 //.'4 C0//50|_3,
|2e|\|D-//.0! 13 |°o5!|_!P3 & 1a
/\/\3|2 o|'!7A1!,
|_4 |=|_3(_)|2 (,)u! P1a!$4! +4// @ //.0// (03|_||2
|)E5o|_3,
3+ 1a -|-|23!113 0(_) l3 |*A//.p|2 A |_@ r02 5'@11!.
5|_|!$-_|3
@/\/\0u|2 o|_| p#e8u5 ?... 1u$!6//4// 0u 8!|20// ?
//.0// |=Ro//7 357
|2()U63 e//c0|2 o|(_) |>a|$3|2 o|3 |_4 r3!|\|3 ;
_|'/\! |2e\/3
o|4/\/$ 1@ 6r0++3 0|_| //463 |_@ $!|23//e...
& _|'@! 2 |=0!
<4i/\/9u3|_|R -|-r4\/3R53 L'@(]-[e|2()// :
/\/\oo||_||_/\/\/ +0U|2
4 70|_|r $|_|R |_4 |_`/|2e |)'0|2|*|-|33
135 50|_|p!|25 o|3 |_4
$4!//+3 & 13$ (|2!5 o|E 14 |=33.
63|24|2 2 //3|2\/@|_
J'ai tiré cet exemple d'un site remarquable, "Les avatars de Gérard de Nerval" où derrière une interface austère vous pourrez trouver comme moi des heures de distraction autour de ce seul poème - que je vous laisse ici le soin de reconnaître...
20 décembre 2006
Des amis à foisons...
Ça y est, j'ai cédé, d'une certaine façon céder, s'aider, je suis sur Myspace. Je m'étais inscrit il y a quelques temps déjà, et le marigot publicitaire m'avait rebuté. Et puis, depuis hier, j'y suis. Disons que je m'y suis baladé. Il y a un côté foire aux vanités, une dimension suréelle aussi dans ces relations de relations, dans ce principe des amis de mes amis. Ça, c'est amusant. Je me souviens d'une étude sociologico-mathematique, qui indiquait, calculs à l'appui, que nous étions tous, quelque position occupée, à quatre niveaux de relations possibles aussi proches aussi bien du président des Etats-Unis que du dernier paria des Indes : mis en pratique sur Myspace, cela en concretise presque ce fantasme pris de la même façon dans ce recueil de nouvelles dont je vous ai déjà parlé, écrit il y a quatre ans - où des relations de bistrot se racontant des histoires finissaient par se baptiser du nom d'un écrivain célèbre. Je m'étais amusé à décrire Proust sur les genoux de Montaigne, et Kafka faisant la gueule à Homère, ou Diderot tombant amoureux... J'ai croisé des "profils" dont les amis étaient Boris Vian, Brassens, Sartre ou Gombrovitz... J'ai lancé des invitations à certains d'entre eux... Et au même moment, je me suis arrêté : je ne connais personne qui puisse se vanter d'avoir 1528 amis, ou même 300. J'en ai eu pour ma part, qui ne suis pas le moins sociable du monde (pas le plus non plus c'est vrai) toujours moins de cinq. Six parfois, quand le coeur m'était gros. Des amis, je veux dire, des vrais amis. Des témoins de vie. Et quand certaines de ces relations ont cédé, cette fois cédé, je ne peux pas dire qu'elles furent remplacées. Chagrin d'amitié comme d'amour tout comme. Ça, Myspace ne le montrera jamais.
30 décembre 2006
F for Fake
Cela fait quelques temps déjà que je pense faire des chansons (pardon
François, des kaleïdophones) comme un pommier fait des pommes, ni plus
ni moins. Que ces pommes tombent au pied de l'arbre, ou qu'elles soient
mises en cagettes au fond m'importe peu. Cela se double en moi d'une
conviction lointaine, celle que l'on vit une époque de révolution
(équivalente à celle vécue en fin de moyen-âge) des rapports de
l'individuel et du collectif. Il fut un temps où l'artiste ne signait
pas ses tableaux - puis un temps où par même économie il se mit à les
signer. Peut-être vivons-nous selon le cycle inverse, et que la
germination anonyme de cathédrales (diffuses ici, ou virtuelles,
profanes pour la plupart) a pris le pas sur les notions classiques et
romantiques d'auteur, de génie connu ou méconnu. On n'envoie pas des
hommes sur la lune à soi seul, on n'invente pas un Internet à une
tête.Tous les débats actuels concernant les droits d'auteur, les sites
d'intelligence participatives du web 2, les crises de l'art et du cochon
s'articulent dans cet espace mouvant où l'on ne sait plus exactement qui
dit, ou qui fait, avec quoi on le dit, avec quoi l'on fait. La musique
comme l'esprit de l'époque marche par samples, par échantillons, par
recompositions, par collages, par faux-semblant aussi, reprises plus ou
moins conscientes. Il y a presque quarante ans, Orson Welles, dans "F
for fake", le dernier film qu'il a pu monter, et achever, prenait
comme sujet de documentaire un faussaire virtuose (qui vous torchait un
Modigliani, un Picasso ou un Matisse en une matinée, et qui les faisait
acheter disait-il par les plus grands musées du monde) : il finissait
par cette note toute à la fois mélancolique et ironique... de l'artiste
à la fois charlatan et magicien, et par cet echo...
(Nota
: j'ai appris depuis que les toiles de Elmyr
de Hory (le faussaire du film) étaient maintenant très côtées,
au point de se vendre aussi chères parfois que les originales...;-)
Edité le: 21 octobre 2007 11:10
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, Videos
02 janvier 2007
26 janvier 2007
Rêveries
Bien sûr, il y aura bientôt un article sur quelques animots
récemment découverts. Et puis l'annonce d'un autre brouillon son, après
notre dernier kaleidophone ("participatif", dont il faut encore
peaufiner le concept d'enregistrement des voix en ligne). Je me promets
également d'écrire très vite quelques réflexions autour de la rime et du kaleidophone
(quand les rimes disparaissent de la chanson et qu'aucune autre forme de
contrainte ne semble à l'oeuvre dans le texte - ni tercet ni quatrain
réguliers - l'absence de soutien paraît être une facilité
- et bien non : très difficile de faire tenir ensemble, j'ai presque
l'impression qu'il s'agit du même saut que celui de passer en peinture
du figuratif à l'abstrait, ben quoi, chaque mot finissant par devoir
justifier sa propre présence, bref) aujourd'hui, je préfère revenir sur
la base principale de mes fonctionnements, que les scientifiques sont en
train d'explorer comme le montre suffisamment cet article
- le cerveau revenant après chaque opération à son activité par défaut :
la rêverie :-)
07 février 2007
Qui parle mal pense mal, qui pense mal vit mal... et le reste...
Un mot ce soir, à propos de nos animots.
Bien entendu, ils paraissent anecdotiques, distrayants, parfois pensifs,
ils sont faits pour cela. Mais à l'origine, il y avait (aussi) la
volonté de parodier - ou de contrer, par un jeu gratuit d'orthographe -
les néologismes, euphémismes, angliscismes et grands airs à peu de frais
que se donnent à travers les medias classiques les classes dominantes...
et de se doter, pourquoi pas, d'un vocabulaire qui serait comme un
vademecum poétique, de bric et de broc, un reflet particularisé d'une
expérience de langage... Je pourrais en parler comme d'une garantie
d'être, car une réflexion sur les mots me semble toujours de ressortir
de ce doute premier. Mais j'aimerais aussi en faire une sorte de
résistance esthétique (et donc politique) subreptice, résistance à
l'uniformisation du goût et des idées à l'oeuvre à l'echelle collective.
Sur ce pan là de vocabulaire et de figures de styles, je vous renvoie à
la lecture d'Eric
Hazan "LQR, la propagande du quotidien"(vous pourrez
vous en faire une idée personnelle ici,
ou l'écouter là-bas,
ou mieux encore l'acheter) - titre faisant évidemment référence au
génial et pathétique "LTI" de Victor
Klemperer qui analysait la propagande la plus manifeste et la plus
secrète du Troisième Reich : l'emploi des mots.
11 février 2007
Distraction...
En résonnance avec l'article précédent peut-être. Une video que je
crains d'avoir à remettre en ligne en mai prochain... De la démocratie à
la mode Tf1...
22 février 2007
Si vous passez par Reykjavik...
Si vous passez par Reykjavik, entre le 23 fevrier et le 26 mai 2007,
n'oubliez pas de faire un tour au Musée de la Photographie où Jo Duchêne
est le "regard invité" . C'est un photographe qu'on aime bien par ici
(et d'autant plus qu'il est le directeur du département Arts Plastiques
de notre Association, bonjour Monsieur le Directeur ;-). Grand voyageur,
il expose là-bas ses magnifiques paysages islandais, avant de revenir en
France nous faire partager à travers deux expositions sa vision du Japon.
Une
bonne nouvelle n'allant pas sans une autre... Autant en profiter : le
disque "Reflets" de William Lecomte, que nous avons produit, sortira au
mois de mai, chez les disques Dom. Quand on sait de qui il s'est
entouré, Thierry Arpino, Santi Debriano, et de Jean-Luc Ponty himself,
autant aller faire un tour sur son
site, pré-reserver, pré-écouter, se tenir au courant des concerts de
sortie...
Bientôt peut-être, une annonce de ce type pour le disque de Wasa
de retour en France ?
Ah ! que vivent les kaleïdophones
et les kaleïdofauteurs !
09 avril 2007
Le Futur-Moi
Je reviens au blog après le moment d'absence à soi d'un déménagement...
(qui justifierait à lui seul l'emploi du verbe déménager
quand on parle de folie passagère...) Faute d'être revenu à soi, du
moins a-t-on continué de flâner - et cela va me permettre de vous parler
de ce site, un
pense-bête comme un autre qui vous permet de vous envoyer, oui à
vous-même, à votre moi futur, un email par avance... Vous choisissez la
date d'envoi, un, deux, trois ans, trois décennies pour les plus jeunes
- ou les plus optimistes - et l'on vous assure que vous recevrez, à
l'heure dite, le message que vous êtes en train d'écrire... L'expérience
existentielle de la fuite de soi... De ses propres intermittences...
Tiens, j'avais complètement oublié... C'est vrai, je m'étais promis de
faire ça... C'était passé à la trappe, avec tel ou tel autre... Je me
rappelle... Tout ce qu'un déménagement fait pour vous au fond : vous
retrouvez des papiers, des projets, des écritures, que vous choisissez
ou non de garder ou de mettre au pilon pour ne pas vous embarrasser...
Le problème de notre temps, pour l'individu, c'est que la somme de ses
ruptures n'équivaut à rien... C'est qu'il en a, des sublimes de
substitution... C'est qu'il s'oublie... Alors pourquoi ne pas faire
cette expérience, et s'envoyer à soi-même de temps en temps, d'époque en
époque, ce "souviens-toi de moi" que le hasard d'un site électronique
permet maintenant, et si tout fonctionne encore, si vous ne changez pas
d'adresse éléctronique, d'envoyer à votre "Moi" de plus tard...
L'équivalent technologique de cette gravure dans le bois d'un banc où
vous retrouviez vos initiales... avec d'autres...
(Nota : le verbe futurer sera à noter pour nos animots ...)
02 mai 2007
Ecrire sur du sable
Il fut un temps où le cancre était une figure sympathique. C'était le
cancre de Prévert, le rêveur indocile. C'était le cancre qui rêvait à un
monde qui aurait pu être, un cancre avec de l'imagination - bref : un
cancre avec de l'appétit. Une figure littéraire. Les cancres
d'aujourd'hui sont d'une autre nature : ils ont une revanche à prendre
sur ce qu'ils n'ont pas compris. Le modèle est devenu sportif. On se
qualifie pour le second tour, on arrive en finale, on joue le match
retour (même quante ans ans plus tard). Le modèle n'est plus le poète,
mais le marchand. Celui qui réussit à vendre sa salade (même et surtout
si elle n'a pas bon goût, l'exploit n'en est que plus grand). C'est déjà
pathétique. Mais le pire n'est pas là : il est dans l'aigreur. Car le
cancre d'aujourd'hui aime à se transformer en surveillant général. Il a
des "valeurs". Il aime exclure. Mettre au piquet. Montrer du doigt. Il
aime faire subir la brutalité et les vexations qu'il dit se souvenir
avoir subi. C'est vrai qu'à l'époque il était petit et ringard. On est
toujours le ringard de quelqu'un. C'est dans Montaigne et c'est dans
Proust. Mais il n'a pas eu la consolation de les avoir lu. Ou s'il les a
lu, de les avoir compris. De toutes façons, lire, c'est toujours du
temps perdu, de l'instant "pas-immédiatement-utile"1.
Mais il a des valeurs. Ça remplace. Il est patriote. Il est travailleur.
Il est très famille. Efficace, cette trinité, en France. Qui voudrait ne
pas être efficace ? Le cancre d'aujourd'hui aime les questions fermées,
qui n'acceptent à l'évidence qu'une réponse ("Avoir
envie de violer un petit garçon de 3 ans, est-ce que c'est normal ?"2)
et les équations mathématiques simples ("Travailler
plus pour gagner plus"). Toutes propositions qui ne souffrent pas de
contradictions. Car pour le cancre d'aujourd'hui la contradiction
rappelle de trop mauvais souvenirs. L'époque où il n'était rien. La
contradiction est une remise en cause directe de sa personne. Elle est
le signe qu'on ne l'aime pas. Il n'aime pas. Normal : le cancre
d'aujourd'hui est quelqu'un de simple, qui vit sur l'Ile de la Jatte à
Neuilly sur Seine, comme vous et moi.
J'écris
cela ce matin comme je pourrais écrire sur du sable. Sous les pavés...
Ce ne sera pas plus efficace. Le vent, les vagues qui passent... Mais je
prends date. Pour dans quatre jours... Pour dans dix ans... nous verrons
bien... Victor Hugo tenait comme à un théorème qu'ouvrir une école
c'était fermer une prison. Les ressentiments du cancre permettront-ils
d'en faire la preuve par l'absurde, qui semble vouloir mettre en oeuvre
la proposition inverse3 ? Et
en a-t-on vraiment besoin ?
1 "Vous
avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a
pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y
a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage
d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les
mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la
connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la
réussite professionnelle des jeunes." Nicolas S. au Journal
20mn, tiré du communiqué de la Maison des Ecrivains.
2 Nicolas S., sur France 2, le 10 avril dernier.
3 Cf. Communiqué
de la Ligue des Droits de l'Homme du 28/04/2007
10 mai 2007
SI dur d'être doux...
En attendant d'être de retour sur les sentes ardues de la création
solitaire (j'aime ces images à la con, métaphores archaiques, termes
rares et rimes tirées du dictionnaire dédié - c'est mon côté
nouvelle variété française), une première piqure de rappel, à renouveler
chaque semaine jusqu'à lassitude, sur ce que fut mai 68 - par
l'illustration : affiches, graffitis, photos... Pour moi qui ne l'ai pas
vraiment connu, et qui ai tant d'années maugréé après le comportement de
cette génération plus nombreuse que la mienne qui s'était si massivement
assise, la bonne conscience en plus (voir le livre de Guy Hocquenghem "Lettre
ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary") mai
68, sa jeunesse, sa liberté, sa musique, ses désirs, a toujours été bien
plus passionnante que la musique boite à rythme et petit bras apparue
avec les années 80. Que cette saison-là puisse encore faire débat est
vraiment étonnant - témoignant toujours du rendez-vous pris avec
l'avenir, ce printemps là, un printemps qui certes ne révolutionna rien
- sinon l'habitude tranquille de la docilité ordinaire (encore une image
à garder). Cliquez pour agrandir :
21 mai 2007
1967
Suite de nos publications lunditudinales sur 68. Proposition : c'est 67
le fautif. 67, c'est les Beatles ("Sergent Pepper's" et le braillant
"All you need is love"), c'est les Doors (qui vendent leur premier
album), c'est le premier album des Pink Floyd, le premier album du
Velvet underground, ainsi que le premier de Zappa ("Freaks Out !") et la
galette hallucinée de Jimmy Hendrix ("Are you experienced ?") - je ne
sais plus dans quels parages sont les Stones mais sans doute pas très
loin de la taule : que du beau monde de chef-d'oeuvre. 1967, c'est La
Chinoise de Godard, le Lauréat de Mike Nichols et PlayTime de Jacques
Tati. C'est le dernier disque de Coltrane, si ma mémoire... C'est les
sessions d'Underground de Thelonious Monk. Après, faut-il s'étonner des
conséquences ? L'esprit critique, vous comprenez...L'inversion de la
pyramide des âges... Alors, le printemps d'après, réminiscences
surréalistes...Cliquez pour agrandir :
Quant
à 2007... Sixième saison de la Star'Ac...
23 mai 2007
Anatomie de la mélancolie
Au début du XVIIe siècle, Robert
Burton (un véritable personnage, insignifiant et original comme je
les aime) fait paraître à Londres "Anatomy of
mélancholy" où il décrit la mélancolie comme un des éléments du
cosmos, une expérience partagée par les individus, les Etats, les
animaux, les plantes et les métaux. Il propose d'y remédier en fondant
une cité idéale, s'inscrivant en cela dans la tradition des écrivains
utopistes qui depuis Thomas More et Campanella commence à irriguer la
culture européenne : "Que le monde demeure en punaisie s'il
le veut ! Je peux toujours construire, pour ma satisfaction et mon
plaisir une nouvelle Atlantide, une république poétique de mon cru..."
Certains en ont conçu des Mayflowers. D'autres des révolutions. C'est
qu'il y a entre la mélancolie et l'Utopie des liens étroits, en réalité
toute une économie de substitution que Wolf
Lepenies, dans ses cours au Collège de France publiés récemment ("Qu'est-ce
qu'un intellectuel européen ?" aux Ed. du Seuil) s'est mis en
charge d'analyser : la création de l'intellectuel, en tant que figure,
passe par ces deux pôles-là. La mélancolie des désenchantés, de ceux qui
sont condamnés à l'inaction du fait d'un pouvoir politique qui leur
echappe, de ceux qui se mettent à penser, l'utopie cherchant remède...
Les cours sont datés (début des années 1990, la chute des régimes
communistes) et passionnants : il y aurait beaucoup à dire, rebondir
aussi ici et maintenant sur cette mélancolie propre au web, sur ces
utopies techniques de communautés virtuelles et d'intelligence
collective qui ont fait leur apparition - mais là n'est pas mon propos.
Je ne pense qu'en echos, en samples, en echantillons : j'aurais
l'occasion d'en reparler, à l'occasion d'un kaleïdophone (dont les
publications reprennent bientôt). Aussi ai-je immédiatement pensé à
Robert Burton, à la mélancolie constitutive du cosmos, quand j'ai vu que
les scientifiques avait réussi à modéliser une partie de la matière
noire de l'univers, l'avait en quelque sorte visualisée, comme vous
l'explique cet
article, comme vous le montre cette video :
-
et en moi c'était comme si on avait pu pour la première fois faire le
portrait - de la mélancolie...
29 mai 2007
69 - 1
... égale 68. Il y a eu un sens du plaisir qui n'était pas uniquement
hédoniste, pas uniquement chacun pour sa gueule croisière-à-Malte et
après-moi-qu'il pleuve ce printemps-là. Un sens de la blague. Un sens
sérieux. Un refus des évidences imposées. Retour à notre publication
hebdomadaire (marditudinale pour le coup) : 1968 par l'affiche. Sa
modernité. J'ai retrouvé quelques placards de la Commune qui un siècle
plus tôt pourrait aussi nous en remontrer. Prochainement. Un avenir
à-venir. Kaléïdophonies des temps jamais aussi linéaires qu'on ne le
pense : il y a des tourbillons, des retours en arrière, des à-coups vers
l'avant... Les fleuves, vous comprenez... Ils prennent le dessin des
roches plus résistantes, ils se dessinent par leurs echecs à creuser.
Ils ont l'espoir de l'estuaire. Comme nous, de l'Histoire. Cliquez pour
agrandir :
Prochain
article : un nouveau kaleïdophone.
14 juin 2007
Les cerveaux-éponges
J'ai oublié la semaine passée notre publication lunditudinale
d'exemplaires d'affiches d'il y a trente neuf ans. Pour moi, cette
époque doit tenir de l'imprégnation : une indocilité à laquelle
j'aspire, sans toutefois toujours y parvenir. C'est qu'il faut se
surveiller : il y a des plis qui se prennent, de jour en jour, dans les
chemins de nos neurones, qu'il faut réussir à déjouer. Cela doit tenir à
la nature même de nos cerveaux. Et c'est la nouvelle la plus étonnnante
de cette semaine : nos cervelles seraient issues de l'évolution
biologique (une symbiose primitive ?) d'éponges marines (c'est expliqué ici).
Je me souviens avoir entendu il y a quelques temps la même chose à
propos des yeux, du genre huîtres sans coquille s'attachant aux premiers
organismes pluricellulaires pour leur proposer leurs services
photosensibles... T'as de belles huîtres tu sais ? Cliquez pour agrandir
:
21 juin 2007
Vocabulites XIV
(Nota : ces articles seraient plutôt à
lire dans leur chronologie - en cliquant ici).
Continuons
donc... nos propagules lexicales ("propagule" existe déjà, c'est un
terme de botanique) - bientôt réunies en un herbier.
Les
décidateurs (pour "exterminateurs" des possibles non choisis).
Examplifier
(amplifier par l'exemple).
L'égalitié (reprendre la notion d'égalité
par l'amitié).
L'élaboratoire (à l'instar de ce qui se fait ici).
L'inévidence
(existe déjà. Mais définissons par l'exemple : la part inévidente de
l'évidence - la part inévidente d'exister. En ce sens, pourra s'employer
comme synonyme de "pensée").
Parfois : "à pâtir", plus
qu'à "partir". Ex : à pâtir de mon adolescence etc...
A
m'éditer. Satisfaisons à la tradition - cliquez pour agrandir :
(Assuivre,
toujours)
30 juin 2007
Ce sera bien ce sera
(Nota : ces articles eux aussi seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici).
Nouvelle partition-texte, nouveau kaleidophone. Et vivement le temps de
la musique revenue.
Un autre jour demain
peut-être
Ou
plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera
Il y aura
des
tournesols à n'en plus finir
des instants de grand hasard
qui
ressembleront à des miracles
des murs tabassés de soleil
derrière
leurs roses trémières
Un autre jour demain
peut-être
Ou
plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera
Il y aura
des
fruits et des poissons sur la table
et quelques verres de vin
pour
accueillir les copains
les étoiles pétilleront sous les vitres
Les
nuits vagues
Un autre jour demain
peut-être
Ou plus
loin encore
Ce sera bien
Ce sera
Un autre jour demain
peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien
Le goût du
jour
28 juillet 2007
Graffitis du temps
Est-ce qu'il y a une pensée de l'air du temps ? C'est une question que
j'ai toujours aimé me poser.Je sais bien qu'il n'y a pas à la poser
comme ça. Il faudrait y aller avec des outils de sociologue, de
statisticien : imaginer des équations psychohistoriques, à la façon
d'Asimov, pourquoi pas. Ou s'instituer brusquement théologien.Mais
enfin, à écrire des chansons vous finissez toujours pas vous poser cette
question. Une pensée de l'air du temps ? (Entendons-nous : "de" l'air du
temps, non pas "dans", plus simple à produire, et à décrire) Certaines
chansons ont eu la grâce éphémère de s'en approcher. Neuves, nues comme
une évidence. Comme si elles avaient toujours existé.
Il
m'apparaît parfois que "cette imagination du présent" passe désormais
par d'autres formes d'expressions. La bande-dessinée. La danse, le sens
du geste. La video. Certains bricolages technologiques aussi. Regardez
plutôt :
Il
s’agit de créer des mouvements rapides avec un objet lumineux. De les
prendre en photos en laissant un long temps d’exposition. Puis de les
monter en animation. Et à défaut de "pensée de l'air du temps", nous en
avons les graffitis naifs, réalisés ici par les japonais Pikapika
et leur "lightning doodle project", dont le site de Libé
se faisait l'echo hier.
03 septembre 2007
La mine de soi
Bon, voilà la rentrée, avec son temps de coutumes. Retour à Paris,
retour au charbon, à la mine de soi. Quelques bonnes nouvelles au retour
: les copains de Lala
ont vu leur émission diffusée sur Arte, et j'espère qu'on va se bouger
pour les faire entendre ; Jo Duchêne, après Reykjavik (voir ici)
est en passe d'organiser une belle exposition avec le concours de la
Mairie de Paris (beaucoup plus simple s'il faut s'y rendre); le disque
de William Lecomte (voir là)
sort enfin, courant septembre; le projet de Lucien
Z. semble avancer, avec résidence et compagnie - je vous en
reparlerai ; et quant à moi, profitant des quelques jours de pluie
récoltés ici ou là au mois d'août, j'en ai profité pour mettre au point
une sorte de "mini-traité contre la rime dans l'expression
musicale populaire", que je publierai bientôt sur ce blog, en
compagnie de la "verberisterie" de mes animots
compilés (autant en profiter : la "dramatique"
s'est vu téléchargée presque 70 fois cet été, tandis que mon recueil
de textes de chanson a fêté son deux centième téléchargement). J'ai
pu également mettre en musique trois ou quatre kaleïdophones (dont celui-ci,
dont vous trouvez la partition texte là)
: même remarque que d'habitude, vivement les vrais musiciens... Cet
automne sans doute. Mais par ordre d'importance, la rentrée, c'est celle
de mon fils. Je viens de l'accompagner. Au CP. La stupéfaction du temps
qui passe vous savez... Cliquez pour grandir...
23 septembre 2007
Inventivités
Une nouvelle catégorie d'article, en attendant une refonte visuelle (ou
plus complète même) du blog : les inventivités. Echos de choses et
d'autres péchées dans le grand bouillonnement d'Internet. Faites moi
part de vos trouvailles, de votre côté. D'intervenaute à intervenaute.
Ici, tiré d'une campagne publicitaire pour le prochain Best of de Bob
Dylan, un exemple de "mashup" visuel, de citation video, de palimpseste
numérique promis et à s'affiner, et à se généraliser.
21 octobre 2007
Inventivités (suite)
Beaucoup de grands mots pour une petite reflexion. J'ai déjà parlé ici
et là
de cette germination anonyme, créative, artistique, qui avec
l'apparition de nouveaux outils, redéfinissait selon moi en ce début de
siècle non seulement les contours de l'Art, mais la façon dont
l'individu se dessine dans la collectivité dans laquelle il s'insère, et
qui s'inscrit en lui : c'est une bascule historique aussi importante que
celle ressentie à la Renaissance quand, avec l'apparition de l'imprimé -
avec la généralisation du livre individuel - se généralisa la sensation
d'une intimité de la conscience individuelle, et s'affirma une
intériorité propre à chacun (avec des conséquences bizarres qui ont fait
l'Histoire des siècles suivants : l'esprit critique, et le mythe du
Génie poétique, seul, forcément). Nouvel exemple de dialogue artistique
(sur un thème universel propre à toutes les rêveries, le passage du
temps), ce site
catalogue vos créations graphiques. Et à le feuilleter, par âge des
auteurs, par type de représentations, on se dit finalement que le site
lui-même fait oeuvre, beaucoup plus certainement que bien des
installations contemporaines construites par des artistes uniques sur le
même thème... Pas vous ? Et vous, comment voyez-vous le
passage du Temps ? Cliquez donc pour grandir :
"Timeline",
d'un anonyme américain de 72 ans.
27 octobre 2007
Traité contre la rime... Fallait Lozet...
Une petite note avant un départ nécessaire... Les notes du "Traité
contre la Rime dans l'expression musicale populaire" ont été publié
ce mois-ci dans la revue d'Arcadi...
Et pour ceux qui n'ont pas la chance de la recevoir, cette revue, je
vous les mets aussi, ici,
ces notes, sur le serveur, avec les autres publications, à discrétion...
Et dans l'attente de commentaires...
09 novembre 2007
10 novembre 2007
25 avril 2008
Comment recommencer...
Les pessimistes n'écrivent pas, disait Blanchot. De fait. Depuis six
mois, mes journées, je préférais les oublier au fur et à mesure, alors
que jusqu'à ce moment j'en cherchais toujours à retenir un rien, une
ombre portée sur le mur, un reflet qui faisaient prétexte, comme une
marque de passage sur du sable. Mais la déception vous grille sur le vif
: c'est le vivant en vous qui grille, cette petite ampoule qui s'éteint.
Depuis quelques semaines, ça s'éclaire à nouveau - de temps à autre : je
note des regards dans le métro, je recompose des animots, j'en imagine
un recueil, un zoo, j'ai des idées de kaleïdophones. La petite mécanique
de la conscience retrouve son côté perroquet, à redire ce que le corps
vient de vivre. A chercher à retenir le temps. A terme, se réécrire.
31 août 2008
Japon et autres rêves
Bien, une nouvelle entrée pour une rentrée nouvelle. Si tout se fait
dans l'imaginaire les douleurs dont on s'habille finissent par l'être
aussi. Elles qui avaient un poids si réel, les voilà aussi illusoires
que l'étoffe dont nous sommes faits. Et à rebours, les projets que l'on
forme finissent par prendre corps, à un moment ou à un autre : words,
words, words... Tout est là. Alors, une dernière rafale de nouvelles
pour ce blog qui va prendre fin - du moins sous sa forme actuelle : un
nouveau site prendra sa place, plus "nouvelles techno", plus interactif,
plus "Web 2.0", beaucoup plus axé autour de la création de kaleïdophones
("participatifs" bien sûr). L'occasion de commencer à pratiquer cette
création collective lancée à l'aveuglette il y a deux ans. Au fait :
deux au moins de ces kaleïdophones vont être créés à Kyoto le 9
septembre prochain, en vrai, avec de vrais musiciens pas virtuels du
tout : l'occasion pour moi si une connexion se présente d'un reportage
quotidien, de là-bas, de si loin, et de chercher pourquoi pas à
présenter le concert de Wasa
(où je fais une apparition) en video ici même, sinon en temps réel, pas
le temps, mais au plus proche du rêve d'ubiquité que nous offre
l'Internet.
Pour
revenir au site, à part les billets théoriques sur la
rime, les canteurs et les kaleïdophones, vous pourrez certes trouver
le développement d'une théorie nouvelle, dite des "micro-chansons", mais
à proprement dire vous ne trouverez plus ici qu'une tentative de recueil
de textes et de voix selon les règles kaleïdophoniques les plus
strictes. Une sorte d'Ouchanpo (d'Ouvroir de Chansons Potentielles) si
vous préférez... Par coquetterie seules subsistera du blog actuel la
section "Animots"
(compilés en un volume, une verberisterie) tandis que le Podcast
sera consacré à la réalisation de la dramatique radiophonique "La
Luciole" (dont trouverez le texte ici).
Peu de billets d'humeurs, sinon que nous ferons une place à
l'élaboration du scénario du Tome 2 de Sports Urbains (vous avez un
extrait, trop court, du tome 1 par là)
que nous nous apprêtons à mettre en route avec Christian Passera. Et
pour le reste, que sera sera...
Edité le: 07 septembre 2008 8:27
Catégorie: chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, les Animots, nouvelles, Videos