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17 décembre 2005

Vocabulite VIII

(Nota : ces articles seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Où en étions-nous ? Vraisemblablement nous avions dépassé les interdiquations (soit les indications d'interdiction, ou les problèmes, les équations qu'une interdiction pose toujours).
Le silance, avec le a de l'absence - ou de l'ab-sens aussi.
Et pareillement, l'expériance (pour les expériences heureuses).
Parfois, on se roparle : après une colère, une rupture, on se roparle, on se renvoie des paroles. Se roparler donc.
Les décruteurs existent, par les temps qui courrent, ils doivent exister.
Les surscrutateurs aussi : scrutateurs de superstructures "théroriques" ou "sauciologiques"... (A répéter très vite, le plus longtemps possible : surscrutateurs, surscrutateurs etc...)
Startégiques : c'était le cas de la guerre des étoiles, dans les années quatre-vingt. Le concept reviendra. Gardons-le au chaud.
Intercessant : quand il est intéressant de cesser, c'est très intercessant.
Plutôt que le souci : la grignotte. (Comme ça. Pour le plaisir du mot, et pour lui enlever sa connotation florale).
La phlème (pour rajouter une langueur un peu médicale à la flème).
Pour musarder : avec le z de l'itinéraire en zigzag qui caractérise souvent cette action, muzardons donc.

la vache !

(Assuivre, toujours...)

Posté par Musil à 14:58
Edité le: 11 mars 2006 13:01
Catégorie: chez Camille, les Animots

22 décembre 2005

Du plagiat par anticipation...

Les surréalistes, qui ont inventé beaucoup de choses, avaient également, dans leur recherche de filiation (on se cherche toujours des pères, ne serait-ce que pour les tuer disaient-ils) avaient également donc, mis au point un concept que le législateur (qui se penche paraît-il aujourd'hui sur le droit d'auteur) devrait absolument prendre en compte : celui du plagiat par anticipation. Ce cas serait avéré par exemple, lorsqu'une chose pensée, écrite ou dite, se révèle avoir été pensée, écrite ou dite, avant vous, sans que vous en ayez la moindre possibilité de connaissance. Serait-ce ce qui m'arrive ? A flâner au hasard des vitrines du web, je suis tombé sur quelques vers de quelqu'un qui m'était absolument inconnu, Georges Perros :
"De vivre rien ne nous console
Mais mourir nous fait de l'effet
pour un bout de temps je pense
"
Ce qui était déjà suffisamment joli pour s'arrêter... A lire la bio, on le découvre acteur de la Comédie Française, auteur de chez Gallimard, breton bref, ce qui n'est déjà pas rien... Et puis, l'oeil est attiré par le titre d'un recueil de poèmes... "La vie ordinaire "... d'où sont tirés les vers ci-dessus... Même projet, plus d'un quart de siècle plus tôt... Non pas "d'héroïser" l'ordinaire, mais de le rendre à son petit miracle... exister...

Posté par Estenon à 9:25
Edité le: 14 mars 2006 11:33
Catégorie: humeurs, l'Homme Ordinaire, poeting

27 décembre 2005

Wasaburo... Charles Cros ?

Je me suis donc absenté quelques temps de l'écriture, investi par le disque de Wasa. A trier les prises avant mixage, à faire les montages, les ajouts de son, à opérer quelques mutations électroniques nécessaires (ou non, en tout cas, essayer me rassure), je pouvais m'attendre au bout de quasi un mois à une saturation, à une envie d'écouter autre chose - sauf qu'il m'arrive encore d'être pris par le jeu des musiciens, et par l'interprétation de Wasa. Je sais qu'il faut que je serve au mieux ce qui s'est passé là-bas. Et en quelque sorte, c'est à mon tour de jouer, et d'avoir le trac : car il y aura dans ce disque, quoi que j'aie pu penser du répertoire imposé, des versions de référence, où l'on redécouvre le texte, où on le ré-entend reprendre du sens - Maladie d'amour notamment, chantée en direct, et immédiatement ressentie par tous dans le studio comme un petit bijou. Ce fut au point que je testai, sur l'instant, comme ces témoins ordinaires pris à l'intérieur d'un évènement qui les dépasse, la caméra embarquée sur mon téléphone portable :

Deux vignettes, qui ne permettent peut-être pas de se rendre compte que la chanson revisitée a pris avec Wasa une dimension qui n'existait pas même dans la version originale, un pathétique, une élégance... Seul le regard du lointain... Enfin... Si je me laissais aller à rêver, je présenterais bien ce disque à l'Académie Charles Cros... Cela irait bien à Wasaburo...

Posté par François à 14:16
Edité le: 31 décembre 2006 9:35
Catégorie: chansons (en général), japon, Videos