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30 août 2005

Le site est ouvert...

Bon, loin des fausses polémiques, le site de l'Homme ordinaire, des chansons de François Loz(e)t, ouvre aujourd'hui, disons, est opérationnel aujourd'hui. Quelques liens encore à compiler pour un faire une plateforme ouverte, et le tour sera joué. Le podblog, pour l'instant cantonné à diffuser et à publier des archives sera bientôt la plateforme de mise en oeuvre d'une fiction sonore au départ destinée à la radio. On va tout tester, postez-nous vos commentaires.

21 juin 2006

Mise à jour des widgets T.L.B

Pour les abonnés aux flux RSS : suivant l'évolution du site, les widgets TLB ont été mis à jour : vous les trouverez ici, l'actualité du site et ses kaleïdophones se poursuivant...

30 décembre 2006

F for Fake

Cela fait quelques temps déjà que je pense faire des chansons (pardon, des kaleïdophones) comme un pommier fait des pommes, ni plus ni moins. Que ces pommes tombent au pied de l'arbre, ou qu'elles soient mises en cagettes au fond m'importe peu. Cela se double en moi d'une conviction lointaine, celle que l'on vit une époque de révolution (équivalente à celle vécue en fin de moyen-âge) des rapports de l'individuel et du collectif. Il fut un temps où l'artiste ne signait pas ses tableaux - puis un temps où par même économie il se mit à les signer. Peut-être vivons-nous selon le cycle inverse, et que la germination anonyme de cathédrales (diffuses ici, ou virtuelles, profanes pour la plupart) a pris le pas sur les notions classiques et romantiques d'auteur, de génie connu ou méconnu. On n'envoie pas des hommes sur la lune à soi seul, on n'invente pas Internet à une tête.Tous les débats actuels concernant les droits d'auteur, les sites d'intelligence participatives du web 2, les crises de l'art et du cochon s'articulent dans cet espace mouvant où l'on ne sait plus exactement qui dit, ou qui fait, avec quoi on le dit, avec quoi l'on fait. La musique comme l'esprit de l'époque marche par samples, par échantillons, par recompositions, par collages, par faux-semblant aussi, reprises plus ou moins conscientes. Il y a presque quarante ans, Orson Welles, dans "F for fake", le dernier film qu'il a pu monter, et achever, prenait comme sujet de documentaire un faussaire virtuose (qui vous torchait un Modigliani, un Picasso ou un Matisse en une matinée, et qui les faisait acheter par les plus grands musées du monde) et finissait par cette note toute à la fois mélancolique et ironique... de l'artiste à la fois charlatan et magicien, et par cet echo de Shakespeare... Et que c'est beau...


(Nota : je n'ai pas eu le temps de faire des sous-titres à la séquence, mais je vous les promets très vite, l'année prochaine ;-))

Posté par Fernando Soares à 22:46
Catégorie: cinemas, humeurs