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07 mai 2005

Et de trois...

Dites-le avec une fève !
Trop timide pour dire “Je t’aime” ? Le Japonais peut désormais le dire en langage fleuri. Littéralement. Grâce à une fève de haricot qui révèle un message d'amour spécialement gravé quand elle éclôt. Takara, le deuxième fabricant de jouets japonais, va lancer ce cadeau le 10 février, à quelques jours de la Saint-Valentin, sous la forme d'une cannette contenant un peu d'eau, du terreau et une graine qui dévoile en s'ouvrant un message au bout de cinq jours. Il y a six messages différents, gravés au laser sur la fève, parmi lesquels "Je t'aime” et "Bonne chance !” Ce gadget est commercialisé sous le nom de Ma Mail – un jeu de mots sur mame, "fève” en japonais.

Posté par Estenon à 12:20
Catégorie: japon

08 mai 2005

Qu'est-ce que le poeting ?

Ce serait une sorte de Pop-art désespéré d'un temps où le banquier a remplacé le mage, le marchand le curé, le publicitaire l'artiste (mais les substitutions sont plus nombreuses encore : le journaliste le philosophe, le médecin le confesseur, le comédien le politique, la parcelle de consommateur l'individu ; et plus microscopique parfois : la variété a remplacé la chanson; et parfois alternativement bénéfique : voir la place du scientifique; l'inventaire à dresser de ces glissements et substitutions serait d'ailleurs éminemment souhaitable - et fera peut-être l'objet, une fois le comité de réflexion mis en place, d'une communication ultérieure) - Quant au Poeting lui-même, il n'est que la forme (parodique, mais parodie d'une parodie, donc redressée) du Marketing. Les différentes formes d'actions du Poeting - en vue du rétablissement (terme à n'envisager que sous son angle gymnaste) des formes archaïques parodiées par l'actualité seraient alors : - Détournement systématique des affichages publicitaires urbains (rues, métro etc) par autocollants, pochoirs ou graffitis élaborés - pour plasticiens, photographes, individualistes divers (voir PPH) - Détournement systématique des gingles, slogans et spots publicitaires, génériques "d'informations" TV, etc - pour musiciens, littéraires divers (voir Freebids, Fisherprice Jim, HappyChristmas et Loztintown, muses à ouïr- et plus si affinités) - Création de chansons à l?emporte-pièce selon le principe économique de la répétition et du sentiment préfabriqué (modèle Printemps-Hiver du « On est jeunes on est beaux mais elle ne m?aime plus ») - Créations de comités de vigilance sur les substitutions journalistiques opérées sur le langage (dangerosité pour risque, balkanisations diverses, anglicismes des classes dominantes etc) - Création de films (et scénarios improbables) les plus pauvres possibles (ce qui n'est pas difficile) sur les modèles rigoureux des scénarios-catastrophes-happy-end en one-line-shot à l'américaine (Comité Why not ?) - Créations de comités individualistes (mais le terme n'est pas défini) sur les combats locaux et la géographie institutionnelle localement polluante (pourquoi pas une cellule montpelliéraine ? lilloise ? brestoise ? new-yorkaise ? moscovite ? tokyoïte ? satellitaire ? arborescence d'internautilus ?). - Actions commandos dans les cinémas (distribution de sifflets à roulette pendant les pubs, pancartes réclamant des courts-métrages ou un retour aux attractions : prestidigitateurs et dresseurs d'otaries). - Enquêtes sur les cahiers des charges des divers décideurs d'expressions. - Et autres Manifestations de rue pour rien (slogans improvisés, La poésie n'est pas une marchandise (ce dont personne ne doute puisque ça ne se vend pas), La beauté c'est dégueulasse etc) - (A l'occasion, créations d'émissions de radio sur ces manifestations). - Création de vidéos non marchandes sur les espaces videos publicitaires urbains (cf. Command N de Tokyo) : DJ video des caméras de télésurveillance (par exemple) - Affiliations aux pataphysiciens désoccultés et à la confédération paysanne urbaine. - Et si rien n'en sort, élaboration d'un livret d'opéra faisant l'éloge de la paresse. On me dira que le poeting est la suite virtuelle du néogrotesque. Oui et non. Car le Poeting est à faire (le néogrotesque à subir). Et c'est donc un indéfini. Comme dit l'autre "(...) là où ne s'est pas encore produite une canalisation en éléments nerveux, encore moins une concentration des éléments nerveux en un système, il y a quelque chose d'où sortiront, par voie de dédoublement, et le réflexe et le volontaire, quelque chose qui n'a ni la précision mécanique du premier ni les hésitations intelligentes du second, mais qui, participant à une dose infinitésimale de l'un et de l'autre, est une réaction simplement indécise et par conséquent déjà vaguement consciente." Voilà : tout est dit, et tout le reste est le charabia de gens qui ne savent pas boire.
Saluons donc les dieux et que bénies soient les oreilles qui écouteraient cet email au passage?

Posté par Estenon à 11:26
Catégorie: poeting

25 mai 2005

Vocabulite I

J'aime écrire : plutôt que plume : pelume.
Plutôt que parvenu : pas revenu.
Plutôt que parmi : pas remis.
Parêtre (ou pare-être, selon le contexte) plutôt que paraître.
Plûtot que sens, scens. (Une scénographie comme une autre.)
Et aussi :
Participier.
Ajaouter.
L’estoire, pour l’histoire, comme pour dire quel genre d’estuaire on est.
S’ingénuer : sans commentaires.
Dédormir : pour passer de l’illusion du rêve à l’illusion du réveil.

J'aime écrire Italie au pluriel : Italies.
Plutôt qu’aveugler : éveugler. (Pour beugler, et parce que le “a” privatif semble décrire un résultat plutôt qu’une action. Exemple : le soleil m’éveugle, comme l'amour ou le lieu commun.)
Le ragard, pour le regard hagard.
Ecrire habime, pour l'abîme comme un habit.
Revenir à la paressité, pour entendre sa nécessité. A la seulitude, pour évacuer la première syllabe du soleil, à la sageté pour une sagesse bien balancée.
De la même façon, l'isolation pour isolement (pour insolation et insulation)
Opératueur indique l'execution du fait.
Ratiocinérateur : on a toujours besoin de plus petit ratiocineur que soi.
Futeur, pour fauteur de futur.
C'est textra. Un illétéré. Imprimanté plutôt qu'imprimer.
S'artistiquer.
Passer à l'internel, plutôt qu'à l'éternel.
Trérible, pour terrible, troujours très quelque chose.
Pour ma part je suis entré en désistance.
Tragitionnel, pour la part maudite des traditions.
Flanade (plutôt que flanage) pour flanerie et balade.
Le nonde, pour ceux qui refusent le monde (pas à conseiller, même s'il arrive que le monde soye pas beau).
Revenir à l'aimance plutôt qu'à l'amour. L'aimance enfantine. Immense.
Plutôt qu'aimer : haimer. Comme haïr.
Le Rêvoir (entre dortoir et revoir, mais aussi réservoir) mais également Rêvance (entre pitance et errance)
Pour ces amitiés qui vieillissent : la potrie. Vieux pot, patrie du pote.
Sociel et non social : le moine fait sans le sociel.
Si se marier a du sens alors divorcer en a un. D'ailleurs on devrait dire “se divorcer” comme on dit “se marier”.
Je pensasse : comme on dit je rêvasse.
Le souveneur (comme souteneur). Le souvenant (comme tout venant). Revenir à “l'avenin” pour l'avenir. Retrouver “contumielleuse”, “empouponner”, “ennuager”... tout comme “les mélanges sentimentaires” (du Prince de Lignes)” : sentimentaire comme bestiaire, et après tout les grandes douleurs sont mouettes.
Pour les préfixes servant aux hapax de la Divine comédie : les verbes s'encieller, s'emparadiser, s'enmoyer (tu t'enmoies, c.a.d tu viens en moi), s'entoyer (et toutes les formes conjuguées : il s'enmoie, nous nous envouions, je m'entoie etc); et encore : s'enfuturer, ou s'afuturer (pour aventurer, voir avanturer); s'enventrer, s'ennuder (pour quelques descriptions érotiques).
La matyère. Tout comme Ymaginaire. Le Y imaginaire - sa double nature.

La suite ? Postillée dans le forum...
Posté par Musil à 15:04
Catégorie: les Animots