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29 mai 2006
La kaleidophonie qu'est-ce que c'est ?
Je pars de loin. Je pars du constat qu'en chanson* au XXe siècle tout a
été dit et fait. Que des monuments se sont élevés, avec raison. De
Trenet à Gainsbourg, de Brassens à Nougaro, de Damia à Brel, de Ferré à
Boris Vian, de Prévert aux Frères Jacques, de Bobby Lapointe à Brigitte
Fontaine... On trouve tout, et surtout des chef-d'oeuvres, parmi
ceux-là. Quelle place pourrait-on encore tenir sous leurs poids ? Se
résoudre à parodier les plaisirs qu'ils nous ont donnés ? Refaire de la
chanson ? La chanson est morte, parce qu'indépassable. Mais la chanson,
c'est aussi - et bien souvent parmi eux - une forme, assez archaisante
des plaisirs poétiques : systèmes métriques réguliers, cette paire de
claque de la rime (comme la définissait déjà les surréalistes 80 années
plus tôt), ce retour de sabot du système couplet-refrain. Bien entendu,
ces maîtres-là en ont souvent tiré leur partie, et le retour et les
répétitions des refrains n'allaient pas sans une variation de sens, sans
une progression dramatique qui faisaient de leurs titres de véritables
bijoux : mais à s'y remettre, à se replonger dans la forme, cela devient
imiter - le pire étant que ceux qui s'y exercent ne s'en aperçoivent
pas. La chanson est morte, donc. Vive la kaleidophonie et les
kaleidophones...
La
kaleidophonie, ou le kaleidophone, est certes une forme particulière de
chanson* - mais une autre forme de chanson. Elle existe, existe déjà,
certes à l'état embryonnaire, au fond de chaque conscience. C'est le
babil ressurgi, l'angoisse première qu'il faut rassurer par la
répétition, le bégaiement de l'âme qui permet d'être soi. Ce sont ces
refrains insensés sur quoi tout en nous se fonde, et qu'il s'agit
maintenant de distinguer, de mettre en forme.
Au résultat, un
kaleidophone se fonde sur une partition "texte", texte sans rimes, sans
forcément de raison, un texte comme un motif, proche d'un monologue
intérieur dont les obsessions suffisent à créer la structure (un texte
donc, le plus "plat" possible, épuré, débarrassé du jeu de mot).
Musicalement, de brèves structures mélodiques tournantes dans contextes
harmoniques différents. Le tout haché dans un mixeur électronique. C'est
une figure de plus de l'indécision, très en phase avec l'époque, comme
les téléphones portables cherchent à éviter l'absence, le zapping des
télécommandes, ou les split-screens qui au cinéma paraissent éviter le
choix du montage.La chanson est morte je suis libre, je puis donc boire
tout mon saoul...
* Entendons bien : quand je
parle de chanson, ici, je ne parle pas du terme générique de chanson, de
cette forme d'art profane à la fois populaire et savant qui a parcouru
les siècles, principalement anonyme (de Clément Jannequin ou de John
Dowland à Béranger, à Jean-Baptiste Clément et jusqu'aux chansons de
14-18), mais bien de cette forme annoblie de chanson - dès les années
1930, avec Trenet, puis dans l'explosion des années 40 et 50 - annoblie
par la notion d'auteur (c'est à dire à une époque où l'industrie du
disque, se developpant, en avait besoin - besoin qu'elle ne
ressent plus tant depuis les années 70, nous dirons qu'elle s'est
recentrée sur son "corps de métier", vendre), empruntant à la
littérature sa mythologie hugolienne ou rimbaldienne, c'est selon...
Edité le: 12 février 2007 21:01
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
01 juin 2006
Et un kaleidophone...
Une première partition texte :
Plus on vieillit
Plus
on ne sait rien
Les choses qu'on croyait vraies
Disparaissent
Plus
on vieillit
Moins on en sait
Est-ce donc pour cela
Que l’on
s’enfonce en soi
Qu'on s'immobilise
peu à peu
Comme
dans une chambre noire
On cherche des repères
Reflets
reflexes reflexions
De vieilles impressions
Des rêves des rêves
des rêves
Des révélations
Et quand ça vient
Quand
ça vient on se dit :
Plus on vieillit
Plus on ne sait rien
Les
choses qu’on croyait vraies
Disparaissent
Où donc est la
rivière
Où je plongeais les pieds
Etant
Enfant
Edité le: 21 juin 2006 13:16
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
19 juin 2006
Et deux kaleidophones, deux
Une deuxième partition texte... (et bientôt les premiers brouillons sonores dans section podcast du blog...)
Des mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots
dans le noir
Ce que l'on est
Des éclairs de passage
Sur
l'eau de la nuit
Des éclairs de passage
Ce que l'on est
Des
mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
L'amour
enfoui
L'anaphore des regrets
Qui brûle dans la nuit
Et
l'anaphore des regrets
Ça ressemble à
Des mots dans le
noir
Des mots dans le noir
Ce que je suis
Des mots dans le noir
Chuchottés
Ça
ressemble à
La tragédie de la jeunesse
Ce qu'on se dit
L'espoir
au fond de la boîte
Sous un tas
D'autres affaires
Ça
ressemble à
Des mots dans le noir
Des mots dans le noir
Ce
que l'on est
Edité le: 21 juin 2006 13:17
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
21 juin 2006
Et trois kaleïdophones, trois...
Base d'un kaleîdophone d'un jour comme un autre...
Je ne veux pas d'une vie sans rêves
Je ne veux pas d'une vie
sans musique
Rêver rêver rêver me sert
Le matin à
me mettre debout
Sinon sinon à quoi bon
A quoi bon
Le
matin quand on se réveille
On se retrouve dans le même rêve que
l'hier
Autant avoir fait qu'il soit bon
Sinon c'est un peu
qu'on
n'y peut rien
Vienne le jour sans soleil le jour d'hiver
Divers
d'avant l'été
J'ai mes provisions
De ce qui aurait pu
être
De ce qui aurait pu
Avoir
été
Mise à jour des widgets T.L.B
Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...
Catégorie: chansons (en général), chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, l'Homme Ordinaire, les Animots, nouvelles, poeting, Videos
03 juillet 2006
Un premier brouillon audio
Un premier brouillon audio est disponible ici à partir de ce texte là... Je répète : brouillon pour que les remarques sur les déséquilibres sonores ne pleuvent pas... ;-) Ce n'est pas encore un kaleïdophone, mais la base sur laquelle il s'établira... ou pas...04 juillet 2006
Un deuxième brouillon...
Ça va vite... Un deuxième brouillon audio est déjà disponible, ici,
à partir du premier texte fini de la série, que vous pouvez trouver
encore là...
Pour le contraste, ironique, une image...
05 juillet 2006
Un quatrième K...
Avec l'enregistrement du disque de William Lecomte la semaine prochaine
je n'aurai pas le temps. Alors je me précipite. Comme on dit en chimie.
Voici un quatrième texte de kaleidophone, inachevé encore (mais quand
même plus que le troisième publié). Je me suis attaqué à sa musique ce
matin. Et cette fois-ci encore, attaquer est le mot. Comme on dit en
chimie.
Un dernier tour de clé
Pour sceller le destin
Un
dernier tour de clé
Je descends pour vivre
Au jour le jour
La nuit à la nuit
Faire de ma vie le
détour de ma vie
le détour
Qui me permettra de
revenir
Nulle part.
07 juillet 2006
03 août 2006
Un canteur, qu'est-ce que c'est ?
Depuis que je me suis lancé dans l'élaboration de kaleïdophones
(course coupée par le disque de William Lecomte, puis par un
déménagement) je me demande comment nommer celui qui les chante - car
s'il est entendu qu'un chanteur chante des chansons, comment appeler
celui qui chante des kaleïdophones ? "Kaleïdophoneur" ou
"kaleïdophoniste" ont rapidement été abandonnés... Trop longs. J'ai bien
pensé à "kaleîdofauteur", pour la faute, ou pour auteur, mais il tombait
sous le coup de la même complication. Par digressions successives je me
suis mis à rêver à une catégorie "Cacophoniques", avec des cacophones
qui seraient en quelque sorte des kaleïdophones ratés mais dont
l'intérêt pourrait être suffisant pour être transformés en ordinaires
chansons - des recyclables si l'on veut, comme la plupart des sentiments
en ce moment explorés par cette dernière. Puis, l'idée est venue : celui
qui porte les kaleïdophones... c'est un canteur, bien
entendu... entre conteur et candeur... et revenant à l'étymologie du
chant (pardon du cant...) Un canteur est donc un chanteur de canson
(pardon... de kaleïdophones, évidemment)...
18 septembre 2006
Mataphysique, pataphysique, rataphysique et ratatouille...
Parfois je rêve de pouvoir affilier mes travaux (poeting,
mais surtout animots
et kaleïdophones)
au Collège
de Pataphysique. Pour mémoire, on se rappelle que "la
pataphysique est à la métaphysique, ce que la métaphysique est à la
physique"... Je vise la "sous-commission de l'Ordinaire et du Petit
Extraordinaire", bien evidemment... Pour le reste, je jeterai bientôt
sur le papier les statuts d'un Syndicat des Oppressés de la Métaphysique
(le S.O.M, ou la S.O.M, le genre est encore indéfini, quoique "un" petit
S.O.M me tente bien). Puisque son objet est de ne servir à rien, on aura
l'occasion d'en reparler plus tard. Ou pas...
(Illustration
tiré des Bibelots du Collège...)
Edité le: 29 septembre 2006 15:40
Catégorie: Kaleïdophonies, les Animots, poeting
27 septembre 2006
Les nuages
Parlant de partitions-textes, concernant les kaleidophones, voilà le
dernier, le plus proche à ce jour de la destructuration souhaitée -
chacun des modules, tercets, ou autres, pouvant s'engrener dans un ordre
improvisé - avec, en plus l'intention que certaines syllabes puissent
être entendues de diverses façons - ce qui convient bien aux formes
devinées des nuages. Quant à la mise en musique, vous pourrez en
entendre le premier brouillon très vite...très rock, les nuages... (Le
plus dur est fait, et il ne me reste qu'à le "canter" dit le canteur qui
décante...)
Regarde le front contre la vitre un peu
Le
pays le pays sage
Des nuages
C’est l’esprit du voyage
Moi-même
nuage
Moi-même voyage
Echaffaudage de l’air du temps
Iles
continents mappemonde
Ö bâtiments de l’univers
Voilà
l’ultime bout du monde
La rivière aux berges
Du présent
Cette
laisse d’écume
Qui se transforme encore
Regarde ce
sont des vaisseaux qui chavirent
Les chameaux bosselés
D’un
désert bleu
Montagnes écroulées
Dressant les
profils perdus
De l’amour passagère
A
l’église du ciel ouvert
Au tournant d’une rue
brèves
passantes
Beautés entrevues
C’est l’esprit du voyage
Moi-même
nuage
Moi-même voyage
En vrai la fuite est intérieure
Elle
ressemble au passage du temps
Et moi ne serais-je jamais plus
Qu’un
peu d’eau dans une coupe de sable
La pluie qui me fait
Quand
auront passé ses reflets
Que viendra-t-elle nourrir
Si
c’est le cas
A l’arrivée
J’aurais passé ma vie
à
la rêver
J'aurais passé ma vie
Nuages
29 septembre 2006
La musique des nuages
Vivement que des musiciens remplacent la machine... Mais vous pouvez en entendre les premiers echos ici... Commentaires et remarques bienvenus...18 octobre 2006
Monomanie
Bon je sais ça devient monomanie... Je reviendrai bientôt à mes animots,
ou aux mouvements d'humeurs et du monde, mais là, c'est encore un
kaleïdophone... Comme je me suis embarqué dans la composition de 24
d'entre eux (12 "electro-rock", 12 acoustiques retenus) il faut bien
avancer... En voilà, disons, la base d'un autre... Il est amené à se
developper encore, en texte comme en musique...
Pourquoi
l'esprit se maintient-il dans la tourmente
Semaine après semaine
Pourquoi cette pâture humaine je n'arrive pas
à m'y faire
L'infini
qui nous prend
N'est pas une synécure
Pas même un
rond dans l'eau
Les trâces que nous laissons
(Ceci est bien entendu la trame du kaleïdophone, sans sa structure obsessionnelle... Le plus simple serait ici de reprendre "Je n'arrive pas à m'y faire" ou "Je n'arrive pas" et de moduler ce refus, que j'entends enfantin et pataphysique, dans différents contextes... Mais j'hésite encore, et ouvrir une autre thématique, jouer du contraste, me tente également... Quelque chose comme "Un autre jour / Demain peut-être / Plus loin encore"... A voir...)
09 novembre 2006
S'il m'en faut 24, accélérer la cadence...
Faute de pouvoir mettre en ligne le second des kaleïdophones "rock", pas
encore suffisamment au point (mais dont la partition texte a déjà été
publié, là)
un texte en cours...
(Une remarque encore : en termes
kaleïdophoniques, nous ne parlons plus de couplets, mais de retours,
plus de refrains, mais d'air. L'air de celui-là (sa structure
obsessionnelle) viendra avec son titre... "Plein jour", donc...
Dans
la salle d’attente je vois
bien qu'elle tremble - elle vibre
Comme
si elle s’apprêtait déjà
A tout faire
disparaître avec elle
La lumière électrique
Dans
l'ampoule nue
Son filament
Finalement
ressemble
à la beauté toute nue
Quand la beauté se ressemble
Et
qu’elle délaisse son modèle
de ciel étoilé
Derrière
son plein jour
La lumière électrique
Dans
l'ampoule nue
ressemble à ma vie
Derrière
son plein jour
vibre tremble bourdonne
Plein jour
Dans
cette salle d’attente
Ciel étoilé
16 novembre 2006
La force des choses
Une pochade musicale, avec un texte pessoesque pour ce nouveau kaleïdophone.
J’ai souvent ressenti
Par la force des choses
Un
étouffement
De n’avoir qu’une vie
et
parfois même pas
Je me suis souvent dit
que c’était
comme
d’être enfermé dans une pièce
Quand on entend le
bruit des voisins
Comme d’être enfermé
Alors
qu’on voit par la fenêtre
D’autres pièces
éclairées
parfois mieux rangées
Et parfois moins bien
Tout est
question de chance
Histoire de goût et d’imagination
Il
y a tant de goûts que je suis
bien incapable d’imaginer
Et
ça me manque
J’ai souvent ressenti
Par la force des
choses
Un etouffement
Lorsque les possibilités de vie
Que
je ressens
en moi par la force des choses
Sont infinies
10 décembre 2006
Les abyssales
C'est un texte dont l'idée m'est venue en lisant un poème d'Emily Dickinson... Quiet dust were Gentlemen and Ladies... J'en ai fait mes abyssales, de ces poussières... Pour tenter d'expliquer la disparition avec des images d'enfant... L'air du kaleïdophone (Qui sait ? ou Qui c'est ?) est d'un placement encore un peu fragile quand je le chante (mais en jouant cela finira bien par venir, qui sait ?)
Ces paisibles poussières
Poissons d’or dans le bocal d’un rai
de lumière
Ce furent un roi et son palais
Un amoureux son
amoureuse
Une amoureuse son amoureux
Qui sait ?
Ces
paisibles poussières
Etoiles tournoyantes au souffle d’un
battement de paupière
Ce furent un pape avec son âne
Qui
sait ?
Colliers éparpillés
de l’instant qui s’en va
Constellations
indécises du moment qui vient
Grains de beauté de l’été
Sous
la vitre du salon
Vif-argent ou neiges grises
Qui sait ?
Ces
paisibles poussières
Sable soulevé sous la vague ou le vent du
désert
Ce furent une ville et ses jardins
Qui sait ?
Ces
paisibles poussières
A la fois nonnes de cendre et danseuses
légères
Ce fut qui fut et ce qui sera
L'empereur et le
mendiant
Qui sait ?
Un amoureux son amoureuse
Une amoureuse
son amoureux
30 décembre 2006
F for Fake
Cela fait quelques temps déjà que je pense faire des chansons (pardon
François, des kaleïdophones) comme un pommier fait des pommes, ni plus
ni moins. Que ces pommes tombent au pied de l'arbre, ou qu'elles soient
mises en cagettes au fond m'importe peu. Cela se double en moi d'une
conviction lointaine, celle que l'on vit une époque de révolution
(équivalente à celle vécue en fin de moyen-âge) des rapports de
l'individuel et du collectif. Il fut un temps où l'artiste ne signait
pas ses tableaux - puis un temps où par même économie il se mit à les
signer. Peut-être vivons-nous selon le cycle inverse, et que la
germination anonyme de cathédrales (diffuses ici, ou virtuelles,
profanes pour la plupart) a pris le pas sur les notions classiques et
romantiques d'auteur, de génie connu ou méconnu. On n'envoie pas des
hommes sur la lune à soi seul, on n'invente pas un Internet à une
tête.Tous les débats actuels concernant les droits d'auteur, les sites
d'intelligence participatives du web 2, les crises de l'art et du cochon
s'articulent dans cet espace mouvant où l'on ne sait plus exactement qui
dit, ou qui fait, avec quoi on le dit, avec quoi l'on fait. La musique
comme l'esprit de l'époque marche par samples, par échantillons, par
recompositions, par collages, par faux-semblant aussi, reprises plus ou
moins conscientes. Il y a presque quarante ans, Orson Welles, dans "F
for fake", le dernier film qu'il a pu monter, et achever, prenait
comme sujet de documentaire un faussaire virtuose (qui vous torchait un
Modigliani, un Picasso ou un Matisse en une matinée, et qui les faisait
acheter disait-il par les plus grands musées du monde) : il finissait
par cette note toute à la fois mélancolique et ironique... de l'artiste
à la fois charlatan et magicien, et par cet echo...
(Nota
: j'ai appris depuis que les toiles de Elmyr
de Hory (le faussaire du film) étaient maintenant très côtées,
au point de se vendre aussi chères parfois que les originales...;-)
Edité le: 21 octobre 2007 11:10
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies, Videos
06 janvier 2007
Un premier kaleïdophone d'amour
(Nota : ces articles sont à lire dans
leur chronologie - en cliquant ici
par exemple)
Un petit texte.En kaleîdophonie comme en chanson
l'obsession amoureuse est le creuset du gueuloir. Cela donnera ça :
On
ne sait jamais
Dis-moi combien tu m’aimes
Toujours la
même rengaine
Dis-moi combien je suis profond
Profondément
réel
La même rengaine
On ne sait jamais
... et rien de plus.Par ailleurs, la musique, en préfabriqué bien sûr, est déjà prête.
08 janvier 2007
Un sixième brouillon audio
Un sixième brouillon audio est en ligne, que j'hésitais à publier...
Vous le trouverez là...
tandis qu'ici il n'y a qu'une illustration pour ne rien dire...
11 janvier 2007
Un septieme brouillon
Une septième ébauche audio est disponible... là...
Mais surtout, pour fêter la nouvelle année, vous trouverez l'écoute et
le téléchargement gratuit des titres enregistrés de Monsieur Paul... ici...
03 février 2007
Partition-texte...
(Nota : ces articles sont à lire dans
leur chronologie - en cliquant ici)
Le
prochain kaleïdophone se déploiera sur cette partition là :
Je suis assis
Devant ma porte
Et je m’efforce
De ne penser à rien
Voyons voir
Je regarde le mur
L’escalier par la fenêtre
La ville
se dédoublant
Dans ses reflets
Voyons voir
La lumière du jour l’instant d’avant
La lumière
du jour l’instant d’après
La lumière
Voyons voir
Il faut parfois attendre
Longtemps
Pour que le
réel vienne se prendre
A cette souricière
12 février 2007
16 février 2007
Un deuxième kaleidophone interactif (et neuvième brouillon)
(Nota : ces articles sont à lire dans
leur chronologie - en cliquant ici
par exemple)
Cette fois-ci, l'idée n'est pas simplement de
faire chanter et d'enregistrer les voix du kaleïdophone en ligne, comme
pour celui-là,
mais bien de vous faire écrire, selon vos humeurs, votre propre
kaleïdophone. Le principe en est simple : faites une liste de 28
adjectifs, des adjectifs de 1 à 2 syllabes (pour faire simple
rythmiquement), en évitant les rimes (ça plomberait le tout), des
adjectifs caractérisant - par exemple - des traits de tempérament qu'on
vous reproche, ou pas, ou des déterminants sociaux dont vous souffrez,
ou pas. - Vous pouvez même saler le tout avec ce que vous auriez voulu
être. - Rajoutez à la litanie en employant "Je ne suis pas si..." Bien
entendu, la partition-texte change selon l'humeur. Le mien, enregistré
aujourd'hui, premier essai que j'affinerai sans doute, vous pourrez
l'écouter là
dans la soirée (ou demain, si je n'ai pas le temps de le publier ce
soir). Il donne pour l'instant quelque chose comme ça :
Je ne suis pas si tendre
Je ne suis pas si sombre
Je ne suis
pas si bref
Je ne suis pas si clair
Je ne suis pas si riche
Je
ne suis pas si cloche
Je ne suis pas si simple
Je ne suis pas si
sûr
Je ne suis pas si joueur
Je ne suis pas si franc
Je ne
suis pas si maigre
Je ne suis pas si gros
Je ne suis pas si vieux
Je
ne suis plus si jeune
Je ne suis pas Sisyphe
Je ne suis pas si rond
Je
ne suis pas si cruel
Je ne suis pas siffleur
Je ne suis pas si
sucre
Je ne suis pas sirop
Je ne suis pas si moche
Je ne suis
pas si beau
Je ne suis pas si fort
Je ne suis pas si perdu
Je
ne suis pas si grand
Je ne suis pas si petit
Je ne suis pas si
profond
Je ne suis pas si lourd
(Final facultatif : Je
n'habite pas Passy
ni Massy-Pa
laiseau...)
Une
thématique très "ordinaire" non ?
05 juin 2007
On a beau dire
Trois nouvelles partitions-textes pour nos kaleïdophones.
Voici la première. Pour rendre l'article une nouvelle fois participatif,
voici les règles : après le "On a beau dire" qui
nous sert de refrain (d'air, en termes kaleïdophoniques), placez deux ou
trois proverbes, un ou deux dictons, que vous déformerez convenablement
; entrelacez l'ensemble d'une ou deux inventions de votre goût, rappelez
l'actualité, les débats sans conséquences sur la marche du monde -
souvenez-vous s'il le faut de l'époque où vous le refaisiez, si vous ne
le refaîtes plus. Et bien sûr, évitez autant que vous pouvez la rime.
Pour ma part, cela donne ça :
On a beau dire on a beau
dire
Il n'y a plus de saisons
Ce n'est jamais la fin de tout
Même
les désastres continuent
On a beau dire on a beau dire
Le
mieux est l'ami du rien
Il n'y a pas de preuves
Il n'y a que des
épreuves d'amour
On a beau dire on a beau dire
Il fait
beau
On aimerait bien savoir
Comment tout cela va
finir
On
a beau dire on a beau dire
Le diable a de bonnes bottes
Puisque
l'enfer est pavé
Le bonheur est un plat qui se mange tôt
On
a beau dire on a beau dire
C'est l'intention qui compte
Coeurs
de cire n'ont point d'oreilles
On a laché la proie de l'ombre
On
a beau dire on a beau dire
Il fait beau
On aimerait bien savoir
comment
tout cela va
finir
On a beau dire on a beau dire
Autant
dans un violon
Autant demander à l'océan
de retenir ses
marées
on aimerait bien savoir
comment tout cela va
finir."
la
mise en musique est en cours. Bien. A vous...
30 juin 2007
Ce sera bien ce sera
(Nota : ces articles eux aussi seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici).
Nouvelle partition-texte, nouveau kaleidophone. Et vivement le temps de
la musique revenue.
Un autre jour demain
peut-être
Ou
plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera
Il y aura
des
tournesols à n'en plus finir
des instants de grand hasard
qui
ressembleront à des miracles
des murs tabassés de soleil
derrière
leurs roses trémières
Un autre jour demain
peut-être
Ou
plus loin encore
Ce sera bien
Ce sera
Il y aura
des
fruits et des poissons sur la table
et quelques verres de vin
pour
accueillir les copains
les étoiles pétilleront sous les vitres
Les
nuits vagues
Un autre jour demain
peut-être
Ou plus
loin encore
Ce sera bien
Ce sera
Un autre jour demain
peut-être
Ou plus loin encore
Ce sera bien
Le goût du
jour
03 septembre 2007
La mine de soi
Bon, voilà la rentrée, avec son temps de coutumes. Retour à Paris,
retour au charbon, à la mine de soi. Quelques bonnes nouvelles au retour
: les copains de Lala
ont vu leur émission diffusée sur Arte, et j'espère qu'on va se bouger
pour les faire entendre ; Jo Duchêne, après Reykjavik (voir ici)
est en passe d'organiser une belle exposition avec le concours de la
Mairie de Paris (beaucoup plus simple s'il faut s'y rendre); le disque
de William Lecomte (voir là)
sort enfin, courant septembre; le projet de Lucien
Z. semble avancer, avec résidence et compagnie - je vous en
reparlerai ; et quant à moi, profitant des quelques jours de pluie
récoltés ici ou là au mois d'août, j'en ai profité pour mettre au point
une sorte de "mini-traité contre la rime dans l'expression
musicale populaire", que je publierai bientôt sur ce blog, en
compagnie de la "verberisterie" de mes animots
compilés (autant en profiter : la "dramatique"
s'est vu téléchargée presque 70 fois cet été, tandis que mon recueil
de textes de chanson a fêté son deux centième téléchargement). J'ai
pu également mettre en musique trois ou quatre kaleïdophones (dont celui-ci,
dont vous trouvez la partition texte là)
: même remarque que d'habitude, vivement les vrais musiciens... Cet
automne sans doute. Mais par ordre d'importance, la rentrée, c'est celle
de mon fils. Je viens de l'accompagner. Au CP. La stupéfaction du temps
qui passe vous savez... Cliquez pour grandir...
19 septembre 2007
La course à l'échalotte
Si je devais faire le point, depuis maintenant un peu plus d'un an que
je me suis lancé dans mes kaleïdophones, sur les dix publiés, je
retiendrai dans l'ordre le brouillon 4 des
nuages, le brouillon 8 de Voyons
voir, le 5 des Abyssales,
le 2
pour son texte, et les deux kaleïdophones 7
et 9
pour leur principe "participatif". Le 1
et le 10
pourraient être mieux réalisés, mais dans le cadre d'un enregistrement
avec musiciens j'aimerais les retenir. Avec les quatre en cours de
réalisation, j'arriverai à douze avant l'hiver. Mais avant cela, sera
sorti (à l'instar d'un "mini Traité Européen" imaginé par un mini
Président) un "Mini traité contre la Rime dans l'expression
musicale populaire", travail abolument indispensable au vu de la
marche du monde ;-) n'est-ce pas...
source
www.telerama.fr)
27 octobre 2007
Traité contre la rime... Fallait Lozet...
Une petite note avant un départ nécessaire... Les notes du "Traité
contre la Rime dans l'expression musicale populaire" ont été publié
ce mois-ci dans la revue d'Arcadi...
Et pour ceux qui n'ont pas la chance de la recevoir, cette revue, je
vous les mets aussi, ici,
ces notes, sur le serveur, avec les autres publications, à discrétion...
Et dans l'attente de commentaires...
31 août 2008
Japon et autres rêves
Bien, une nouvelle entrée pour une rentrée nouvelle. Si tout se fait
dans l'imaginaire les douleurs dont on s'habille finissent par l'être
aussi. Elles qui avaient un poids si réel, les voilà aussi illusoires
que l'étoffe dont nous sommes faits. Et à rebours, les projets que l'on
forme finissent par prendre corps, à un moment ou à un autre : words,
words, words... Tout est là. Alors, une dernière rafale de nouvelles
pour ce blog qui va prendre fin - du moins sous sa forme actuelle : un
nouveau site prendra sa place, plus "nouvelles techno", plus interactif,
plus "Web 2.0", beaucoup plus axé autour de la création de kaleïdophones
("participatifs" bien sûr). L'occasion de commencer à pratiquer cette
création collective lancée à l'aveuglette il y a deux ans. Au fait :
deux au moins de ces kaleïdophones vont être créés à Kyoto le 9
septembre prochain, en vrai, avec de vrais musiciens pas virtuels du
tout : l'occasion pour moi si une connexion se présente d'un reportage
quotidien, de là-bas, de si loin, et de chercher pourquoi pas à
présenter le concert de Wasa
(où je fais une apparition) en video ici même, sinon en temps réel, pas
le temps, mais au plus proche du rêve d'ubiquité que nous offre
l'Internet.
Pour
revenir au site, à part les billets théoriques sur la
rime, les canteurs et les kaleïdophones, vous pourrez certes trouver
le développement d'une théorie nouvelle, dite des "micro-chansons", mais
à proprement dire vous ne trouverez plus ici qu'une tentative de recueil
de textes et de voix selon les règles kaleïdophoniques les plus
strictes. Une sorte d'Ouchanpo (d'Ouvroir de Chansons Potentielles) si
vous préférez... Par coquetterie seules subsistera du blog actuel la
section "Animots"
(compilés en un volume, une verberisterie) tandis que le Podcast
sera consacré à la réalisation de la dramatique radiophonique "La
Luciole" (dont trouverez le texte ici).
Peu de billets d'humeurs, sinon que nous ferons une place à
l'élaboration du scénario du Tome 2 de Sports Urbains (vous avez un
extrait, trop court, du tome 1 par là)
que nous nous apprêtons à mettre en route avec Christian Passera. Et
pour le reste, que sera sera...
Edité le: 07 septembre 2008 8:27
Catégorie: chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, les Animots, nouvelles, Videos
19 septembre 2008
This the end...
Voilà, c'est ici que finit ce blog, sous sa forme actuelle. Plus de
trois ans déjà. Dans un premier temps seront laissés en place les
catégories principales, les liens vers les nouveaux kaleidophones,
vers les nouveaux animots,
vers les publications,
à travers ce billet, ou par de savants clics sur les catégories dans la
colonne droite de cette page. Il vous faudra découvrir aussi le lien
caché vers le site de l'Homme Ordinaire, aussi. Puis viendra le site
"Web 2", interactif, pour une expérience de création collective, anonyme
et ouverte.
Pour moi, je veux retenir ici les copains qui s'y
sont souvent retrouvés et continuer, le temps que se mette en place
technologiquement ce projet de kaleïdophones ouverts où nous pourrons
enregistrer les voix des "intervenautes", récuperer leurs textes sur les
contraintes "Ouchanpesques" (rappelons que l'Ouchanpo est bien entendu
"l'Ouvroir de Chansons Potentielles"), et dédier le podcast à des
créations sonores inédites sur le web (cette dramatiques
radio comprise, enfin !), continuer de mettre en avant quelques
titres, comme Voyons
voir (créé sur scène à Kyoto la semaine dernière), Les
Nuages, On
ne sait jamais, Je
ne suis pas si ou les
Abyssales - de mettre en vitrine Les
Notes pour un Traité contre la Rime dans l'Expression musicale populaire,
et le recueil inachevé des Animots.
Et bien entendu, toujours ce disque de L'Homme Ordinaire, que vous
pouvez commander ici,
ou que vous pouvez trouver sur Itunes, là.
Tout
a une fin. Tout recommence.
et pour suivre l'évolution des animots...
Edité le: 28 décembre 2008 17:20
Catégorie: Kaleïdophonies, les Animots, nouvelles