30 août 2005
Le site est ouvert...
Bon, loin des fausses polémiques, le site de l'Homme ordinaire, des
chansons de François Loz(e)t, ouvre aujourd'hui, disons, est opérationnel
aujourd'hui. Quelques liens encore à compiler pour un faire une plateforme
ouverte, et le tour sera joué. Le podblog, pour l'instant cantonné à
diffuser et à publier des archives sera bientôt la plateforme de mise en
oeuvre d'une fiction sonore au départ destinée à la radio. On va tout
tester, postez-nous vos commentaires.
Catégorie: chansons (en général), humeurs, japon, l'Homme Ordinaire, nouvelles, poeting, Videos
27 décembre 2005
Wasaburo... Charles Cros ?
Je me suis donc absenté quelques temps de l'écriture, investi par le
disque de Wasa. A trier les prises avant mixage, à faire les montages,
les ajouts de son, à opérer quelques mutations électroniques nécessaires
(ou non, en tout cas, essayer me rassure), je pouvais m'attendre au bout
de quasi un mois à une saturation, à une envie d'écouter autre chose -
sauf qu'il m'arrive encore d'être pris par le jeu des musiciens, et par
l'interprétation de Wasa. Je sais qu'il faut que je serve au mieux ce
qui s'est passé là-bas. Et en quelque sorte, c'est à mon tour de jouer,
et d'avoir le trac : car il y aura dans ce disque, quoi que j'aie pu
penser du répertoire imposé, des versions de référence, où l'on
redécouvre le texte, où on le ré-entend reprendre du sens - Maladie
d'amour notamment, chantée en direct, et immédiatement ressentie par
tous dans le studio comme un petit bijou. Ce fut au point que je testai,
sur l'instant, comme ces témoins ordinaires pris à l'intérieur d'un
évènement qui les dépasse, la caméra embarquée sur mon téléphone
portable :
Deux
vignettes, qui ne permettent peut-être pas de se rendre compte que la
chanson revisitée a pris avec Wasa une dimension qui n'existait pas même
dans la version originale, un pathétique, une élégance... Seul le regard
du lointain... Enfin... Si je me laissais aller à rêver, je présenterais
bien ce disque à l'Académie Charles Cros... Cela irait bien à Wasaburo...
Edité le: 31 décembre 2006 9:35
Catégorie: chansons (en général), japon, Videos
21 juin 2006
Mise à jour des widgets T.L.B
Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...
Catégorie: chansons (en général), chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, l'Homme Ordinaire, les Animots, nouvelles, poeting, Videos
24 juillet 2006
A chacun son Johnny...
Pour se reposer un peu, si l'on veut, de nos obsessions kaleïdophoniques, une chanson, une video... Quand Johnny Cash est vieux, sa voix a eu le temps de se charger, de se briser et de se refaire... Ça s'approche très très près du beau... (Avant il faut l'avouer, il m'ennuie... Ce n'est pas Zappa,musicalement il en est loin, et politiquement loin aussi d'être futé... Ce n'est pas non plus la poésie mélancolique de Léonard Cohen, la générosité proteiforme de Ry Cooder, le génie d'arrangement de Tom Waits... Bon : il chante dans les prisons... Mais il ne s'en prendra jamais, comme l'autre génie farfelu, aux médiocrates, aux télé-évangélistes, aux faux-culs bénis et militaristes tutti frutti de l'amérique blanche : ce doit être pour cela qu'on l'hagiographise cash maintenant, le Johnny, à travers films et livres...) Mais là... Le texan s'efface, il prend l'accent... de l'universel... Aussi peu religieux que je suis... Ce qu'une simple chanson est capable de dire, quand ça a vécu : tout ce qui manque à nos "variétés", faut dire...02 septembre 2006
30 décembre 2006
F for Fake
Cela fait quelques temps déjà que je pense faire des chansons (pardon
François, des kaleïdophones) comme un pommier fait des pommes, ni plus
ni moins. Que ces pommes tombent au pied de l'arbre, ou qu'elles soient
mises en cagettes au fond m'importe peu. Cela se double en moi d'une
conviction lointaine, celle que l'on vit une époque de révolution
(équivalente à celle vécue en fin de moyen-âge) des rapports de
l'individuel et du collectif. Il fut un temps où l'artiste ne signait
pas ses tableaux - puis un temps où par même économie il se mit à les
signer. Peut-être vivons-nous selon le cycle inverse, et que la
germination anonyme de cathédrales (diffuses ici, ou virtuelles,
profanes pour la plupart) a pris le pas sur les notions classiques et
romantiques d'auteur, de génie connu ou méconnu. On n'envoie pas des
hommes sur la lune à soi seul, on n'invente pas un Internet à une
tête.Tous les débats actuels concernant les droits d'auteur, les sites
d'intelligence participatives du web 2, les crises de l'art et du cochon
s'articulent dans cet espace mouvant où l'on ne sait plus exactement qui
dit, ou qui fait, avec quoi on le dit, avec quoi l'on fait. La musique
comme l'esprit de l'époque marche par samples, par échantillons, par
recompositions, par collages, par faux-semblant aussi, reprises plus ou
moins conscientes. Il y a presque quarante ans, Orson Welles, dans "F
for fake", le dernier film qu'il a pu monter, et achever, prenait
comme sujet de documentaire un faussaire virtuose (qui vous torchait un
Modigliani, un Picasso ou un Matisse en une matinée, et qui les faisait
acheter disait-il par les plus grands musées du monde) : il finissait
par cette note toute à la fois mélancolique et ironique... de l'artiste
à la fois charlatan et magicien, et par cet echo...
(Nota
: j'ai appris depuis que les toiles de Elmyr
de Hory (le faussaire du film) étaient maintenant très côtées,
au point de se vendre aussi chères parfois que les originales...;-)
Edité le: 21 octobre 2007 11:10
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, Videos
02 janvier 2007
11 février 2007
Distraction...
En résonnance avec l'article précédent peut-être. Une video que je
crains d'avoir à remettre en ligne en mai prochain... De la démocratie à
la mode Tf1...
23 mai 2007
Anatomie de la mélancolie
Au début du XVIIe siècle, Robert
Burton (un véritable personnage, insignifiant et original comme je
les aime) fait paraître à Londres "Anatomy of
mélancholy" où il décrit la mélancolie comme un des éléments du
cosmos, une expérience partagée par les individus, les Etats, les
animaux, les plantes et les métaux. Il propose d'y remédier en fondant
une cité idéale, s'inscrivant en cela dans la tradition des écrivains
utopistes qui depuis Thomas More et Campanella commence à irriguer la
culture européenne : "Que le monde demeure en punaisie s'il
le veut ! Je peux toujours construire, pour ma satisfaction et mon
plaisir une nouvelle Atlantide, une république poétique de mon cru..."
Certains en ont conçu des Mayflowers. D'autres des révolutions. C'est
qu'il y a entre la mélancolie et l'Utopie des liens étroits, en réalité
toute une économie de substitution que Wolf
Lepenies, dans ses cours au Collège de France publiés récemment ("Qu'est-ce
qu'un intellectuel européen ?" aux Ed. du Seuil) s'est mis en
charge d'analyser : la création de l'intellectuel, en tant que figure,
passe par ces deux pôles-là. La mélancolie des désenchantés, de ceux qui
sont condamnés à l'inaction du fait d'un pouvoir politique qui leur
echappe, de ceux qui se mettent à penser, l'utopie cherchant remède...
Les cours sont datés (début des années 1990, la chute des régimes
communistes) et passionnants : il y aurait beaucoup à dire, rebondir
aussi ici et maintenant sur cette mélancolie propre au web, sur ces
utopies techniques de communautés virtuelles et d'intelligence
collective qui ont fait leur apparition - mais là n'est pas mon propos.
Je ne pense qu'en echos, en samples, en echantillons : j'aurais
l'occasion d'en reparler, à l'occasion d'un kaleïdophone (dont les
publications reprennent bientôt). Aussi ai-je immédiatement pensé à
Robert Burton, à la mélancolie constitutive du cosmos, quand j'ai vu que
les scientifiques avait réussi à modéliser une partie de la matière
noire de l'univers, l'avait en quelque sorte visualisée, comme vous
l'explique cet
article, comme vous le montre cette video :
-
et en moi c'était comme si on avait pu pour la première fois faire le
portrait - de la mélancolie...
28 juillet 2007
Graffitis du temps
Est-ce qu'il y a une pensée de l'air du temps ? C'est une question que
j'ai toujours aimé me poser.Je sais bien qu'il n'y a pas à la poser
comme ça. Il faudrait y aller avec des outils de sociologue, de
statisticien : imaginer des équations psychohistoriques, à la façon
d'Asimov, pourquoi pas. Ou s'instituer brusquement théologien.Mais
enfin, à écrire des chansons vous finissez toujours pas vous poser cette
question. Une pensée de l'air du temps ? (Entendons-nous : "de" l'air du
temps, non pas "dans", plus simple à produire, et à décrire) Certaines
chansons ont eu la grâce éphémère de s'en approcher. Neuves, nues comme
une évidence. Comme si elles avaient toujours existé.
Il
m'apparaît parfois que "cette imagination du présent" passe désormais
par d'autres formes d'expressions. La bande-dessinée. La danse, le sens
du geste. La video. Certains bricolages technologiques aussi. Regardez
plutôt :
Il
s’agit de créer des mouvements rapides avec un objet lumineux. De les
prendre en photos en laissant un long temps d’exposition. Puis de les
monter en animation. Et à défaut de "pensée de l'air du temps", nous en
avons les graffitis naifs, réalisés ici par les japonais Pikapika
et leur "lightning doodle project", dont le site de Libé
se faisait l'echo hier.
23 septembre 2007
Inventivités
Une nouvelle catégorie d'article, en attendant une refonte visuelle (ou
plus complète même) du blog : les inventivités. Echos de choses et
d'autres péchées dans le grand bouillonnement d'Internet. Faites moi
part de vos trouvailles, de votre côté. D'intervenaute à intervenaute.
Ici, tiré d'une campagne publicitaire pour le prochain Best of de Bob
Dylan, un exemple de "mashup" visuel, de citation video, de palimpseste
numérique promis et à s'affiner, et à se généraliser.
09 novembre 2007
10 novembre 2007
09 juillet 2008
31 août 2008
Japon et autres rêves
Bien, une nouvelle entrée pour une rentrée nouvelle. Si tout se fait
dans l'imaginaire les douleurs dont on s'habille finissent par l'être
aussi. Elles qui avaient un poids si réel, les voilà aussi illusoires
que l'étoffe dont nous sommes faits. Et à rebours, les projets que l'on
forme finissent par prendre corps, à un moment ou à un autre : words,
words, words... Tout est là. Alors, une dernière rafale de nouvelles
pour ce blog qui va prendre fin - du moins sous sa forme actuelle : un
nouveau site prendra sa place, plus "nouvelles techno", plus interactif,
plus "Web 2.0", beaucoup plus axé autour de la création de kaleïdophones
("participatifs" bien sûr). L'occasion de commencer à pratiquer cette
création collective lancée à l'aveuglette il y a deux ans. Au fait :
deux au moins de ces kaleïdophones vont être créés à Kyoto le 9
septembre prochain, en vrai, avec de vrais musiciens pas virtuels du
tout : l'occasion pour moi si une connexion se présente d'un reportage
quotidien, de là-bas, de si loin, et de chercher pourquoi pas à
présenter le concert de Wasa
(où je fais une apparition) en video ici même, sinon en temps réel, pas
le temps, mais au plus proche du rêve d'ubiquité que nous offre
l'Internet.
Pour
revenir au site, à part les billets théoriques sur la
rime, les canteurs et les kaleïdophones, vous pourrez certes trouver
le développement d'une théorie nouvelle, dite des "micro-chansons", mais
à proprement dire vous ne trouverez plus ici qu'une tentative de recueil
de textes et de voix selon les règles kaleïdophoniques les plus
strictes. Une sorte d'Ouchanpo (d'Ouvroir de Chansons Potentielles) si
vous préférez... Par coquetterie seules subsistera du blog actuel la
section "Animots"
(compilés en un volume, une verberisterie) tandis que le Podcast
sera consacré à la réalisation de la dramatique radiophonique "La
Luciole" (dont trouverez le texte ici).
Peu de billets d'humeurs, sinon que nous ferons une place à
l'élaboration du scénario du Tome 2 de Sports Urbains (vous avez un
extrait, trop court, du tome 1 par là)
que nous nous apprêtons à mettre en route avec Christian Passera. Et
pour le reste, que sera sera...
Edité le: 07 septembre 2008 8:27
Catégorie: chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, les Animots, nouvelles, Videos