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10 décembre 2006

Les abyssales

C'est un texte dont l'idée m'est venue en lisant un poème d'Emily Dickinson... Quiet dust were Gentlemen and Ladies... J'en ai fait mes abyssales, de ces poussières... Pour tenter d'expliquer la disparition avec des images d'enfant... L'air du kaleïdophone (Qui sait ? ou Qui c'est ?) est d'un placement encore un peu fragile quand je le chante (mais en jouant cela finira bien par venir, qui sait ?)

Ces paisibles poussières
Poissons d’or dans le bocal d’un rai de lumière
Ce furent un roi et son palais

Un amoureux son amoureuse
Une amoureuse son amoureux
Qui sait ?

Ces paisibles poussières
Etoiles tournoyantes au souffle d’un battement de paupière
Ce furent un pape avec son âne
Qui sait ?

Colliers éparpillés
de l’instant qui s’en va
Constellations indécises du moment qui vient

Grains de beauté de l’été
Sous la vitre du salon
Vif-argent ou neiges grises

Qui sait ?

Ces paisibles poussières
Sable soulevé sous la vague ou le vent du désert
Ce furent une ville et ses jardins
Qui sait ?

Ces paisibles poussières
A la fois nonnes de cendre et danseuses légères
Ce fut qui fut et ce qui sera
L'empereur et le mendiant
Qui sait ?

Un amoureux son amoureuse
Une amoureuse son amoureux




Posté par François à 17:03
Edité le: 18 décembre 2006 10:26
Catégorie: Kaleïdophonies

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