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29 mai 2006

La kaleidophonie qu'est-ce que c'est ?

Je pars de loin. Je pars du constat qu'en chanson* au XXe siècle tout a été dit et fait. Que des monuments se sont élevés, avec raison. De Trenet à Gainsbourg, de Brassens à Nougaro, de Damia à Brel, de Ferré à Boris Vian, de Prévert aux Frères Jacques, de Bobby Lapointe à Brigitte Fontaine... On trouve tout, et surtout des chef-d'oeuvres, parmi ceux-là. Quelle place pourrait-on encore tenir sous leurs poids ? Se résoudre à parodier les plaisirs qu'ils nous ont donnés ? Refaire de la chanson ? La chanson est morte, parce qu'indépassable. Mais la chanson, c'est aussi - et bien souvent parmi eux - une forme, assez archaisante des plaisirs poétiques : systèmes métriques réguliers, cette paire de claque de la rime (comme la définissait déjà les surréalistes 80 années plus tôt), ce retour de sabot du système couplet-refrain. Bien entendu, ces maîtres-là en ont souvent tiré leur partie, et le retour et les répétitions des refrains n'allaient pas sans une variation de sens, sans une progression dramatique qui faisaient de leurs titres de véritables bijoux : mais à s'y remettre, à se replonger dans la forme, cela devient imiter - le pire étant que ceux qui s'y exercent ne s'en aperçoivent pas. La chanson est morte, donc. Vive la kaleidophonie et les kaleidophones...

kaleidophon

La kaleidophonie, ou le kaleidophone, est certes une forme particulière de chanson* - mais une autre forme de chanson. Elle existe, existe déjà, certes à l'état embryonnaire, au fond de chaque conscience. C'est le babil ressurgi, l'angoisse première qu'il faut rassurer par la répétition, le bégaiement de l'âme qui permet d'être soi. Ce sont ces refrains insensés sur quoi tout en nous se fonde, et qu'il s'agit maintenant de distinguer, de mettre en forme.
Au résultat, un kaleidophone se fonde sur une partition "texte", texte sans rimes, sans forcément de raison, un texte comme un motif, proche d'un monologue intérieur dont les obsessions suffisent à créer la structure (un texte donc, le plus "plat" possible, épuré, débarrassé du jeu de mot). Musicalement, de brèves structures mélodiques tournantes dans contextes harmoniques différents. Le tout haché dans un mixeur électronique. C'est une figure de plus de l'indécision, très en phase avec l'époque, comme les téléphones portables cherchent à éviter l'absence, le zapping des télécommandes, ou les split-screens qui au cinéma paraissent éviter le choix du montage.La chanson est morte je suis libre, je puis donc boire tout mon saoul...

* Entendons bien : quand je parle de chanson, ici, je ne parle pas du terme générique de chanson, de cette forme d'art profane à la fois populaire et savant qui a parcouru les siècles, principalement anonyme (de Clément Jannequin ou de John Dowland à Béranger, à Jean-Baptiste Clément et jusqu'aux chansons de 14-18), mais bien de cette forme annoblie de chanson - dès les années 1930, avec Trenet, puis dans l'explosion des années 40 et 50 - annoblie par la notion d'auteur (c'est à dire à une époque où l'industrie du disque, se developpant, en avait besoin - besoin qu'elle ne ressent plus tant depuis les années 70, nous dirons qu'elle s'est recentrée sur son "corps de métier", vendre), empruntant à la littérature sa mythologie hugolienne ou rimbaldienne, c'est selon...

Posté par François à 11:31
Edité le: 12 février 2007 21:01
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting

01 juin 2006

Et un kaleidophone...

Une première partition texte :

Plus on vieillit
Plus on ne sait rien
Les choses qu'on croyait vraies
Disparaissent
Plus on vieillit
Moins on en sait
Est-ce donc pour cela
Que l’on s’enfonce en soi
Qu'on s'immobilise
peu à peu
Comme dans une chambre noire
On cherche des repères

Reflets reflexes reflexions
De vieilles impressions
Des rêves des rêves des rêves
Des révélations
Et quand ça vient
Quand ça vient on se dit :
Plus on vieillit
Plus on ne sait rien
Les choses qu’on croyait vraies
Disparaissent
Où donc est la rivière
Où je plongeais les pieds
Etant
Enfant


 

Posté par François à 16:22
Edité le: 21 juin 2006 13:16
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting

19 juin 2006

Et deux kaleidophones, deux

Une deuxième partition texte... (et bientôt les premiers brouillons sonores dans section podcast du blog...)

Des mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
Ce que l'on est
Des éclairs de passage
Sur l'eau de la nuit
Des éclairs de passage
Ce que l'on est
Des mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
L'amour enfoui

L'anaphore des regrets
Qui brûle dans la nuit
Et l'anaphore des regrets
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
Des mots dans le noir
Ce que je suis
Des mots dans le noir
Chuchottés
Ça ressemble à
La tragédie de la jeunesse
Ce qu'on se dit

L'espoir au fond de la boîte
Sous un tas
D'autres affaires
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
Des mots dans le noir
Ce que l'on est


Posté par François à 19:22
Edité le: 21 juin 2006 13:17
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting

21 juin 2006

Et trois kaleïdophones, trois...

Base d'un kaleîdophone d'un jour comme un autre...

Je ne veux pas d'une vie sans rêves
Je ne veux pas d'une vie sans musique
Rêver rêver rêver me sert
Le matin à me mettre debout
Sinon sinon à quoi bon
A quoi bon


Le matin quand on se réveille
On se retrouve dans le même rêve que l'hier

Autant avoir fait qu'il soit bon
Sinon c'est un peu
qu'on n'y peut rien


Vienne le jour sans soleil le jour d'hiver
Divers d'avant l'été
J'ai mes provisions
De ce qui aurait pu être
De ce qui aurait pu


Avoir
été



Posté par François à 14:08
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies

Mise à jour des widgets T.L.B

Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...

03 juillet 2006

Un premier brouillon audio

Un premier brouillon audio est disponible ici à partir de ce texte ... Je répète : brouillon pour que les remarques sur les déséquilibres sonores ne pleuvent pas... ;-) Ce n'est pas encore un kaleïdophone, mais la base sur laquelle il s'établira... ou pas...
Posté par François à 14:33
Catégorie: Kaleïdophonies, poeting

04 juillet 2006

Un deuxième brouillon...

Ça va vite... Un deuxième brouillon audio est déjà disponible, ici, à partir du premier texte fini de la série, que vous pouvez trouver encore ... Pour le contraste, ironique, une image...


Posté par François à 11:59
Edité le: 05 juillet 2006 15:31
Catégorie: Kaleïdophonies, poeting

05 juillet 2006

Un quatrième K...

Avec l'enregistrement du disque de William Lecomte la semaine prochaine je n'aurai pas le temps. Alors je me précipite. Comme on dit en chimie. Voici un quatrième texte de kaleidophone, inachevé encore (mais quand même plus que le troisième publié). Je me suis attaqué à sa musique ce matin. Et cette fois-ci encore, attaquer est le mot. Comme on dit en chimie.

Un dernier tour de clé
Pour sceller le destin
Un dernier tour de clé
Je descends pour vivre

Au jour le jour
La nuit à la nuit
Faire de ma vie le détour de ma vie

le détour
Qui me permettra de revenir

Nulle part.

Posté par François à 15:27
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, poeting

07 juillet 2006

Musique pour le quatrième K ?

Vous la trouverez ici... A bientôt !

Posté par François à 18:42
Catégorie: Kaleïdophonies, poeting

03 août 2006

Un canteur, qu'est-ce que c'est ?

Depuis que je me suis lancé dans l'élaboration de kaleïdophones (course coupée par le disque de William Lecomte, puis par un déménagement) je me demande comment nommer celui qui les chante - car s'il est entendu qu'un chanteur chante des chansons, comment appeler celui qui chante des kaleïdophones ? "Kaleïdophoneur" ou "kaleïdophoniste" ont rapidement été abandonnés... Trop longs. J'ai bien pensé à "kaleîdofauteur", pour la faute, ou pour auteur, mais il tombait sous le coup de la même complication. Par digressions successives je me suis mis à rêver à une catégorie "Cacophoniques", avec des cacophones qui seraient en quelque sorte des kaleïdophones ratés mais dont l'intérêt pourrait être suffisant pour être transformés en ordinaires chansons - des recyclables si l'on veut, comme la plupart des sentiments en ce moment explorés par cette dernière. Puis, l'idée est venue : celui qui porte les kaleïdophones... c'est un canteur, bien entendu... entre conteur et candeur... et revenant à l'étymologie du chant (pardon du cant...) Un canteur est donc un chanteur de canson (pardon... de kaleïdophones, évidemment)...

18 septembre 2006

Mataphysique, pataphysique, rataphysique et ratatouille...

Parfois je rêve de pouvoir affilier mes travaux (poeting, mais surtout animots et kaleïdophones) au Collège de Pataphysique. Pour mémoire, on se rappelle que "la pataphysique est à la métaphysique, ce que la métaphysique est à la physique"... Je vise la "sous-commission de l'Ordinaire et du Petit Extraordinaire", bien evidemment... Pour le reste, je jeterai bientôt sur le papier les statuts d'un Syndicat des Oppressés de la Métaphysique (le S.O.M, ou la S.O.M, le genre est encore indéfini, quoique "un" petit S.O.M me tente bien). Puisque son objet est de ne servir à rien, on aura l'occasion d'en reparler plus tard. Ou pas...

 
(Illustration tiré des Bibelots du Collège...)

Posté par François à 11:48
Edité le: 29 septembre 2006 15:40
Catégorie: Kaleïdophonies, les Animots, poeting

27 septembre 2006

Les nuages

Parlant de partitions-textes, concernant les kaleidophones, voilà le dernier, le plus proche à ce jour de la destructuration souhaitée - chacun des modules, tercets, ou autres, pouvant s'engrener dans un ordre improvisé - avec, en plus l'intention que certaines syllabes puissent être entendues de diverses façons - ce qui convient bien aux formes devinées des nuages. Quant à la mise en musique, vous pourrez en entendre le premier brouillon très vite...très rock, les nuages... (Le plus dur est fait, et il ne me reste qu'à le "canter" dit le canteur qui décante...)

Regarde le front contre la vitre un peu
Le pays le pays sage
Des nuages

C’est l’esprit du voyage
Moi-même nuage
Moi-même voyage

Echaffaudage de l’air du temps
Iles continents mappemonde
Ö bâtiments de l’univers

Voilà l’ultime bout du monde
La rivière aux berges
Du présent

Cette laisse d’écume
Qui se transforme encore

Regarde ce sont des vaisseaux qui chavirent
Les chameaux bosselés
D’un désert bleu
Montagnes écroulées

Dressant les profils perdus
De l’amour passagère

A l’église du ciel ouvert
Au tournant d’une rue

brèves passantes
Beautés entrevues

C’est l’esprit du voyage
Moi-même nuage
Moi-même voyage

En vrai la fuite est intérieure
Elle ressemble au passage du temps
Et moi ne serais-je jamais plus
Qu’un peu d’eau dans une coupe de sable

La pluie qui me fait
Quand auront passé ses reflets
Que viendra-t-elle nourrir

Si c’est le cas
A l’arrivée
J’aurais passé ma vie
à la rêver
J'aurais passé ma vie

Nuages

Posté par François à 10:37
Edité le: 27 septembre 2006 10:58
Catégorie: Kaleïdophonies, poeting

29 septembre 2006

La musique des nuages

Vivement que des musiciens remplacent la machine... Mais vous pouvez en entendre les premiers echos ici... Commentaires et remarques bienvenus...
Posté par François à 15:32
Edité le: 29 septembre 2006 15:34
Catégorie: Kaleïdophonies, poeting

18 octobre 2006

Monomanie

Bon je sais ça devient monomanie... Je reviendrai bientôt à mes animots, ou aux mouvements d'humeurs et du monde, mais là, c'est encore un kaleïdophone... Comme je me suis embarqué dans la composition de 24 d'entre eux (12 "electro-rock", 12 acoustiques retenus) il faut bien avancer... En voilà, disons, la base d'un autre... Il est amené à se developper encore, en texte comme en musique...

Pourquoi l'esprit se maintient-il dans la tourmente
Semaine après semaine

Pourquoi cette pâture humaine je n'arrive pas
à m'y faire

L'infini qui nous prend
N'est pas une synécure


Pas même un rond dans l'eau

Les trâces que nous laissons

(Ceci est bien entendu la trame du kaleïdophone, sans sa structure obsessionnelle... Le plus simple serait ici de reprendre "Je n'arrive pas à m'y faire" ou "Je n'arrive pas" et de moduler ce refus, que j'entends enfantin et pataphysique, dans différents contextes... Mais j'hésite encore, et ouvrir une autre thématique, jouer du contraste, me tente également... Quelque chose comme "Un autre jour / Demain peut-être / Plus loin encore"... A voir...)

Posté par François à 18:52
Edité le: 20 octobre 2006 9:03
Catégorie: Kaleïdophonies, poeting

09 novembre 2006

S'il m'en faut 24, accélérer la cadence...

Faute de pouvoir mettre en ligne le second des kaleïdophones "rock", pas encore suffisamment au point (mais dont la partition texte a déjà été publié, ) un texte en cours...
(Une remarque encore : en termes kaleïdophoniques, nous ne parlons plus de couplets, mais de retours, plus de refrains, mais d'air. L'air de celui-là (sa structure obsessionnelle) viendra avec son titre... "Plein jour", donc...

Dans la salle d’attente je vois
bien qu'elle tremble - elle vibre
Comme si elle s’apprêtait déjà
A tout faire disparaître avec elle

La lumière électrique
Dans l'ampoule nue


Son filament
Finalement
ressemble à la beauté toute nue
Quand la beauté se ressemble
Et qu’elle délaisse son modèle
de ciel étoilé
Derrière son plein jour


La lumière électrique
Dans l'ampoule nue


ressemble à ma vie

Derrière son plein jour
vibre tremble bourdonne

Plein jour
Dans cette salle d’attente

Ciel étoilé


Posté par François à 15:22
Edité le: 15 novembre 2006 11:32
Catégorie: Kaleïdophonies

16 novembre 2006

La force des choses

Une pochade musicale, avec un texte pessoesque pour ce nouveau kaleïdophone.

J’ai souvent ressenti
Par la force des choses
Un étouffement
De n’avoir qu’une vie

et parfois même pas

Je me suis souvent dit
que c’était
comme d’être enfermé dans une pièce
Quand on entend le bruit des voisins

Comme d’être enfermé
Alors qu’on voit par la fenêtre
D’autres pièces
éclairées parfois mieux rangées

Et parfois moins bien

Tout est question de chance
Histoire de goût et d’imagination
Il y a tant de goûts que je suis
bien incapable d’imaginer

Et ça me manque

J’ai souvent ressenti
Par la force des choses
Un etouffement

Lorsque les possibilités de vie
Que je ressens
en moi par la force des choses
Sont infinies


Posté par François à 10:18
Edité le: 25 novembre 2006 17:37
Catégorie: Kaleïdophonies, poeting

10 décembre 2006

Les abyssales

C'est un texte dont l'idée m'est venue en lisant un poème d'Emily Dickinson... Quiet dust were Gentlemen and Ladies... J'en ai fait mes abyssales, de ces poussières... Pour tenter d'expliquer la disparition avec des images d'enfant... L'air du kaleïdophone (Qui sait ? ou Qui c'est ?) est d'un placement encore un peu fragile quand je le chante (mais en jouant cela finira bien par venir, qui sait ?)

Ces paisibles poussières
Poissons d’or dans le bocal d’un rai de lumière
Ce furent un roi et son palais

Un amoureux son amoureuse
Une amoureuse son amoureux
Qui sait ?

Ces paisibles poussières
Etoiles tournoyantes au souffle d’un battement de paupière
Ce furent un pape avec son âne
Qui sait ?

Colliers éparpillés
de l’instant qui s’en va
Constellations indécises du moment qui vient

Grains de beauté de l’été
Sous la vitre du salon
Vif-argent ou neiges grises

Qui sait ?

Ces paisibles poussières
Sable soulevé sous la vague ou le vent du désert
Ce furent une ville et ses jardins
Qui sait ?

Ces paisibles poussières
A la fois nonnes de cendre et danseuses légères
Ce fut qui fut et ce qui sera
L'empereur et le mendiant
Qui sait ?

Un amoureux son amoureuse
Une amoureuse son amoureux




Posté par François à 17:03
Edité le: 18 décembre 2006 10:26
Catégorie: Kaleïdophonies

30 décembre 2006

F for Fake

Cela fait quelques temps déjà que je pense faire des chansons (pardon François, des kaleïdophones) comme un pommier fait des pommes, ni plus ni moins. Que ces pommes tombent au pied de l'arbre, ou qu'elles soient mises en cagettes au fond m'importe peu. Cela se double en moi d'une conviction lointaine, celle que l'on vit une époque de révolution (équivalente à celle vécue en fin de moyen-âge) des rapports de l'individuel et du collectif. Il fut un temps où l'artiste ne signait pas ses tableaux - puis un temps où par même économie il se mit à les signer. Peut-être vivons-nous selon le cycle inverse, et que la germination anonyme de cathédrales (diffuses ici, ou virtuelles, profanes pour la plupart) a pris le pas sur les notions classiques et romantiques d'auteur, de génie connu ou méconnu. On n'envoie pas des hommes sur la lune à soi seul, on n'invente pas un Internet à une tête.Tous les débats actuels concernant les droits d'auteur, les sites d'intelligence participatives du web 2, les crises de l'art et du cochon s'articulent dans cet espace mouvant où l'on ne sait plus exactement qui dit, ou qui fait, avec quoi on le dit, avec quoi l'on fait. La musique comme l'esprit de l'époque marche par samples, par échantillons, par recompositions, par collages, par faux-semblant aussi, reprises plus ou moins conscientes. Il y a presque quarante ans, Orson Welles, dans "F for fake", le dernier film qu'il a pu monter, et achever, prenait comme sujet de documentaire un faussaire virtuose (qui vous torchait un Modigliani, un Picasso ou un Matisse en une matinée, et qui les faisait acheter disait-il par les plus grands musées du monde) : il finissait par cette note toute à la fois mélancolique et ironique... de l'artiste à la fois charlatan et magicien, et par cet echo...



(Nota : j'ai appris depuis que les toiles de Elmyr de Hory (le faussaire du film) étaient maintenant très côtées, au point de se vendre aussi chères parfois que les originales...;-)

Posté par Fernando Soares à 22:46
Edité le: 21 octobre 2007 11:10
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, Videos

06 janvier 2007

Un premier kaleïdophone d'amour

(Nota : ces articles sont à lire dans leur chronologie - en cliquant ici par exemple)
Un petit texte.En kaleîdophonie comme en chanson l'obsession amoureuse est le creuset du gueuloir. Cela donnera ça :

On ne sait jamais
Dis-moi combien tu m’aimes
Toujours la même rengaine
Dis-moi combien je suis profond
Profondément réel
La même rengaine
On ne sait jamais

... et rien de plus.Par ailleurs, la musique, en préfabriqué bien sûr, est déjà prête.

Posté par François à 13:56
Edité le: 08 janvier 2007 14:16
Catégorie: Kaleïdophonies

08 janvier 2007

Un sixième brouillon audio

Un sixième brouillon audio est en ligne, que j'hésitais à publier... Vous le trouverez ... tandis qu'ici il n'y a qu'une illustration pour ne rien dire...
 

Posté par François à 14:31
Catégorie: Kaleïdophonies

11 janvier 2007

Un septieme brouillon

Une septième ébauche audio est disponible... ... Mais surtout, pour fêter la nouvelle année, vous trouverez l'écoute et le téléchargement gratuit des titres enregistrés de Monsieur Paul... ici...

Posté par François à 14:36
Edité le: 12 janvier 2007 8:57
Catégorie: Kaleïdophonies

03 février 2007

Partition-texte...

(Nota : ces articles sont à lire dans leur chronologie - en cliquant ici)
Le prochain kaleïdophone se déploiera sur cette partition là :

Je suis assis
Devant ma porte
Et je m’efforce

De ne penser à rien

Voyons voir

Je regarde le mur
L’escalier par la fenêtre
La ville se dédoublant
Dans ses reflets

Voyons voir

La lumière du jour l’instant d’avant
La lumière du jour l’instant d’après
La lumière

Voyons voir
Il faut parfois attendre
Longtemps
Pour que le réel vienne se prendre

A cette souricière



Posté par François à 15:21
Edité le: 06 février 2007 10:53
Catégorie: Kaleïdophonies

12 février 2007

Un huitième brouillon

Comme c'est dit, c'est ici... à partir de ... Faire son temps...;-)

 

Posté par François à 17:44
Catégorie: Kaleïdophonies

16 février 2007

Un deuxième kaleidophone interactif (et neuvième brouillon)

(Nota : ces articles sont à lire dans leur chronologie - en cliquant ici par exemple)
Cette fois-ci, l'idée n'est pas simplement de faire chanter et d'enregistrer les voix du kaleïdophone en ligne, comme pour celui-là, mais bien de vous faire écrire, selon vos humeurs, votre propre kaleïdophone. Le principe en est simple : faites une liste de 28 adjectifs, des adjectifs de 1 à 2 syllabes (pour faire simple rythmiquement), en évitant les rimes (ça plomberait le tout), des adjectifs caractérisant - par exemple - des traits de tempérament qu'on vous reproche, ou pas, ou des déterminants sociaux dont vous souffrez, ou pas. - Vous pouvez même saler le tout avec ce que vous auriez voulu être. - Rajoutez à la litanie en employant "Je ne suis pas si..." Bien entendu, la partition-texte change selon l'humeur. Le mien, enregistré aujourd'hui, premier essai que j'affinerai sans doute, vous pourrez l'écouter dans la soirée (ou demain, si je n'ai pas le temps de le publier ce soir). Il donne pour l'instant quelque chose comme ça :

Je ne suis pas si tendre
Je ne suis pas si sombre
Je ne suis pas si bref
Je ne suis pas si clair
Je ne suis pas si riche
Je ne suis pas si cloche
Je ne suis pas si simple
Je ne suis pas si sûr
Je ne suis pas si joueur
Je ne suis pas si franc
Je ne suis pas si maigre
Je ne suis pas si gros
Je ne suis pas si vieux
Je ne suis plus si jeune
Je ne suis pas Sisyphe
Je ne suis pas si rond
Je ne suis pas si cruel
Je ne suis pas siffleur
Je ne suis pas si sucre
Je ne suis pas sirop
Je ne suis pas si moche
Je ne suis pas si beau
Je ne suis pas si fort
Je ne suis pas si perdu
Je ne suis pas si grand
Je ne suis pas si petit
Je ne suis pas si profond
Je ne suis pas si lourd


(Final facultatif : Je n'habite pas Passy
ni Massy-Pa
laiseau...)


Une thématique très "ordinaire" non ?

Posté par François à 17:51
Catégorie: Kaleïdophonies

05 juin 2007

On a beau dire

Trois nouvelles partitions-textes pour nos kaleïdophones. Voici la première. Pour rendre l'article une nouvelle fois participatif, voici les règles : après le "On a beau dire" qui nous sert de refrain (d'air, en termes kaleïdophoniques), placez deux ou trois proverbes, un ou deux dictons, que vous déformerez convenablement ; entrelacez l'ensemble d'une ou deux inventions de votre goût, rappelez l'actualité, les débats sans conséquences sur la marche du monde - souvenez-vous s'il le faut de l'époque où vous le refaisiez, si vous ne le refaîtes plus. Et bien sûr, évitez autant que vous pouvez la rime. Pour ma part, cela donne ça :

On a beau dire on a beau dire
Il n'y a plus de saisons
Ce n'est jamais la fin de tout
Même les désastres continuent
On a beau dire on a beau dire
Le mieux est l'ami du rien
Il n'y a pas de preuves
Il n'y a que des épreuves d'amour

On a beau dire on a beau dire
Il fait beau
On aimerait bien savoir
Comment tout cela va
finir


On a beau dire on a beau dire
Le diable a de bonnes bottes
Puisque l'enfer est pavé
Le bonheur est un plat qui se mange tôt
On a beau dire on a beau dire
C'est l'intention qui compte

Coeurs de cire n'ont point d'oreilles
On a laché la proie de l'ombre

On a beau dire on a beau dire
Il fait beau
On aimerait bien savoir
comment tout cela va
finir

On a beau dire on a beau dire
Autant dans un violon
Autant demander à l'océan
de retenir ses marées

on aimerait bien savoir
comment tout cela va
finir."


la mise en musique est en cours. Bien. A vous...

Posté par François à 10:43
Edité le: 18 juin 2007 18:29
Catégorie: Kaleïdophonies

30 juin 2007

Ce sera bien ce sera

(Nota : ces articles eux aussi seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici).

Nouvelle partition-texte, nouveau kaleidophone. Et vivement le temps de la musique revenue.

Un autre jour demain
peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera

Il y aura
des tournesols à n'en plus finir
des instants de grand hasard
qui ressembleront à des miracles
des murs tabassés de soleil
derrière leurs roses trémières

Un autre jour demain
peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera

Il y aura
des fruits et des poissons sur la table
et quelques verres de vin
pour accueillir les copains
les étoiles pétilleront sous les vitres
Les nuits vagues

Un autre jour demain
peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera

Un autre jour demain peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien

Le goût du jour





Posté par François à 10:08
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies

03 septembre 2007

La mine de soi

Bon, voilà la rentrée, avec son temps de coutumes. Retour à Paris, retour au charbon, à la mine de soi. Quelques bonnes nouvelles au retour : les copains de Lala ont vu leur émission diffusée sur Arte, et j'espère qu'on va se bouger pour les faire entendre ; Jo Duchêne, après Reykjavik (voir ici) est en passe d'organiser une belle exposition avec le concours de la Mairie de Paris (beaucoup plus simple s'il faut s'y rendre); le disque de William Lecomte (voir ) sort enfin, courant septembre; le projet de Lucien Z. semble avancer, avec résidence et compagnie - je vous en reparlerai ; et quant à moi, profitant des quelques jours de pluie récoltés ici ou là au mois d'août, j'en ai profité pour mettre au point une sorte de "mini-traité contre la rime dans l'expression musicale populaire", que je publierai bientôt sur ce blog, en compagnie de la "verberisterie" de mes animots compilés (autant en profiter : la "dramatique" s'est vu téléchargée presque 70 fois cet été, tandis que mon recueil de textes de chanson a fêté son deux centième téléchargement). J'ai pu également mettre en musique trois ou quatre kaleïdophones (dont celui-ci, dont vous trouvez la partition texte ) : même remarque que d'habitude, vivement les vrais musiciens... Cet automne sans doute. Mais par ordre d'importance, la rentrée, c'est celle de mon fils. Je viens de l'accompagner. Au CP. La stupéfaction du temps qui passe vous savez... Cliquez pour grandir...



19 septembre 2007

La course à l'échalotte

Si je devais faire le point, depuis maintenant un peu plus d'un an que je me suis lancé dans mes kaleïdophones, sur les dix publiés, je retiendrai dans l'ordre le brouillon 4 des nuages, le brouillon 8 de Voyons voir, le 5 des Abyssales, le 2 pour son texte, et les deux kaleïdophones 7 et 9 pour leur principe "participatif". Le 1 et le 10 pourraient être mieux réalisés, mais dans le cadre d'un enregistrement avec musiciens j'aimerais les retenir. Avec les quatre en cours de réalisation, j'arriverai à douze avant l'hiver. Mais avant cela, sera sorti (à l'instar d'un "mini Traité Européen" imaginé par un mini Président) un "Mini traité contre la Rime dans l'expression musicale populaire", travail abolument indispensable au vu de la marche du monde ;-) n'est-ce pas...


source www.telerama.fr)

Posté par François à 9:31
Catégorie: Kaleïdophonies

27 octobre 2007

Traité contre la rime... Fallait Lozet...

Une petite note avant un départ nécessaire... Les notes du "Traité contre la Rime dans l'expression musicale populaire" ont été publié ce mois-ci dans la revue d'Arcadi... Et pour ceux qui n'ont pas la chance de la recevoir, cette revue, je vous les mets aussi, ici, ces notes, sur le serveur, avec les autres publications, à discrétion... Et dans l'attente de commentaires...



Posté par Estenon à 20:42
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, poeting

31 août 2008

Japon et autres rêves

Bien, une nouvelle entrée pour une rentrée nouvelle. Si tout se fait dans l'imaginaire les douleurs dont on s'habille finissent par l'être aussi. Elles qui avaient un poids si réel, les voilà aussi illusoires que l'étoffe dont nous sommes faits. Et à rebours, les projets que l'on forme finissent par prendre corps, à un moment ou à un autre : words, words, words... Tout est là. Alors, une dernière rafale de nouvelles pour ce blog qui va prendre fin - du moins sous sa forme actuelle : un nouveau site prendra sa place, plus "nouvelles techno", plus interactif, plus "Web 2.0", beaucoup plus axé autour de la création de kaleïdophones ("participatifs" bien sûr). L'occasion de commencer à pratiquer cette création collective lancée à l'aveuglette il y a deux ans. Au fait : deux au moins de ces kaleïdophones vont être créés à Kyoto le 9 septembre prochain, en vrai, avec de vrais musiciens pas virtuels du tout : l'occasion pour moi si une connexion se présente d'un reportage quotidien, de là-bas, de si loin, et de chercher pourquoi pas à présenter le concert de Wasa (où je fais une apparition) en video ici même, sinon en temps réel, pas le temps, mais au plus proche du rêve d'ubiquité que nous offre l'Internet.



Pour revenir au site, à part les billets théoriques sur la rime, les canteurs et les kaleïdophones, vous pourrez certes trouver le développement d'une théorie nouvelle, dite des "micro-chansons", mais à proprement dire vous ne trouverez plus ici qu'une tentative de recueil de textes et de voix selon les règles kaleïdophoniques les plus strictes. Une sorte d'Ouchanpo (d'Ouvroir de Chansons Potentielles) si vous préférez... Par coquetterie seules subsistera du blog actuel la section "Animots" (compilés en un volume, une verberisterie) tandis que le Podcast sera consacré à la réalisation de la dramatique radiophonique "La Luciole" (dont trouverez le texte ici). Peu de billets d'humeurs, sinon que nous ferons une place à l'élaboration du scénario du Tome 2 de Sports Urbains (vous avez un extrait, trop court, du tome 1 par ) que nous nous apprêtons à mettre en route avec Christian Passera. Et pour le reste, que sera sera...

Posté par François à 19:57
Edité le: 07 septembre 2008 8:27
Catégorie: chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, les Animots, nouvelles, Videos

19 septembre 2008

This the end...

Voilà, c'est ici que finit ce blog, sous sa forme actuelle. Plus de trois ans déjà. Dans un premier temps seront laissés en place les catégories principales, les liens vers les nouveaux kaleidophones, vers les nouveaux animots, vers les publications, à travers ce billet, ou par de savants clics sur les catégories dans la colonne droite de cette page. Il vous faudra découvrir aussi le lien caché vers le site de l'Homme Ordinaire, aussi. Puis viendra le site "Web 2", interactif, pour une expérience de création collective, anonyme et ouverte.

Pour moi, je veux retenir ici les copains qui s'y sont souvent retrouvés et continuer, le temps que se mette en place technologiquement ce projet de kaleïdophones ouverts où nous pourrons enregistrer les voix des "intervenautes", récuperer leurs textes sur les contraintes "Ouchanpesques" (rappelons que l'Ouchanpo est bien entendu "l'Ouvroir de Chansons Potentielles"), et dédier le podcast à des créations sonores inédites sur le web (cette dramatiques radio comprise, enfin !), continuer de mettre en avant quelques titres, comme Voyons voir (créé sur scène à Kyoto la semaine dernière), Les Nuages, On ne sait jamais, Je ne suis pas si ou les Abyssales - de mettre en vitrine Les Notes pour un Traité contre la Rime dans l'Expression musicale populaire, et le recueil inachevé des Animots.

Et bien entendu, toujours ce disque de L'Homme Ordinaire, que vous pouvez commander ici, ou que vous pouvez trouver sur Itunes, .

Tout a une fin. Tout recommence.




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Couverture

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et pour suivre l'évolution des animots...

Posté par François à 12:45
Edité le: 28 décembre 2008 17:20
Catégorie: Kaleïdophonies, les Animots, nouvelles