« juillet 2006 | Page principale | mai 2006 »

01 juin 2006

Et un kaleidophone...

Une première partition texte :

Plus on vieillit
Plus on ne sait rien
Les choses qu'on croyait vraies
Disparaissent
Plus on vieillit
Moins on en sait
Est-ce donc pour cela
Que l’on s’enfonce en soi
Qu'on s'immobilise
peu à peu
Comme dans une chambre noire
On cherche des repères

Reflets reflexes reflexions
De vieilles impressions
Des rêves des rêves des rêves
Des révélations
Et quand ça vient
Quand ça vient on se dit :
Plus on vieillit
Plus on ne sait rien
Les choses qu’on croyait vraies
Disparaissent
Où donc est la rivière
Où je plongeais les pieds
Etant
Enfant


 

Posté par François à 16:22
Edité le: 21 juin 2006 13:16
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting

07 juin 2006

Vocabulite X

(Nota : ces articles seraient plutôt à lire dans leur chronologie - en cliquant ici, ou dans "à retenir", ou dans leur rubrique de catégorie...)
Dans le même esprit que "muzarder", "Muzée" plutôt que "musée" trop anodin, trop amusant.
Dans le même ordre que "trérrible", déjà cité, la "trégédie" - la tragédie est toujours très quelque chose (et surtout, en tant que genre "dramatyque" toujours très dite).
Dramatyque, je disais : pour éviter les tics et les tiques.
A l'heure électronique, j'ai pris l'habitude de signer certains mails "@mitiés" - pour le côté plastique de "l'arrowbase".
Le "menoncement" : quand on menace de renoncer.
Le procastinacteur bien sûr.
Celui qui passe "d'éttape" en "éttape" : le redoublement du "t" n'étant une étape.
Celui qui "nonacte" ou qui "nonagit" ses pensées.
Plutôt que la malédiction, la maldiction - faire comme si tout le malheur du monde provenait de sa maldiction, de la maldiction de tant de pensées "nonactées" dans tant de têtes.
Plutôt qu'avenir, et avant le ravenir déjà dit, revenir à l'à-venir (en tant que mot invariable, on écrira ainsi des à-venir, jamais de pluriel à l'à-venir quand on y pense, c'est toute la responsabilité du présent).
Plutôt que massacre, essayer bassacre, bassacrer.
Nurrir plutôt que que nourrir (trop proche de mourrir, pourrir etc)
Ivré plutôt que ivre : ivré à soi-même.
Le travil, le travail tel qu'on le considère. Le salaireux, comme on dit le taiseux.
Oxydent, plutôt qu'occident, à certains moments historiques.
Faire de "souffrir" un verbe du deuxième groupe (pour "Souffrissons", nous souffrissons, vous souffrissez etc) pour rendre sa part de frissons.
Et revenir à la vieille orthographe du pluriel de fou : foux (comme poux, hiboux, cailloux...)
Pareillement AmitiéX, pour le pluriel de certaines amitiés...

(Assuivre...)

Posté par Musil à 18:09
Edité le: 21 juin 2006 12:44
Catégorie: chez Camille, les Animots

18 juin 2006

Le rêve comme marque de fabrique

Pensée d'une nuit de dimanche. Je ressens, comme beaucoup, la gêne de n'être pas, de ne pas peser sur le monde. Cela m'a amené quelques fois à des forfanteries, des fanfaronnades dont je rougis encore à la seule évocation. (Cela m'a également permis, passant de projet en projet, de partir de rien pour arriver à des souvenirs, ce qui n'est déjà pas si mal.) Mais à revenir sur sur mes pas, je m'aperçois combien la discrétion que j'avais toujours tenue pour une qualité, une élégance morale, s'accordait mal avec cette quête prenante de celui qui cherche à peser, à n'être pas sans conséquences, bref, à être. C'est ainsi que comme beaucoup je me nourris de rêves. De rêves éveillés (ceussent de la nuit sont si souvent oubliés) qui ne sont pas des lots de consolation, pas des techniques compensatoires, pas des réécritures a posteriori d'occasions passées, mais des futurs pluriels impossibles à contenir en une seule vie - des possibilités, comme après le thème exposé les variations des possibilités mélodiques explorées par le soliste de jazz. (Immédiatement, coq à l'âne de ma conscience, me vient à l'esprit ces nanoguitares inventées par des physiciens, instruments qu'aucune oreille humaine ne pourra jamais entendre puisque jouant dans des fréquences dix fois supérieures au 20000 ou 25000Hz fatidiques : ce n'est pas parce qu'on ne les entend pas qu'ils n'existent pas - comme les rêves ou les hommes ordinaires, après tout.)


Source :www.futura-sciences.com

Posté par Fernando Soares à 19:09
Edité le: 19 juin 2006 22:16
Catégorie: humeurs, poeting

19 juin 2006

Et deux kaleidophones, deux

Une deuxième partition texte... (et bientôt les premiers brouillons sonores dans section podcast du blog...)

Des mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
Ce que l'on est
Des éclairs de passage
Sur l'eau de la nuit
Des éclairs de passage
Ce que l'on est
Des mots dans le noir
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
L'amour enfoui

L'anaphore des regrets
Qui brûle dans la nuit
Et l'anaphore des regrets
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
Des mots dans le noir
Ce que je suis
Des mots dans le noir
Chuchottés
Ça ressemble à
La tragédie de la jeunesse
Ce qu'on se dit

L'espoir au fond de la boîte
Sous un tas
D'autres affaires
Ça ressemble à
Des mots dans le noir
Des mots dans le noir
Ce que l'on est


Posté par François à 19:22
Edité le: 21 juin 2006 13:17
Catégorie: chansons (en général), Kaleïdophonies, poeting

21 juin 2006

Et trois kaleïdophones, trois...

Base d'un kaleîdophone d'un jour comme un autre...

Je ne veux pas d'une vie sans rêves
Je ne veux pas d'une vie sans musique
Rêver rêver rêver me sert
Le matin à me mettre debout
Sinon sinon à quoi bon
A quoi bon


Le matin quand on se réveille
On se retrouve dans le même rêve que l'hier

Autant avoir fait qu'il soit bon
Sinon c'est un peu
qu'on n'y peut rien


Vienne le jour sans soleil le jour d'hiver
Divers d'avant l'été
J'ai mes provisions
De ce qui aurait pu être
De ce qui aurait pu


Avoir
été



Posté par François à 14:08
Catégorie: humeurs, Kaleïdophonies

Mise à jour des widgets T.L.B

Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...