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16 avril 2005
Une entrée vers le passé...
Petite image enregistrée l'été 1934 par André Breton... et péchée sur le
site magnifique de l'
Atelier de la rue Fontaine.
08 mai 2005
Qu'est-ce que le poeting ?
Ce serait une sorte de Pop-art désespéré d'un temps où le banquier a
remplacé le mage, le marchand le curé, le publicitaire l'artiste (mais
les substitutions sont plus nombreuses encore : le journaliste le
philosophe, le médecin le confesseur, le comédien le politique, la
parcelle de consommateur l'individu ; et plus microscopique parfois : la
variété a remplacé la chanson; et parfois alternativement bénéfique :
voir la place du scientifique; l'inventaire à dresser de ces glissements
et substitutions serait d'ailleurs éminemment souhaitable - et fera
peut-être l'objet, une fois le comité de réflexion mis en place, d'une
communication ultérieure) - Quant au Poeting lui-même, il n'est que la
forme (parodique, mais parodie d'une parodie, donc redressée) du
Marketing.
Les différentes formes d'actions du Poeting - en vue du
rétablissement (terme à n'envisager que sous son angle gymnaste) des
formes archaïques parodiées par l'actualité seraient alors :
-
Détournement systématique des affichages publicitaires urbains (rues,
métro etc) par autocollants, pochoirs ou graffitis élaborés - pour
plasticiens, photographes, individualistes divers (voir PPH)
-
Détournement systématique des gingles, slogans et spots publicitaires,
génériques "d'informations" TV, etc - pour musiciens, littéraires divers
(voir Freebids, Fisherprice Jim, HappyChristmas et Loztintown, muses à
ouïr- et plus si affinités)
- Création de chansons à l?emporte-pièce
selon le principe économique de la répétition et du sentiment
préfabriqué (modèle Printemps-Hiver du « On est jeunes on est beaux mais
elle ne m?aime plus »)
- Créations de comités de vigilance sur les
substitutions journalistiques opérées sur le langage (dangerosité pour
risque, balkanisations diverses, anglicismes des classes dominantes etc)
- Création de films (et scénarios improbables) les plus pauvres
possibles (ce qui n'est pas difficile) sur les modèles rigoureux des
scénarios-catastrophes-happy-end en one-line-shot à l'américaine (Comité
Why not ?)
- Créations de comités individualistes (mais le terme n'est
pas défini) sur les combats locaux et la géographie institutionnelle
localement polluante (pourquoi pas une cellule montpelliéraine ?
lilloise ? brestoise ? new-yorkaise ? moscovite ? tokyoïte ?
satellitaire ? arborescence d'internautilus ?).
- Actions commandos dans
les cinémas (distribution de sifflets à roulette pendant les pubs,
pancartes réclamant des courts-métrages ou un retour aux attractions :
prestidigitateurs et dresseurs d'otaries).
- Enquêtes sur les cahiers
des charges des divers décideurs d'expressions.
- Et autres
Manifestations de rue pour rien (slogans improvisés, La poésie n'est pas
une marchandise (ce dont personne ne doute puisque ça ne se vend pas),
La beauté c'est dégueulasse etc) - (A l'occasion, créations d'émissions
de radio sur ces manifestations).
- Création de vidéos non marchandes
sur les espaces videos publicitaires urbains (cf. Command N de Tokyo) :
DJ video des caméras de télésurveillance (par exemple)
- Affiliations
aux pataphysiciens désoccultés et à la confédération paysanne urbaine.
-
Et si rien n'en sort, élaboration d'un livret d'opéra faisant l'éloge de
la paresse.
On me dira que le poeting est la suite virtuelle du
néogrotesque. Oui et non. Car le Poeting est à faire (le néogrotesque à
subir). Et c'est donc un indéfini. Comme dit l'autre "(...) là où ne
s'est pas encore produite une canalisation en éléments nerveux, encore
moins une concentration des éléments nerveux en un système, il y a
quelque chose d'où sortiront, par voie de dédoublement, et le réflexe et
le volontaire, quelque chose qui n'a ni la précision mécanique du
premier ni les hésitations intelligentes du second, mais qui,
participant à une dose infinitésimale de l'un et de l'autre, est une
réaction simplement indécise et par conséquent déjà vaguement
consciente." Voilà : tout est dit, et tout le reste est le charabia de
gens qui ne savent pas boire.
Saluons donc les dieux et que bénies
soient les oreilles qui écouteraient cet email au passage?
30 août 2005
Le site est ouvert...
Bon, loin des fausses polémiques, le site de l'Homme ordinaire, des
chansons de François Loz(e)t, ouvre aujourd'hui, disons, est opérationnel
aujourd'hui. Quelques liens encore à compiler pour un faire une plateforme
ouverte, et le tour sera joué. Le podblog, pour l'instant cantonné à
diffuser et à publier des archives sera bientôt la plateforme de mise en
oeuvre d'une fiction sonore au départ destinée à la radio. On va tout
tester, postez-nous vos commentaires.
Catégorie: chansons (en général), humeurs, japon, l'Homme Ordinaire, nouvelles, poeting, Videos
03 novembre 2005
Le gant de Möbius
Vous avez remarqué ? Les liens logiques qui existent entre "ordinaire"
et "extraordinaire" ne sont pas ceux d'une simple opposition, comme ceux
existant entre "ombre" et "lumière", ou "oui" et "non". Ils se
rapprocheraient certes de l'inversion, en logique, si l'on n'était pas
en droit de dire que l'ordinaire est inclus dans l'extraordinaire (et
pas uniquement dans la formation du mot), et l'extraordinaire dans
l'ordinaire, très couramment (Ah ! ce miracle courant de l'existence,
cette beauté des choses...) : peut-être alors sont-ce les deux faces
d'un même objet, comme l'intérieur et l'extérieur d'un gant. Et encore :
si et seulement si ce gant dispose des mêmes propriétés topologiques que
le fameux
ruban de Möbius, n'ayant ni dehors ni dedans. Ce serait donc ces
liens géométriques qu'il faudrait décrire, pour comprendre ceux
existants entre "ordinaire" et "extraordinaire". Ou réussir à peindre, à
la Eischer, le "Gant de Möbius" adéquat...
22 décembre 2005
Du plagiat par anticipation...
Les surréalistes, qui ont inventé beaucoup de choses, avaient également,
dans leur recherche de filiation (on se cherche toujours des pères, ne
serait-ce que pour les tuer disaient-ils) avaient également donc, mis au
point un concept que le législateur (qui se penche paraît-il aujourd'hui
sur le droit d'auteur) devrait absolument prendre en compte : celui du
plagiat par anticipation. Ce cas serait avéré par exemple, lorsqu'une
chose pensée, écrite ou dite, se révèle avoir été pensée, écrite ou
dite, avant vous, sans que vous en ayez la moindre possibilité de
connaissance. Serait-ce ce qui m'arrive ? A flâner au hasard des
vitrines du web, je suis tombé sur quelques vers de quelqu'un qui
m'était absolument inconnu,
Georges Perros :
"De vivre rien ne nous console
Mais mourir
nous fait de l'effet
pour un bout de temps je pense"
Ce
qui était déjà suffisamment joli pour s'arrêter... A lire la bio, on le
découvre acteur de la Comédie Française, auteur de chez Gallimard,
breton bref, ce qui n'est déjà pas rien... Et puis, l'oeil est attiré
par le titre d'un recueil de poèmes... "La vie ordinaire
"... d'où sont tirés les vers ci-dessus... Même
projet, plus d'un quart de siècle plus tôt... Non pas "d'héroïser"
l'ordinaire, mais de le rendre à son petit miracle... exister...
Edité le: 14 mars 2006 11:33
Catégorie: humeurs, l'Homme Ordinaire, poeting
25 janvier 2006
OGLE 2005
OGLE 2005 ? La première exoplanète tectonique (avec croûte, mais sans
pain de mie) découverte en dehors de notre système solaire... Toujours
ce sens contemporain de la poésie dont nous parlions l'année dernière ici
ou là...
Jugez plutôt : OGLE-2005-BLG-390Lb... Bien sûr, l 'univers est si grand
qu'il y a longtemps que les noms de dieux se sont épuisés, et tous les
personnages de toutes les mythologies... Mais OGLE-2005... Je me
souviens d'une personne qui me demandait en passant comment les
scientifiques avaient su que la Lune s'appelait vraiment la Lune... Je
m'en étais tiré en lui demandant comment il avait su que son fils
s'appelait comme il l'avait prénommé... OGLE 2005... Pourquoi pas un
numero INSEE, un code APE, un SIRET... tiré du répertoire "sirènes"...
source
www.techno-science.net)
17 mai 2006
La reprise :
Le carnet de notes a été un peu délaissé ces deux derniers mois. Absence
de temps, courses de fond quotidiennes, sprint des débuts et fins de
journée - le sport méconnu de vivre, les suffocations ordinaires de la
réflexion... J'ai tout juste eu l'occasion d'emmagasiner quelques
dizaines d'animots supplémentaires, au hasard d'une pensée ou d'un
trajet de metro, et je vous en ferai bientôt part. Mais j'ai surtout
repris le travail d'écriture et de composition d'un nouveau répertoire -
pour moi nouveau : et ce n'est plus de la chanson, archaique et par trop
indépassable, c'est de la "kaleidophonie". Vous aurez
donc l'echo de ces kaleidophones au fur et à mesure des brouillons
sonores dans la section podcast de ce blog, et vous hériterez ici de
leur évocation et justification théorique, ainsi que de leur partition
"texte"... Vers libres, poesies du babil enfoui de la conscience, la
répétition et ses variations libérant du système fermé des
couplets-refrains... Pour vous donner des indices... Très poeting isn't
it ? Comme cette fameuse image d'Escher, n'est-il pas ?
Edité le: 24 octobre 2006 19:19
Catégorie: chansons (en général), humeurs, les Animots, poeting
29 mai 2006
La kaleidophonie qu'est-ce que c'est ?
Je pars de loin. Je pars du constat qu'en chanson* au XXe siècle tout a
été dit et fait. Que des monuments se sont élevés, avec raison. De
Trenet à Gainsbourg, de Brassens à Nougaro, de Damia à Brel, de Ferré à
Boris Vian, de Prévert aux Frères Jacques, de Bobby Lapointe à Brigitte
Fontaine... On trouve tout, et surtout des chef-d'oeuvres, parmi
ceux-là. Quelle place pourrait-on encore tenir sous leurs poids ? Se
résoudre à parodier les plaisirs qu'ils nous ont donnés ? Refaire de la
chanson ? La chanson est morte, parce qu'indépassable. Mais la chanson,
c'est aussi - et bien souvent parmi eux - une forme, assez archaisante
des plaisirs poétiques : systèmes métriques réguliers, cette paire de
claque de la rime (comme la définissait déjà les surréalistes 80 années
plus tôt), ce retour de sabot du système couplet-refrain. Bien entendu,
ces maîtres-là en ont souvent tiré leur partie, et le retour et les
répétitions des refrains n'allaient pas sans une variation de sens, sans
une progression dramatique qui faisaient de leurs titres de véritables
bijoux : mais à s'y remettre, à se replonger dans la forme, cela devient
imiter - le pire étant que ceux qui s'y exercent ne s'en aperçoivent
pas. La chanson est morte, donc. Vive la kaleidophonie et les
kaleidophones...
La
kaleidophonie, ou le kaleidophone, est certes une forme particulière de
chanson* - mais une autre forme de chanson. Elle existe, existe déjà,
certes à l'état embryonnaire, au fond de chaque conscience. C'est le
babil ressurgi, l'angoisse première qu'il faut rassurer par la
répétition, le bégaiement de l'âme qui permet d'être soi. Ce sont ces
refrains insensés sur quoi tout en nous se fonde, et qu'il s'agit
maintenant de distinguer, de mettre en forme.
Au résultat, un
kaleidophone se fonde sur une partition "texte", texte sans rimes, sans
forcément de raison, un texte comme un motif, proche d'un monologue
intérieur dont les obsessions suffisent à créer la structure (un texte
donc, le plus "plat" possible, épuré, débarrassé du jeu de mot).
Musicalement, de brèves structures mélodiques tournantes dans contextes
harmoniques différents. Le tout haché dans un mixeur électronique. C'est
une figure de plus de l'indécision, très en phase avec l'époque, comme
les téléphones portables cherchent à éviter l'absence, le zapping des
télécommandes, ou les split-screens qui au cinéma paraissent éviter le
choix du montage.La chanson est morte je suis libre, je puis donc boire
tout mon saoul...
* Entendons bien : quand je
parle de chanson, ici, je ne parle pas du terme générique de chanson, de
cette forme d'art profane à la fois populaire et savant qui a parcouru
les siècles, principalement anonyme (de Clément Jannequin ou de John
Dowland à Béranger, à Jean-Baptiste Clément et jusqu'aux chansons de
14-18), mais bien de cette forme annoblie de chanson - dès les années
1930, avec Trenet, puis dans l'explosion des années 40 et 50 - annoblie
par la notion d'auteur (c'est à dire à une époque où l'industrie du
disque, se developpant, en avait besoin - besoin qu'elle ne
ressent plus tant depuis les années 70, nous dirons qu'elle s'est
recentrée sur son "corps de métier", vendre), empruntant à la
littérature sa mythologie hugolienne ou rimbaldienne, c'est selon...
Edité le: 12 février 2007 21:01
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
01 juin 2006
Et un kaleidophone...
Une première partition texte :
Plus on vieillit
Plus
on ne sait rien
Les choses qu'on croyait vraies
Disparaissent
Plus
on vieillit
Moins on en sait
Est-ce donc pour cela
Que l’on
s’enfonce en soi
Qu'on s'immobilise
peu à peu
Comme
dans une chambre noire
On cherche des repères
Reflets
reflexes reflexions
De vieilles impressions
Des rêves des rêves
des rêves
Des révélations
Et quand ça vient
Quand
ça vient on se dit :
Plus on vieillit
Plus on ne sait rien
Les
choses qu’on croyait vraies
Disparaissent
Où donc est la
rivière
Où je plongeais les pieds
Etant
Enfant
Edité le: 21 juin 2006 13:16
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
18 juin 2006
Le rêve comme marque de fabrique
Pensée d'une nuit de dimanche. Je ressens, comme beaucoup, la gêne de
n'être pas, de ne pas peser sur le monde. Cela m'a amené quelques fois à
des forfanteries, des fanfaronnades dont je rougis encore à la seule
évocation. (Cela m'a également permis, passant de projet en projet, de
partir de rien pour arriver à des souvenirs, ce qui n'est déjà pas si
mal.) Mais à revenir sur sur mes pas, je m'aperçois combien la
discrétion que j'avais toujours tenue pour une qualité, une élégance
morale, s'accordait mal avec cette quête prenante de celui qui cherche à
peser, à n'être pas sans conséquences, bref, à être. C'est ainsi que
comme beaucoup je me nourris de rêves. De rêves éveillés (ceussent de la
nuit sont si souvent oubliés) qui ne sont pas des lots de consolation,
pas des techniques compensatoires, pas des réécritures a posteriori
d'occasions passées, mais des futurs pluriels impossibles à contenir en
une seule vie - des possibilités, comme après le thème exposé les
variations des possibilités mélodiques explorées par le soliste de jazz.
(Immédiatement, coq à l'âne de ma conscience, me vient à l'esprit ces nanoguitares
inventées par des physiciens, instruments qu'aucune oreille humaine ne
pourra jamais entendre puisque jouant dans des fréquences dix fois
supérieures au 20000 ou 25000Hz fatidiques : ce n'est pas parce qu'on ne
les entend pas qu'ils n'existent pas - comme les rêves ou les hommes
ordinaires, après tout.)
Source
:www.futura-sciences.com
19 juin 2006
Et deux kaleidophones, deux
Une deuxième partition texte... (et bientôt les premiers brouillons sonores dans section podcast du blog...)
Des mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots
dans le noir
Ce que l'on est
Des éclairs de passage
Sur
l'eau de la nuit
Des éclairs de passage
Ce que l'on est
Des
mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
L'amour
enfoui
L'anaphore des regrets
Qui brûle dans la nuit
Et
l'anaphore des regrets
Ça ressemble à
Des mots dans le
noir
Des mots dans le noir
Ce que je suis
Des mots dans le noir
Chuchottés
Ça
ressemble à
La tragédie de la jeunesse
Ce qu'on se dit
L'espoir
au fond de la boîte
Sous un tas
D'autres affaires
Ça
ressemble à
Des mots dans le noir
Des mots dans le noir
Ce
que l'on est
Edité le: 21 juin 2006 13:17
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
21 juin 2006
Mise à jour des widgets T.L.B
Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...
Catégorie: chansons (en général), chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, l'Homme Ordinaire, les Animots, nouvelles, poeting, Videos
03 juillet 2006
Un premier brouillon audio
Un premier brouillon audio est disponible ici à partir de ce texte là... Je répète : brouillon pour que les remarques sur les déséquilibres sonores ne pleuvent pas... ;-) Ce n'est pas encore un kaleïdophone, mais la base sur laquelle il s'établira... ou pas...04 juillet 2006
Un deuxième brouillon...
Ça va vite... Un deuxième brouillon audio est déjà disponible, ici,
à partir du premier texte fini de la série, que vous pouvez trouver
encore là...
Pour le contraste, ironique, une image...
05 juillet 2006
Un quatrième K...
Avec l'enregistrement du disque de William Lecomte la semaine prochaine
je n'aurai pas le temps. Alors je me précipite. Comme on dit en chimie.
Voici un quatrième texte de kaleidophone, inachevé encore (mais quand
même plus que le troisième publié). Je me suis attaqué à sa musique ce
matin. Et cette fois-ci encore, attaquer est le mot. Comme on dit en
chimie.
Un dernier tour de clé
Pour sceller le destin
Un
dernier tour de clé
Je descends pour vivre
Au jour le jour
La nuit à la nuit
Faire de ma vie le
détour de ma vie
le détour
Qui me permettra de
revenir
Nulle part.
07 juillet 2006
02 septembre 2006
18 septembre 2006
Mataphysique, pataphysique, rataphysique et ratatouille...
Parfois je rêve de pouvoir affilier mes travaux (poeting,
mais surtout animots
et kaleïdophones)
au Collège
de Pataphysique. Pour mémoire, on se rappelle que "la
pataphysique est à la métaphysique, ce que la métaphysique est à la
physique"... Je vise la "sous-commission de l'Ordinaire et du Petit
Extraordinaire", bien evidemment... Pour le reste, je jeterai bientôt
sur le papier les statuts d'un Syndicat des Oppressés de la Métaphysique
(le S.O.M, ou la S.O.M, le genre est encore indéfini, quoique "un" petit
S.O.M me tente bien). Puisque son objet est de ne servir à rien, on aura
l'occasion d'en reparler plus tard. Ou pas...
(Illustration
tiré des Bibelots du Collège...)
Edité le: 29 septembre 2006 15:40
Catégorie: Kaleïdophonies, les Animots, poeting
27 septembre 2006
Les nuages
Parlant de partitions-textes, concernant les kaleidophones, voilà le
dernier, le plus proche à ce jour de la destructuration souhaitée -
chacun des modules, tercets, ou autres, pouvant s'engrener dans un ordre
improvisé - avec, en plus l'intention que certaines syllabes puissent
être entendues de diverses façons - ce qui convient bien aux formes
devinées des nuages. Quant à la mise en musique, vous pourrez en
entendre le premier brouillon très vite...très rock, les nuages... (Le
plus dur est fait, et il ne me reste qu'à le "canter" dit le canteur qui
décante...)
Regarde le front contre la vitre un peu
Le
pays le pays sage
Des nuages
C’est l’esprit du voyage
Moi-même
nuage
Moi-même voyage
Echaffaudage de l’air du temps
Iles
continents mappemonde
Ö bâtiments de l’univers
Voilà
l’ultime bout du monde
La rivière aux berges
Du présent
Cette
laisse d’écume
Qui se transforme encore
Regarde ce
sont des vaisseaux qui chavirent
Les chameaux bosselés
D’un
désert bleu
Montagnes écroulées
Dressant les
profils perdus
De l’amour passagère
A
l’église du ciel ouvert
Au tournant d’une rue
brèves
passantes
Beautés entrevues
C’est l’esprit du voyage
Moi-même
nuage
Moi-même voyage
En vrai la fuite est intérieure
Elle
ressemble au passage du temps
Et moi ne serais-je jamais plus
Qu’un
peu d’eau dans une coupe de sable
La pluie qui me fait
Quand
auront passé ses reflets
Que viendra-t-elle nourrir
Si
c’est le cas
A l’arrivée
J’aurais passé ma vie
à
la rêver
J'aurais passé ma vie
Nuages
29 septembre 2006
La musique des nuages
Vivement que des musiciens remplacent la machine... Mais vous pouvez en entendre les premiers echos ici... Commentaires et remarques bienvenus...18 octobre 2006
Monomanie
Bon je sais ça devient monomanie... Je reviendrai bientôt à mes animots,
ou aux mouvements d'humeurs et du monde, mais là, c'est encore un
kaleïdophone... Comme je me suis embarqué dans la composition de 24
d'entre eux (12 "electro-rock", 12 acoustiques retenus) il faut bien
avancer... En voilà, disons, la base d'un autre... Il est amené à se
developper encore, en texte comme en musique...
Pourquoi
l'esprit se maintient-il dans la tourmente
Semaine après semaine
Pourquoi cette pâture humaine je n'arrive pas
à m'y faire
L'infini
qui nous prend
N'est pas une synécure
Pas même un
rond dans l'eau
Les trâces que nous laissons
(Ceci est bien entendu la trame du kaleïdophone, sans sa structure obsessionnelle... Le plus simple serait ici de reprendre "Je n'arrive pas à m'y faire" ou "Je n'arrive pas" et de moduler ce refus, que j'entends enfantin et pataphysique, dans différents contextes... Mais j'hésite encore, et ouvrir une autre thématique, jouer du contraste, me tente également... Quelque chose comme "Un autre jour / Demain peut-être / Plus loin encore"... A voir...)
13 novembre 2006
Hieroglyphes
Enfin, et de nouveau, une entrée pour ne rien dire... Pour ceux que les
curiosités intéressent, vous pouvez générer l'écriture phonétique de
votre nom en hiéroglyphes... Le site est ici,
et, plus sérieux, est une excellente source d'information sur l'écriture
de l'égypte ancienne, et sur son histoire... S'il y avait eu le "Lozt
Blog" à cette époque (de fait, j'aime à rêver qu'il a dû avoir son
équivalent dans un quelconque esprit de l'époque du "Chant du harpiste"
par exemple) vous l'auriez vu écrit dans une cartouche comme ceci :
Fascinant
non ? La poésie collective du Net...
16 novembre 2006
La force des choses
Une pochade musicale, avec un texte pessoesque pour ce nouveau kaleïdophone.
J’ai souvent ressenti
Par la force des choses
Un
étouffement
De n’avoir qu’une vie
et
parfois même pas
Je me suis souvent dit
que c’était
comme
d’être enfermé dans une pièce
Quand on entend le
bruit des voisins
Comme d’être enfermé
Alors
qu’on voit par la fenêtre
D’autres pièces
éclairées
parfois mieux rangées
Et parfois moins bien
Tout est
question de chance
Histoire de goût et d’imagination
Il
y a tant de goûts que je suis
bien incapable d’imaginer
Et
ça me manque
J’ai souvent ressenti
Par la force des
choses
Un etouffement
Lorsque les possibilités de vie
Que
je ressens
en moi par la force des choses
Sont infinies
28 juillet 2007
Graffitis du temps
Est-ce qu'il y a une pensée de l'air du temps ? C'est une question que
j'ai toujours aimé me poser.Je sais bien qu'il n'y a pas à la poser
comme ça. Il faudrait y aller avec des outils de sociologue, de
statisticien : imaginer des équations psychohistoriques, à la façon
d'Asimov, pourquoi pas. Ou s'instituer brusquement théologien.Mais
enfin, à écrire des chansons vous finissez toujours pas vous poser cette
question. Une pensée de l'air du temps ? (Entendons-nous : "de" l'air du
temps, non pas "dans", plus simple à produire, et à décrire) Certaines
chansons ont eu la grâce éphémère de s'en approcher. Neuves, nues comme
une évidence. Comme si elles avaient toujours existé.
Il
m'apparaît parfois que "cette imagination du présent" passe désormais
par d'autres formes d'expressions. La bande-dessinée. La danse, le sens
du geste. La video. Certains bricolages technologiques aussi. Regardez
plutôt :
Il
s’agit de créer des mouvements rapides avec un objet lumineux. De les
prendre en photos en laissant un long temps d’exposition. Puis de les
monter en animation. Et à défaut de "pensée de l'air du temps", nous en
avons les graffitis naifs, réalisés ici par les japonais Pikapika
et leur "lightning doodle project", dont le site de Libé
se faisait l'echo hier.
21 octobre 2007
Inventivités (suite)
Beaucoup de grands mots pour une petite reflexion. J'ai déjà parlé ici
et là
de cette germination anonyme, créative, artistique, qui avec
l'apparition de nouveaux outils, redéfinissait selon moi en ce début de
siècle non seulement les contours de l'Art, mais la façon dont
l'individu se dessine dans la collectivité dans laquelle il s'insère, et
qui s'inscrit en lui : c'est une bascule historique aussi importante que
celle ressentie à la Renaissance quand, avec l'apparition de l'imprimé -
avec la généralisation du livre individuel - se généralisa la sensation
d'une intimité de la conscience individuelle, et s'affirma une
intériorité propre à chacun (avec des conséquences bizarres qui ont fait
l'Histoire des siècles suivants : l'esprit critique, et le mythe du
Génie poétique, seul, forcément). Nouvel exemple de dialogue artistique
(sur un thème universel propre à toutes les rêveries, le passage du
temps), ce site
catalogue vos créations graphiques. Et à le feuilleter, par âge des
auteurs, par type de représentations, on se dit finalement que le site
lui-même fait oeuvre, beaucoup plus certainement que bien des
installations contemporaines construites par des artistes uniques sur le
même thème... Pas vous ? Et vous, comment voyez-vous le
passage du Temps ? Cliquez donc pour grandir :
"Timeline",
d'un anonyme américain de 72 ans.
27 octobre 2007
Traité contre la rime... Fallait Lozet...
Une petite note avant un départ nécessaire... Les notes du "Traité
contre la Rime dans l'expression musicale populaire" ont été publié
ce mois-ci dans la revue d'Arcadi...
Et pour ceux qui n'ont pas la chance de la recevoir, cette revue, je
vous les mets aussi, ici,
ces notes, sur le serveur, avec les autres publications, à discrétion...
Et dans l'attente de commentaires...