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30 août 2005
Le site est ouvert...
Bon, loin des fausses polémiques, le site de l'Homme ordinaire, des
chansons de François Loz(e)t, ouvre aujourd'hui, disons, est opérationnel
aujourd'hui. Quelques liens encore à compiler pour un faire une plateforme
ouverte, et le tour sera joué. Le podblog, pour l'instant cantonné à
diffuser et à publier des archives sera bientôt la plateforme de mise en
oeuvre d'une fiction sonore au départ destinée à la radio. On va tout
tester, postez-nous vos commentaires.
Catégorie: chansons (en général), humeurs, japon, l'Homme Ordinaire, nouvelles, poeting, Videos
30 octobre 2005
L'heure d'hiver, et divers...
Inaugurons une nouvelle rubrique avec l'heure d'hiver. Une rubrique de
découverte chanson, ou de réflexions autour de la chanson. Aujourd'hui,
avec le décalage horaire, une découverte nocturne, le poème
"Beautiful ground" chanté (et typographié) du groupe californien
"
Grandaddy"... Bonne écoute !
04 novembre 2005
Co-occurence
Le 10 novembre, je sais bien, c'est un soir Homme ordinaire (François
Lozt, Alexis Drossos) au Connétable... Mais vous voilà devant l'embarras
du choix... C'est aussi une soirée Lala (Julie Gasnier-Daniel
Valdenaire) sur la péniche Antipode... Lala, on les aime bien... Ils
viennent d'enregistrer pour une compil du copain Ignatus, avec Albin de
la Simone et JP Nataf en invités de luxe... Je vous laisse ici leur
flyer, et un extrait de titre... Histoire de découvrir ce que la chanson
a de beau quand elle se cherche de nouvelles voi(e)x..
14 novembre 2005
Rêver sous l'orme
Ou le rêve de dessous de l'arbre : "Yume no ki no shita de"... Une chanson
estivale... Rendez-vous sous l'orme... Et la raison du peu de blog de la
semaine passée : les pré-enregistrements du disque de Wasaburo Fukuda ont
commencé. Il fallait que tout soit fini pour ce soir : c'est fait. Une
petite mise à plat, pour la seule chanson chantée en japonais des quatre
titres déjà enregistrés. Pré-écoute, avant les séances d'enregistrement de
début décembre...
27 décembre 2005
Wasaburo... Charles Cros ?
Je me suis donc absenté quelques temps de l'écriture, investi par le
disque de Wasa. A trier les prises avant mixage, à faire les montages,
les ajouts de son, à opérer quelques mutations électroniques nécessaires
(ou non, en tout cas, essayer me rassure), je pouvais m'attendre au bout
de quasi un mois à une saturation, à une envie d'écouter autre chose -
sauf qu'il m'arrive encore d'être pris par le jeu des musiciens, et par
l'interprétation de Wasa. Je sais qu'il faut que je serve au mieux ce
qui s'est passé là-bas. Et en quelque sorte, c'est à mon tour de jouer,
et d'avoir le trac : car il y aura dans ce disque, quoi que j'aie pu
penser du répertoire imposé, des versions de référence, où l'on
redécouvre le texte, où on le ré-entend reprendre du sens - Maladie
d'amour notamment, chantée en direct, et immédiatement ressentie par
tous dans le studio comme un petit bijou. Ce fut au point que je testai,
sur l'instant, comme ces témoins ordinaires pris à l'intérieur d'un
évènement qui les dépasse, la caméra embarquée sur mon téléphone
portable :
Deux
vignettes, qui ne permettent peut-être pas de se rendre compte que la
chanson revisitée a pris avec Wasa une dimension qui n'existait pas même
dans la version originale, un pathétique, une élégance... Seul le regard
du lointain... Enfin... Si je me laissais aller à rêver, je présenterais
bien ce disque à l'Académie Charles Cros... Cela irait bien à Wasaburo...
Edité le: 31 décembre 2006 9:35
Catégorie: chansons (en général), japon, Videos
04 janvier 2006
De la résistance esthétique...
Ce n'est pas la mise en parenthèse (voir ici) de l'Homme Ordinaire qui arrêtera l'activité du site... Il y a quelque chose de militant dans ces activités-là... Une résistance esthétique, une bravade de dessous le manteau en quelque sorte... Je vais donc me mettre au service de personnes dont j'aime le travail... Vous tenir informés des actualités de Lala, de la production du disque de William Lecomte (un super pianiste dont nous aurons l'occasion de jaser), production dans laquelle nous nous lançons ce mois-çi, et bien sûr, bien sûr de la sortie du CD de Wasa au Japon le printemps prochain... Le tout entrecoupé d'humeurs, d'animots, de découvertes musicales, d'echos divers et de revues de presse électronique... Et voilà : le premier Lozt Blog is lost, vive le T.L.B...
20 janvier 2006
Premier disque a 79 ans : Cast King
Une découverte sur le web encore, une voix... Celle de
Cast King, songwriter de 79 ans... sortant son premier disque... Ça fait
penser un peu à Johnny Cash, ses derniers disques "Américan
man"...(Après renseignement, c'est sorti chez
locust music, une boîte de Chicago apparemment, et assez intéressante dans
ses choix...)
PS : une chanson c'est finalement pas beaucoup plus que ça : une ligne
mélodique et un texte, et quelque chose qui révèle la proportion de
chant d'oiseau qui existe à l'intérieur du langage humain. Notre langue
de volière... commune, au fond...
06 février 2006
Journal du Tout-venant
Je ne me souviens plus de la première fois où j'ai entendu cette
expression : celle du "Tout-venant"... lancé dans les préparatifs de
production de l'album de William Lecomte, ainsi que dans les démarches
de sortie en France de l'album de Wasa, la construction des sites de
Lala... quelques infos du tout venant à l'esprit, jetées pèle-mêle... En
février, vous pourrez découvrir ou retrouver Lala sur la compilation
"Ketchup et Marmelade" initiée par Radio-Nova (je crois) et mise en
oeuvre par le copain Ignatus... (Nota : pour les liens, je reviendrai
plus tard) . Le 26, les ex-potes de "Strange O" seront au Point-Virgule,
à 21h. De la bonne chanson, de tradition, et surtout de superbes
musiciens, faut pas se priver. (Quant au retour de l'Homme ordinaire...
A part ses écritures...C'est un autre puzzle à reconstituer...
J'ai posé une voix témoin sur un titre des Freebidou, un texte que j'aime
bien, même si j'ai d'ordinaire horreur des contraintes qu'impose une
musique composée d'avance...) Pour finir, allez faire un tour par
ici : c'est comme ça à mon sens que commence toute chanson...
20 février 2006
La musique, la mer, la copie et les plages privées...
La musique, c'est comme la mer. On connaît le refrain. La métaphore.
D'ailleurs si juste. Depuis l'apparition de l'industrie du disque,
c'est-à-dire, des possibilités de reproduction, à l'identique, des
plages et des paysages sonores, s'était mis en place un système qui en
valait bien un autre, où les possibilités d'admiration se monneyaient au
prix de la cire, du vinyle, et finalement du CD. A la fois ticket
d'entrée, et droit de possession, la rondelle. Les maisons de disque
avaient su créer avec cette monnaie des plages privées à leur mesure. On
leur louait le transat. On applaudissait au ressac. Maintenant que la
mer se révèle accessible, gratuite, naturelle après tout si l'on suit la
métaphore, pourquoi ne pas simplement payer le prix du billet de train
qui nous y emmène, à la mer, à la laisse maritime, au paysage spécifique
du découvreur... le principe du forfait... pour préserver les droits du
"créateur"... Le disque, en tant qu'objet, ne disparaîtra pas aussi
vite... Nécessité du concret... peut-être... Mais aussi du "bel objet",
de la carte postale de l'oeuvre écoutée... De la pochette... Une
collection de disque avec pochettes de luxe... oeuvre d'art tout
autant... C'est une idée...
Pour la pétition "Alliance
Public-Artiste" soutenu par l'Adami, la Spedidam et associations de
public, internautes et pas, c'est
ici...(Pour les autres, c'est sur le site de circonstance du Ministère,
genre "www.lestelechargements.com"...)
17 mai 2006
La reprise :
Le carnet de notes a été un peu délaissé ces deux derniers mois. Absence
de temps, courses de fond quotidiennes, sprint des débuts et fins de
journée - le sport méconnu de vivre, les suffocations ordinaires de la
réflexion... J'ai tout juste eu l'occasion d'emmagasiner quelques
dizaines d'animots supplémentaires, au hasard d'une pensée ou d'un
trajet de metro, et je vous en ferai bientôt part. Mais j'ai surtout
repris le travail d'écriture et de composition d'un nouveau répertoire -
pour moi nouveau : et ce n'est plus de la chanson, archaique et par trop
indépassable, c'est de la "kaleidophonie". Vous aurez
donc l'echo de ces kaleidophones au fur et à mesure des brouillons
sonores dans la section podcast de ce blog, et vous hériterez ici de
leur évocation et justification théorique, ainsi que de leur partition
"texte"... Vers libres, poesies du babil enfoui de la conscience, la
répétition et ses variations libérant du système fermé des
couplets-refrains... Pour vous donner des indices... Très poeting isn't
it ? Comme cette fameuse image d'Escher, n'est-il pas ?
Edité le: 24 octobre 2006 19:19
Catégorie: chansons (en général), humeurs, les Animots, poeting
29 mai 2006
La kaleidophonie qu'est-ce que c'est ?
Je pars de loin. Je pars du constat qu'en chanson* au XXe siècle tout a
été dit et fait. Que des monuments se sont élevés, avec raison. De
Trenet à Gainsbourg, de Brassens à Nougaro, de Damia à Brel, de Ferré à
Boris Vian, de Prévert aux Frères Jacques, de Bobby Lapointe à Brigitte
Fontaine... On trouve tout, et surtout des chef-d'oeuvres, parmi
ceux-là. Quelle place pourrait-on encore tenir sous leurs poids ? Se
résoudre à parodier les plaisirs qu'ils nous ont donnés ? Refaire de la
chanson ? La chanson est morte, parce qu'indépassable. Mais la chanson,
c'est aussi - et bien souvent parmi eux - une forme, assez archaisante
des plaisirs poétiques : systèmes métriques réguliers, cette paire de
claque de la rime (comme la définissait déjà les surréalistes 80 années
plus tôt), ce retour de sabot du système couplet-refrain. Bien entendu,
ces maîtres-là en ont souvent tiré leur partie, et le retour et les
répétitions des refrains n'allaient pas sans une variation de sens, sans
une progression dramatique qui faisaient de leurs titres de véritables
bijoux : mais à s'y remettre, à se replonger dans la forme, cela devient
imiter - le pire étant que ceux qui s'y exercent ne s'en aperçoivent
pas. La chanson est morte, donc. Vive la kaleidophonie et les
kaleidophones...
La
kaleidophonie, ou le kaleidophone, est certes une forme particulière de
chanson* - mais une autre forme de chanson. Elle existe, existe déjà,
certes à l'état embryonnaire, au fond de chaque conscience. C'est le
babil ressurgi, l'angoisse première qu'il faut rassurer par la
répétition, le bégaiement de l'âme qui permet d'être soi. Ce sont ces
refrains insensés sur quoi tout en nous se fonde, et qu'il s'agit
maintenant de distinguer, de mettre en forme.
Au résultat, un
kaleidophone se fonde sur une partition "texte", texte sans rimes, sans
forcément de raison, un texte comme un motif, proche d'un monologue
intérieur dont les obsessions suffisent à créer la structure (un texte
donc, le plus "plat" possible, épuré, débarrassé du jeu de mot).
Musicalement, de brèves structures mélodiques tournantes dans contextes
harmoniques différents. Le tout haché dans un mixeur électronique. C'est
une figure de plus de l'indécision, très en phase avec l'époque, comme
les téléphones portables cherchent à éviter l'absence, le zapping des
télécommandes, ou les split-screens qui au cinéma paraissent éviter le
choix du montage.La chanson est morte je suis libre, je puis donc boire
tout mon saoul...
* Entendons bien : quand je
parle de chanson, ici, je ne parle pas du terme générique de chanson, de
cette forme d'art profane à la fois populaire et savant qui a parcouru
les siècles, principalement anonyme (de Clément Jannequin ou de John
Dowland à Béranger, à Jean-Baptiste Clément et jusqu'aux chansons de
14-18), mais bien de cette forme annoblie de chanson - dès les années
1930, avec Trenet, puis dans l'explosion des années 40 et 50 - annoblie
par la notion d'auteur (c'est à dire à une époque où l'industrie du
disque, se developpant, en avait besoin - besoin qu'elle ne
ressent plus tant depuis les années 70, nous dirons qu'elle s'est
recentrée sur son "corps de métier", vendre), empruntant à la
littérature sa mythologie hugolienne ou rimbaldienne, c'est selon...
Edité le: 12 février 2007 21:01
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
01 juin 2006
Et un kaleidophone...
Une première partition texte :
Plus on vieillit
Plus
on ne sait rien
Les choses qu'on croyait vraies
Disparaissent
Plus
on vieillit
Moins on en sait
Est-ce donc pour cela
Que l’on
s’enfonce en soi
Qu'on s'immobilise
peu à peu
Comme
dans une chambre noire
On cherche des repères
Reflets
reflexes reflexions
De vieilles impressions
Des rêves des rêves
des rêves
Des révélations
Et quand ça vient
Quand
ça vient on se dit :
Plus on vieillit
Plus on ne sait rien
Les
choses qu’on croyait vraies
Disparaissent
Où donc est la
rivière
Où je plongeais les pieds
Etant
Enfant
Edité le: 21 juin 2006 13:16
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
19 juin 2006
Et deux kaleidophones, deux
Une deuxième partition texte... (et bientôt les premiers brouillons sonores dans section podcast du blog...)
Des mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots
dans le noir
Ce que l'on est
Des éclairs de passage
Sur
l'eau de la nuit
Des éclairs de passage
Ce que l'on est
Des
mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
L'amour
enfoui
L'anaphore des regrets
Qui brûle dans la nuit
Et
l'anaphore des regrets
Ça ressemble à
Des mots dans le
noir
Des mots dans le noir
Ce que je suis
Des mots dans le noir
Chuchottés
Ça
ressemble à
La tragédie de la jeunesse
Ce qu'on se dit
L'espoir
au fond de la boîte
Sous un tas
D'autres affaires
Ça
ressemble à
Des mots dans le noir
Des mots dans le noir
Ce
que l'on est
Edité le: 21 juin 2006 13:17
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting
21 juin 2006
Mise à jour des widgets T.L.B
Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...
Catégorie: chansons (en général), chez Camille, humeurs, japon, Kaleïdophonies, l'Homme Ordinaire, les Animots, nouvelles, poeting, Videos
24 juillet 2006
A chacun son Johnny...
Pour se reposer un peu, si l'on veut, de nos obsessions kaleïdophoniques, une chanson, une video... Quand Johnny Cash est vieux, sa voix a eu le temps de se charger, de se briser et de se refaire... Ça s'approche très très près du beau... (Avant il faut l'avouer, il m'ennuie... Ce n'est pas Zappa,musicalement il en est loin, et politiquement loin aussi d'être futé... Ce n'est pas non plus la poésie mélancolique de Léonard Cohen, la générosité proteiforme de Ry Cooder, le génie d'arrangement de Tom Waits... Bon : il chante dans les prisons... Mais il ne s'en prendra jamais, comme l'autre génie farfelu, aux médiocrates, aux télé-évangélistes, aux faux-culs bénis et militaristes tutti frutti de l'amérique blanche : ce doit être pour cela qu'on l'hagiographise cash maintenant, le Johnny, à travers films et livres...) Mais là... Le texan s'efface, il prend l'accent... de l'universel... Aussi peu religieux que je suis... Ce qu'une simple chanson est capable de dire, quand ça a vécu : tout ce qui manque à nos "variétés", faut dire...02 septembre 2006
03 octobre 2006
Lala, Idiots, OPA...
Une petite brève pour vous annoncer le concert de Lala,
demain 4 octobre, à 20h30, à l'OPA
(9, rue Biscornet près de Bastille)... Avec le groupe IDIOTS
- que je ne connais pas... Mais les amis de mes amis... L'entrée est
libre, n'hésitez pas...
17 décembre 2006
Wasa, William, ici ou là
Un petit mot pour annoncer la mise en ligne de quelques pages web de
copains : le site français, sommaire, de Wasaburo
Fukuda (auquel je rajouterai sans aucun doute quelques pages de
présentation) mais qui a pour l'heure l'unique fonction de faire
connaître son disque (j'en avais déjà parlé ici
ou là).
Et celui, encore en construction, de William Lecomte, autour du projet
que nous avons enregistré cet été. Un site que vous trouverez d'abord ici,
puis là,
ce qui reviendra toujours au même. Demain, reprise de nos vocabulites.
Et d'ici fin decembre, trois ou quatre publications sonores de
kaleïdophones, comme François se l'est promis.
23 décembre 2007
Le chaînon manquant... et la vie continue...
La vie continue... Désespérante et merveilleuse... On continue de découvrir, on continue de rencontrer... Le soleil de cette belle journée d'hiver, vous avez vu ? Le chaînon manquant entre Billie Holiday et Madeleine Peyroux vous
connaissiez ? Karen Dalton, "white blues woman" admirée par Dylan (et
d'autres) est morte inconnue à New-York au début des années 90... Ecoutez
: tiré de l'album qui porte ce nom "It's so hard to tell who's gonna to love
you the best"... Une question qui en a brûlé plus d'un, plus d'une, une essentielle,
bien sûr...