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02 septembre 2005

Vocabulite II

Suite de notre postille de juin.
J’aime écrire “&couter”.
J'aime écrire “péripathétique” et "sentimentalisateur".
Faire un verbe du mot “ange”. Exemple : “nous angions”, à la première personne du pluriel de l’imparfait. (Dans tous les cas, les rapprocher de l'angine. Ce qui justifierait leur silence.)
Quelques exemples d'avalement aussi : pouvrir - pour “pour ouvrir”.
Plutôt que fourmillante : fourmiliante.
Persécussions : pour le coté percussif, et donc, plus loin, percécussions (entre perceur et percussif)
Le mortimiste (cf Calaferte) : le plus réaliste des pessimistes ?
Un serpenteur : conducteur sur une route qui serpente. Arpenteur du destin.
La putanerie (comme "courtisanerie", tellement caractéristique de la société française - occupation élevée au rang d’art).
Le conservateurisme (plutôt que "conservatisme", sur le modèle d'amateur/amateurisme - et à justifier de mauvaise foi en disant "sinon, pourquoi pas amatisme ?") pour en faire ressortir les agents. Ou à la rigueur le concert-va-t-isme (certes plus compliqué) pour faire entendre les grandes orgues auxquelles nous sommes soumis depuis 20 ans.
Entre subir et soumettre : soumissant - soumir - subêtre
Plutôt que ennuité : ennuissé.
Différentes formes de liaison encore : les volets grantouverts, la porte grandouverte.
Et pour les enfants : l’ourse oursonne - la jument pouline - la chatte chatonne - la poule poussine - et toute la lexicogénèse naïve des pervers polymorphes.
Ronifler (entre renifler et ronfler).
Le Tacalogue (faire bien sonner le "tas").
L'étonnance.
Il serait plus simple d'écrire "Moua" en parlant de soua (Ah ! cet accent d'importance dans la dernière lettre !). Les psychologues pourraient alors parler des "mouages", c'est à dire des rouages du Moua.
Je suis presque sûr que remplacer "employabilité" par "Employure" (comme pliure) serait faire oeuvre politique salutaire.
Parler des oblications (se pencher sur le coup des obligations).
Retour au "douloir" (couloir, douleur et file d'attente)...

Et dans tous les cas, éjecter du dictionnaire le langage des faux spécialistes - souvent anglicisme de classe dominante : dangerosité, sucrosité... etc. En tenir un index interactif pour mieux se marrer.

(A suivre...)

Posté par Musil à 15:06
Catégorie: les Animots

08 septembre 2005

La Luciole

Avant de passer à la réalisation sonore en feuilleton dans la zone podcast (enfin bientôt, quand nous en aurons le temps) un petit aperçu au format pdf du livret de la dramatique radio achetée un jour par France-Culture et pour l'heure à ma connaissance non réalisée... Vous en trouverez le lien dans la partie "les bonus du blog", là, juste à côté... ou en cliquant sur cette couverture... (Attention, pour 1 Mo environ...)
Couverture

Posté par Estenon à 12:00
Catégorie: nouvelles

12 septembre 2005

Vocabulite III

Et retrouvons nos expérimentations orthographiques.
Nos animots donc.
Les bavaricieux : sur le modèle "avare/avaricieux" - ex : "je hais les bavards et les bavaricieux".
Ré-espirer - ou tout autre concaténation entre espérer et respirer. La respirance (respirer d'espérance, par exemple).
S'issuer - pour s'en sortir.
Sur le modèle, toute formation possible de verbes pronominaux auquel adjoindre un C.O.D : se vérifier la tendresse, s'examiner le souvenir etc...
Auberge de Genesse - ou jeunèse, plus simplement.
Les rend-coeurs, ou ranceurs même - pour rancoeurs un peu rances.
A-qui-va-l'amant : equivalemment, c'est-à-dire, on s'en fout.
Le moutonnièrisme, les moutonniéristes (que l'on appliquera indifféremment dans les domaines esthétiques et politiques).
Ai-je déjà dit : éthiquablement (entre Ethique et étiquette ?)
Quelques protraits - pour portraits (mais pour certains, seulement, vraiment, pas toujours : différen-scier !)
Plus tars : sans aucune justification.
Et puis, d'après la Petite cosmogonie portative de Queneau, retenir : eggsistence (pour la vie en coquille), ou aiguesistence (pour la vie dans l'eau) : e.g sistance, c'est exactement ça. De révérences en références, ou déférences. Les dévérences, donc.

(A suivre...)

Posté par Musil à 15:11
Catégorie: les Animots

13 septembre 2005

Deux nouveaux widgets...

Les tourbillons gardent toujours un oeil ouvert : une zone de calme... très vite terrifiante... Souvent à s'y retrouver vient l'idée qu'on s'agite pour rien... le reste du temps... Mais une fois dit, faut s'occuper... Alors, ce serait un peu comme mes activités pour mercredi après-midi pluvieux, ou les coloriages d'un enfant... Une façon donc de colorier l'ennui en s'occupant de nouveau à ne rien faire : deux nouveaux gadgets pour lire nos blogs - et podcasts audio - finis hier soir, pour le plaisir de perdre son temps...
lion amoureux
Bon anniversaire à l'Homme Ordinaire aujourd'hui, qui vient de dépasser ses quarante ans...

Posté par Estenon à 9:18
Catégorie: chez Camille, humeurs

Monsieur Vous Trouverez Mon Jardin Sur Une Nouvelle Planète...

Voilà le type de phrase que j'adore : méthode mnémotechnique qui permet de se souvenir du nom et de l'ordre des planètes dans le système solaire - de la plus proche à la plus lointaine du soleil - l'initiale de chaque mot étant l'initiale de - donc ici - de Mercure, Venus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, Pluton... J'en connaissais une autre, avec un nageur tout mouillé, que j'ai complètement oubliée, et là, l'ordre et le nom des planètes est incapable de m'aider... Le hic, c'est que le candidat provisoire au titre de dixième planète, découvert au cours de l'été, est pour l'instant un simple matricule : 2003-UB313... S'arracher les cheveux pour pouvoir finir la phrase ? Ou se contenter de 2003 points de suspension...

Posté par Fernando Soares à 17:43
Catégorie: humeurs

14 septembre 2005

L'Impromptu...

Pour suivre le jeu des initiales.Une nouvelle de quinze pages - écrite il y a trois ans. Le style légèrement archaïque est dû au fait qu'elle fut écrite par un personnage de roman dont le surnom de Café était Denis Diderot. L'Impromptu de D.D ça s'appelle. Forcément. (La série de nouvelles se voulait le pendant littéraire des chansons de l'Homme Ordinaire.) Si vous vous volez un instant pour la lire, il suffit maintenant de cliquer sur sa couverture... (568k, ça va encore)...
 

Posté par Michel de M. à 12:01
Catégorie: nouvelles

19 septembre 2005

Vocabulite IV

(Nota : ces articles seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)

Jusqu'à épousement des stocks.
Les fragmants - pour ce qu'il reste des histoires d'amours.
Un mouche-tique - sans commentaires.
Le drenier étage - même quand il ne s'agit pas d'un grenier.
Etlrst - c.a.d "et le reste", pour emplacer "etcaetera " devenu inutile depuis que les messes ne sont plus en latin (tiré de Rétif de la Bretonne, qui l'utilise abondamment).
La modernification - juste pour rire, certains étant capables de l'utiliser.
Rapidment. Lenteument.
Retrouver l'avenir dans l'avenue : avenur ?
Retirer le chemin de la cheminée : chminée ?

chemine
(Assuivre, donc...)

Posté par Musil à 15:22
Catégorie: les Animots

20 septembre 2005

Magopinaciophiles

Je viens de l'apprendre, les magopinaciophiles ont leur site - et c'est très drôle. Les magopinaciophiles ? Ce sont les collectionneurs de tracts et flyers de marabout.Cela a donné des idées. Avec un peu d'opiniatreté, vous pourrez trouver le lien qui vous permet d'en générer un automatiquement vous même (un second générateur permet de créer un tract aléatoire à connotations politiques, c'est également à voir...) Et cela nous donne ici :

Ainsi, comme le disait Fernando ce matin, tout est vocabulaire (cartes de crédit exceptées)...

Posté par Estenon à 11:46
Catégorie: humeurs

Dazaï Osamu, l'air libre...

C'est ainsi, je n'avais jamais fait attention à la multiplicité de sens de l'expression... "l'air libre"... tout à l'heure, en sortant du métro, retour à l'air libre... Avais-je vraiment l'air... etc... Ou n'avais-je que ça... l'air libre... J'ai pensé un temps à la possibilité d'une chanson... découragé à l'avance... J'ai préféré prendre un café (au comptoir)... Penser que si toutes les courses du monde ne mettaient jamais aux prises que deux concurrents, le premier ne serait jamais plus qu'avant-dernier (ce qui n'est pas très glorieux) et qu'on en finirait alors avec l'esprit de compétition... Babils, babioles habituels... Mais tout commence par le langage, chez les animaux du symbole que nous sommes - et je ne comprends pas pourquoi les partis politiques un peu responsables ne mettent pas en place des cellules de réflexion sur le vocabulaire : celui, utilisé à dessein, des compétitions sportives s'adaptant aux combats politiques - Untel s'est qualifié pour le second tour, n'atteindra pas la finale etc - qui évacue les idées ; ou celui, généralisé, de certains journalistes, empruntant au marchand ou chef d'entreprise son jargon à emballer les gogos... Un catalogue des clichés débilitant la pensée... Je ne m'y lancerai pas non plus : alors quoi ? S'il faut se remettre à écrire, mettre en exergue la phrase - superbe - de Dazai Osamu dans les "Cent vues du mont Fuji" : faire le choix de la simplicité - et donc de la brieveté limpide - et retranscrire ses impressions telles qu'elles - sans trop vouloir les dire...

Posté par Fernando Soares à 12:21
Catégorie: japon

24 septembre 2005

La création du désir

C'est une histoire de patates. Quand Parmentier revint avec ses tubercules, pas un paysan n'en voulut. On connaît pas, méfiance. Poison du peuple. Alors, il fit planter un champ, et il posta des gardes tout autour. Ce que chacun ignorait, c'est que ces "gardes" avaient reçu ordre de fermer les yeux sur les voleurs. En deux mois il exista j'imagine un trafic de pommes de terre. Leur interdiction supposée leur avait donné du prix - comme, dit-on, la rareté fait le prix des choses.
Sauf que je ne sais pas comment interdire les concerts de l'homme ordinaire... (en n'en parlant plus ?)

Posté par François à 11:49
Catégorie: humeurs, l'Homme Ordinaire

Vocabulite V

(Nota : ces articles seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)

Toujours cette articulation du sens au son.
Notre langue de volière.
C'est vraiment curilleux.
Continuons.
La compététévité (remplaçant compétitivité, la compet est évitée).
Le ravenir - pour formuler en un seul mot l'éternel retour.
Operera - pour opéra, pour faire sonner oeuvre, opus, opération, mais surtout l'interprétation qui de chaque oeuvre musicale reste toujours nécessaire, reste toujours un devenir. Ex : hier soir, je suis allé à l'operera.
Vobra - pour bravo, en verlan, vos bras donc.
Solisitude (entre solitude et sollicitude, il n'y a qu'un si...)
Les marcoeurs de gène éthique : type de transformation à éviter. Les animots ne sont pas uniquement des jeux de mots.


(Assuivre toujours...)

Posté par Musil à 19:14
Catégorie: chez Camille, les Animots

25 septembre 2005

N.F.F.N.S.N.C

Vous vouliez jouer sur les initiales ? N.F.F.N.S.N.C ? Les tentatives d'un bègue à dire S.N.C.F ? Non. Quoiqu'à chaque fois maintenant forcément j'y pense... "Non Fui, Fui, Non Sum, Non Curo " - rapidement noté N.F.F.N.S.N.C - c'était inscrit sur quelques cippes de cimetière, à Rome, pour certains sceptiques ou hérétiques à la notion d'âme... "Je n'étais pas, j'ai été, je ne suis plus, et je m'en fous"... En résumé adapté traduit grosso modo... Une inscription joyeuse en somme... Pas de revenants lamentables à apaiser... Pas de tragédie du cycle... Pas de mécanique à malheur et de deuils à refourguer... Ce qui n'est plus n'a plus conscience d'être... Au rebours du langage... Il y a quatre ans, toujours dans ce recueil de nouvelles, il y avait celle-ci dont le titre avait été emprunté à une phrase de Gombrovitch dans son journal "Rien, rien au-dessus de ma tête, à part cette infinité qui galope. " Cette-fois ci, dans ce café-là, L'Espérance, ce n'était plus un faux Diderot qui s'y collait (voir l'article du 14/09), mais un prétendu Kafka - un exercice de style, un faux polar, résolu par un coup de dés, autour d'un canard chieur qui manque, d'un deuil qu'on se refile comme un furet - d'un automatisme des êtres et de l'amour... "Rien d'autre rien"... Pour le lire, le rien, c'est toujours aussi simple, cliquez sur sa couverture, et la nouveulette cherera...
 

Posté par Michel de M. à 12:04
Edité le: 04 mars 2006 12:15
Catégorie: nouvelles

30 septembre 2005

La page blanche

On peut toujours faire dans l'obscur, pour faire imaginer la profondeur... Si ça se trouve l'obscur ça n'est que ça... Laisser le soin à l'autre d'imaginer... Prendre la pose... Avec de la bonne volonté, on peut finir par paraître profond... L'incompréhension valorise... Mais quand même... L'autre jour, beau matin d'automne, avec une lumière orange, chaude, dans l'air frais. Je me suis dit à moi même (de façon réflexe, comme lorsqu'on dit, vous avez vu, fait beau temps, mais alors là pour le coup si ça se trouve c'est vraiment profond, je veux dire qu'il n'y a peut-etre que cette profondeur là qui existe, épidermique, chaud, froid, beau et mauvais temps, tout le reste n'étant qu'imaginaire iceberg enfloué) : "Finalement, le plus difficile à peindre, c'est la lumière..." Je portais mon fils sur le dos. Il entendit. Je le sentis un peu perplexe. Puis : - Mais non, Papa, quand on peint, la lumière c'est la page blanche...
Retour à la lumière donc.

Posté par Fernando Soares à 11:51
Catégorie: chez Camille, humeurs